1. CULTURE GÉNÉRALE COURS ENTIER.pdf

# La lutte et la domestication progressive de la nature par l'homme ### L'émergence de l'État en tant que forme et instrument du pouvoir * L'État est un concept artificiel, pas naturel, imposé par nécessité [1](#page=1). * Il est lié à l'exercice d'une puissance, sans laquelle il n'y a pas d'État [1](#page=1). * **Définition de l'État (Théorie des trois éléments)** [1](#page=1): * Un territoire avec des frontières (terrestres, maritimes, aériennes) [1](#page=1). * Une population avec des traits communs et un sentiment d'appartenance [2](#page=2). * Un appareil politique titulaire de la souveraineté [1](#page=1). * La souveraineté est définie comme "la puissance absolue et perpétuelle" (Bodin) ou "le caractère suprême du pouvoir" (Malberg) [2](#page=2). * L'État possède une permanence historique, même en cas de perte temporaire de territoire ou de souveraineté (ex: Pologne) [2](#page=2) [3](#page=3). * La bureaucratie, inventée en 1759 par Vincent de Gournay, est l'outil de l'État pour gouverner [3](#page=3). * Vue positive: organisation rationnelle [3](#page=3). * Vue négative: lourdeur administrative, lenteur [3](#page=3). * **Typologie de l'État** [4](#page=4): * **État gendarme**: attributions réduites aux fonctions ne pouvant être assumées par des particuliers (ex: défense, justice, infrastructures). Principe de subsidiarité appliqué [4](#page=4). * **État providence** (triomphe après la Seconde Guerre mondiale): responsabilité accrue dans le bien-être de la population, influence de Keynes. Connu une crise à partir des années 70 [4](#page=4). ### La légitimation de l'État * L'État a dû se doter de doctrines pour justifier sa présence [5](#page=5). * **Expression religieuse du pouvoir**: Lien historique entre religion et pouvoir, le pouvoir venant de Dieu. Autonomisation progressive du pouvoir temporel vis-à-vis du spirituel dès le XVIe siècle [5](#page=5). * **Nécessité de l'État** [5](#page=5): * Justification par l'ordre du discours (parole publique), des cérémonies (manifestations du pouvoir), et des signes (symboles) du XIIIe au XVIIe siècle [5](#page=5). * **Jean Bodin**: Conceptualise l'État par la souveraineté [6](#page=6). * **Nicolas Machiavel**: Vision pessimiste de la nature humaine (avide, intéressé). La fin justifie les moyens ("Le Prince") [6](#page=6). * **Thomas Hobbes**: "Guerre de tous contre tous" dans l'état de nature. L'Homme abandonne ses libertés naturelles contre un contrat social (Léviathan) pour éviter le chaos [6](#page=6). ### L'État face à l'individu * **L'autorité de l'État face à l'individu** : * **Tentation liberticide**: L'abus de pouvoir est une tentation pour l'État. Étienne de la Boétie: "Discours de la servitude volontaire" [6](#page=6). * **De l'autorité à l'autoritarisme**: L'autorité légitime peut dériver (ex: crise sanitaire). L'État peut dépasser ses bornes: absolutisme, nationalisme, socialisme (critiqué par Hayek comme liberticide), totalitarisme [7](#page=7). * **La liberté de l'individu face à l'État** : --- ### Logiques historiques de la mondialisation (pages 15-18) * **Renaissance (XVIe siècle):** Vue par certains comme le début de la mondialisation, marquant une extension du monde connu et des idées antiques [15](#page=15). * **"Économie monde" de Fernand Braudel:** Concept lié à cette période d'expansion [15](#page=15). * **Essor du capitalisme et du commerce:** Démarrage potentiel au Moyen Âge (XIIIe siècle) avec les foires et les cités-états portuaires comme Venise [15](#page=15). * **Développement financier:** Apparition des premières banques au Moyen Âge, s'enracinant avec la Renaissance [16](#page=16). * **Mercantilisme:** Doctrine économique du XVIe-XVIIe siècle valorisant l'or et l'argent, favorisant la thésaurisation et la production nationale [16](#page=16). * **Colbertisme en France:** Adaptation française du mercantilisme, caractérisée par le protectionnisme (droits de douane) et le soutien à l'industrie nationale (manufactures) [16](#page=16). * **Réactions et critiques:** Jean-Jacques Rousseau critiquait le cosmopolitisme des élites [16](#page=16). * **Ouverture contrastée du Japon (XVIe siècle):** Ouverture politique, commerciale et religieuse, perçue comme une menace par les Shoguns [16](#page=16). * **Sakoku (XVIIe siècle-XIXe siècle):** Période de fermeture du Japon, rouverte par la force au XIXe siècle [17](#page=17). * **Société des Nations (SDN) / ONU:** Création d'organisations mondiales au XXe siècle pour mettre en commun les intérêts politiques, sanitaires et économiques [17](#page=17). * **"Village global" (Macluhan, 1968):** Concept décrivant un monde interconnecté où tout le monde est en relation [18](#page=18). * **Définition économique de la mondialisation (Levite, années 80):** Convergence des marchés [18](#page=18). * **Distinction "Globalization" vs "Mondialisation":** "Globalization" (anglo-saxon) axée sur le marché financier et économique; "Mondialisation" (francophone) sur l'échelle des intérêts [18](#page=18). * **Flux, connectivité, échanges:** Aspect pris en compte par les Anglo-saxons dans la "globalization" [18](#page=18). ### Tensions issues de la mondialisation (pages 18-19) * **Tensions socio-économiques:** Inégalités entre pôles dynamiques (métropoles) et zones en difficulté [18](#page=18). * **Contestations:** * **Antimondialisme:** Critique de la marchandisation, des flux commerciaux, de l'uniformisation, des inégalités et de l'homogénéisation culturelle [18](#page=18). * **Altermondialisme:** Recherche d'une alternative plus juste et équitable [18](#page=18). * **Relations internationales tendues:** Retour des barrières (ex: mur de Trump, mur Pologne-Biélorussie) malgré la mondialisation [19](#page=19). * **Retour des nations et doctrines internationales:** * **Multilatéralisme:** Coopération des États pour résoudre les conflits et créer des règles communes [19](#page=19). * **Unilatéralisme:** Agir selon ses propres intérêts sans tenir compte des règles internationales [19](#page=19). * **Choc des civilisations (S. Huntington):** Thèse sur l'amplification des conflits par la mondialisation [19](#page=19). ### Démocratie et participation citoyenne (pages 20-28) #### Fondements de la démocratie (pages 20-24) * **Distinction société politique/civile (Gramsci):** Domination directe (État) vs indirecte (idéologie) [20](#page=20). * **Origine de la démocratie:** Grèce antique, pouvoir du peuple [20](#page=20). #### Troubles de la démocratie contemporaine (pages 25-28) --- ### Le phénomène populiste * Le populisme est une réaction au désintérêt démocratique, existant depuis l'Antiquité [29](#page=29). * Gracchus Babeuf a introduit le terme "populicide" pour désigner ce qui porte atteinte au peuple [29](#page=29). * Il existe deux formes de populisme: la protestation (vertus du peuple, critique des oppresseurs) et la démagogie (manipulation pour le pouvoir) [29](#page=29). * Les régimes autoritaires peuvent avoir des effets bénéfiques, comme la tyrannie athénienne préparant la démocratie [30](#page=30). * Le populisme peut mener à un régime autoritaire, risquant les libertés individuelles et instrumentalisant les peurs [30](#page=30). ### Les médias comme vecteurs d'information * Les médias, issus du latin "medium" (moyen), sont des vecteurs essentiels de transmission et de communication [30](#page=30). * Le besoin d'information évolue de la connaissance pure à une action utilitaire et pragmatique [31](#page=31). * L'Égypte a développé le papyrus, suivi par le parchemin, puis le codex pour la conservation de l'information [31](#page=31). * L'invention de l'imprimerie par Gutenberg au XVe siècle a révolutionné la diffusion d'information [31](#page=31). * La presse écrite apparaît en France en 1611 ("Mercure François"), suivie par "La Gazette" en 1631 [31](#page=31). * La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (DDHC) consacre la liberté de communiquer en son Article 11 [31](#page=31). * La loi du 29 juillet 1881 confirme la liberté de la presse, tout en rappelant les limites de la liberté d'expression [31](#page=31). * La radio et la télévision ont émergé, entraînant une diversification des médias et un contrôle étatique initial [32](#page=32). * Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) représentent le concurrent actuel de la télévision [32](#page=32). * Marshall McLuhan a identifié trois stades d'évolution de l'information: oralité, galaxie Gutenberg (imprimerie) et galaxie Marconi (toucher) [32](#page=32). * La mondialisation a accéléré la diffusion de l'information, de la liberté d'expression, d'information et de communication [32](#page=32). * Le flux continu d'informations, nommé "présentisme" par Régis Debray, peut diluer la valeur de l'information [33](#page=33). * Pierre Bourdieu a décrit la "circulation circulaire de l'information" comme une amplification artificielle [33](#page=33). * Les programmes télévisés sont souvent axés sur le divertissement, réduisant la réflexion du téléspectateur [33](#page=33). ### Les médias, un instrument de culture et un outil démocratique * Les médias sont des vecteurs de culture, adaptant les productions à leur format [33](#page=33). * Le XIXe siècle a vu la publication sérielle d'œuvres littéraires dans la presse, influençant leur forme [34](#page=34). * Nietzsche critique la presse comme vecteur d'une culture de masse créant du conformisme [34](#page=34). * Schopenhauer estimait que lire trop détournait de la réflexion personnelle [34](#page=34). * L'exception culturelle française vise à protéger les produits culturels nationaux [34](#page=34). * Il existe un lien étroit entre médias et démocratie, fondé sur le pluralisme, la liberté et la vérité [34](#page=34). ### Le quatrième pouvoir ### Le pouvoir de l'information ### La nature et son appréhension par l'homme --- # La légitimation et l'autorité de l'État face à l'individu ### L'expression religieuse du pouvoir * Le lien entre religion et pouvoir remonte à l'Antiquité [5](#page=5). * Saint Augustin postule la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel [5](#page=5). * La tradition chrétienne considère que le pouvoir émane de Dieu [5](#page=5). * Dès le 16ème siècle, le pouvoir politique s'autonomise vis-à-vis du spirituel [5](#page=5). ### La justification de l'État * L'État n'existe pas naturellement et a nécessité une justification [5](#page=5). * Pierre de Clastres a observé des sociétés sans État [5](#page=5). * L'État s'est légitimé par le discours public, les cérémonies et les symboles [5](#page=5). * Pasquier définit le droit public comme l'art de commander, d'obéir et de civiliser [5](#page=5). ### Penseurs clés de la légitimation * Jean Bodin conceptualise l'État à travers la notion de souveraineté [6](#page=6). * Machiavel décrit une nature humaine pessimiste et préconise l'usage de tous les moyens pour gouverner [6](#page=6). * La phrase "La fin justifie les moyens" est attribuée à Machiavel dans ce contexte [6](#page=6). * Thomas Hobbes théorise l'état de nature comme une "guerre de tous contre tous" [6](#page=6). * Hobbes propose un contrat social (le Léviathan) pour échapper à l'état de nature chaotique [6](#page=6). ### L'autorité de l'État face à l'individu * La "servitude volontaire" d'Étienne de la Boétie souligne l'illusion de la contrainte [6](#page=6). * La Boétie affirme que la puissance de l'État repose sur la soumission de l'individu [6](#page=6). * Machiavel suggère que l'autorité de l'État peut devenir autoritariste par nécessité [7](#page=7). * L'État peut recourir à la violence et à la ruse pour se maintenir [7](#page=7). ### Dérives de l'autorité * L'autorité de l'État peut dériver vers l'autoritarisme [7](#page=7). * Le terme "Barbouzes" désigne la police secrète menant des opérations clandestines pour l'État [7](#page=7). * L'absolutisme concentre le pouvoir de manière autoritaire [7](#page=7). * Le nationalisme peut avoir un sens positif (indépendance) et négatif (exaltation au détriment des voisins) [7](#page=7). * Le socialisme, selon Hayek, peut restreindre la liberté et mener à la domination de l'État [7](#page=7). * Le totalitarisme enferme la vie des individus dans la totalité de l'emprise étatique [7](#page=7). ### La liberté de l'individu face à l'État * Dès le Moyen Âge, le pouvoir monarchique fut contesté, le mauvais roi devenant un tyran [8](#page=8). * La doctrine libérale, née en Angleterre, vise à limiter la souveraineté de l'État [8](#page=8). --- # La mondialisation et ses manifestations historiques et actuelles ### Core idea * La mondialisation se définit comme un échange de grande ampleur de biens, de personnes, de services et de cultures, impliquant une circulation entre des espaces éloignés [14](#page=14). * Elle suppose une représentation particulière du monde, dont les origines remontent à l'Antiquité grecque et romaine [14](#page=14). ### Key facts * Dès l'Antiquité, les Grecs avaient une conception de l'univers habité (oikoumène) [14](#page=14). * Diogène a professé le cosmopolitisme ("citoyen du monde"), méprisant les conventions sociales [14](#page=14). * L'universalisme romain s'est imposé par la conquête, ajoutant une idée de domination bienveillante ("patronage du globe terrestre") [15](#page=15). * L'édit de Caracalla en 212 a accordé la citoyenneté romaine à tous les hommes libres, formant un universalisme [15](#page=15). * L'universalisme chrétien, notamment avec Saint-Paul, prône l'unité au-delà des différences ethniques, sociales et de genre [15](#page=15). * Dès le XVIe siècle avec la Renaissance, certains historiens voient le début de la mondialisation, caractérisée par l'essor du capitalisme et du commerce [15](#page=15). * Le mercantilisme, doctrine économique du XVIe-XVIIe siècle, considère l'or et l'argent comme la richesse nationale [16](#page=16). * Le colbertisme en France (XVIIe-XVIIIe siècle) est une adaptation du mercantilisme, incluant protectionnisme et soutien à l'industrie nationale [16](#page=16). * Au Japon, l'ouverture progressive au XVIe siècle a mené à une fermeture du pays (Sakoku) dès le XVIIe siècle en réaction aux menaces perçues, notamment religieuses [16](#page=16) [17](#page=17). - Au XXe siècle, la constitution d'organisations mondiales comme la Société des Nations (ancêtre de l'ONU), le FMI, l'OMC, l'OMS et la Banque Mondiale marque une mise en commun des intérêts * Le terme "mondialisation" aurait été utilisé pour la première fois en 1904 par Pierre de Coubertin [17](#page=17). * Karl Marx décrivait déjà au XIXe siècle l'envahissement du globe par la bourgeoisie cherchant de nouveaux marchés [17](#page=17). * Macluhan a parlé de "village global" en 1968 [18](#page=18). * Levitt, dans les années 80, a conceptualisé la mondialisation comme une "convergence des marchés" [18](#page=18). ### Key concepts * **Nationalisme**: Initialement un élan républicain et universaliste, il évolue vers une forme fermée, revancharde et xénophobe à partir de la seconde moitié du XIXe siècle [13](#page=13). * **Oikoumène**: Conception grecque du monde habité, préfigurant l'idée d'universel [14](#page=14). * **Cosmopolitisme**: Idée de citoyenneté du monde, refusant l'appartenance à une cité particulière [14](#page=14). * **Économie monde**: Concept de Fernand Braudel décrivant une étendue géographique et économique intégrée [15](#page=15). * **Marchandisation du monde**: Critique de l'antimondialisme concernant l'intensification des flux commerciaux et l'uniformisation [18](#page=18). ### Implications * La mondialisation a conduit au développement de doctrines économiques comme le mercantilisme et le colbertisme, visant à renforcer la richesse nationale [16](#page=16). * Les réactions à la mondialisation incluent le rejet de l'universalisme élitiste et des phénomènes de fermeture de pays comme le Sakoku au Japon [16](#page=16). * La mondialisation contemporaine implique des organisations supranationales et une interconnexion globale, bien que des conceptions distinctes de "globalization" (économique/financière) et "mondialisation" (échelle d'intérêts) coexistent [18](#page=18). * Les tensions sociales et économiques sont une conséquence de la mondialisation, créant des disparités entre zones dynamiques et zones en difficulté [18](#page=18). ### Common pitfalls --- # Les troubles et l'évolution de la démocratie contemporaine ### Core idea * La démocratie, née en Grèce, a évolué à travers différentes formes de régimes politiques [20](#page=20). * La démocratie contemporaine est majoritairement représentative, mais connaît des troubles liés à la dilution du pouvoir populaire et à la crise de la participation [25](#page=25). * Le populisme apparaît comme une réaction à ce désintérêt démocratique, avec des formes variées et des effets potentiels positifs et négatifs [29](#page=29). ### Key facts * La citoyenneté athénienne était restreinte, excluant esclaves, femmes, étrangers, et enfants [21](#page=21). * La citoyenneté romaine était plus ouverte, étendue par l'édit de Caracalla [21](#page=21). * La DDHC de 1789 introduit la première génération de droits (libertés) [21](#page=21). * La deuxième génération de droits (économiques et sociaux) est proclamée en 1793 [21](#page=21). * L'isonomie dans la démocratie athénienne signifiait égalité devant et par la loi [22](#page=22). * Le suffrage universel masculin est apparu en France en 1848 [23](#page=23). * Les femmes ont obtenu le droit de vote en France en 1944 [23](#page=23). * La démocratie libérale se développe au 19ème siècle, alliant démocratie (régime électoral) et libéralisme (limitation de l'État) [24](#page=24). * La représentation nationale, mandat représentatif, est préférée au mandat impératif depuis la Révolution française [25](#page=25). * L'idée d'équité (discrimination positive) remet en question l'égalité juridique universelle [22](#page=22). ### Key concepts * **Citoyenneté:** A évolué pour inclure des dimensions politique, européenne, sociale et économique [21](#page=21). * **Isonomie:** Égalité devant et par la loi dans la démocratie athénienne [22](#page=22). * **Démocratie représentative:** Système où le peuple élit des représentants pour gouverner, pour des raisons matérielles et de compétence [23](#page=23). * **Suffrage restrictif:** Conditions d'éligibilité basées sur la capacité, le cens ou le genre [23](#page=23). * **Libéralisme:** Défense des libertés individuelles et du pluralisme, avec une limitation du pouvoir de l'État [24](#page=24). * **Dilution du pouvoir du peuple:** Le pouvoir réel s'éloigne du peuple en raison du système représentatif et de la méfiance des libéraux envers les masses [25](#page=25) [26](#page=26). * **Contre-pouvoirs intermédiaires (Tocqueville):** Religion, presse, activités sociales pour lutter contre la tyrannie de la majorité [26](#page=26). * **Démocratie participative (Habermas):** Modèle basé sur une éthique de la discussion et une participation plus directe des citoyens [27](#page=27). * **Populisme:** Réaction au désintérêt démocratique, se manifestant par une protection du peuple [29](#page=29). ### Implications * La mondialisation a engendré des tensions socio-économiques et des mouvements de contestation (antimondialisme, altermondialisme) [18](#page=18). * Un retour des nationalismes coexiste avec l'idée de nation remise en question, opposant multilatéralisme et unilatéralisme [19](#page=19). * La démocratie représentative, bien que dominante, soulève des questions de représentativité inégale et d'éloignement du peuple [26](#page=26). ### Common pitfalls --- # Les médias comme moyen de propagande et le pouvoir de l'information ### Le rôle des médias dans la diffusion de l'information * Le terme "média" vient du latin "medium" signifiant moyen, vecteur de transmission [30](#page=30). * La communication, et donc les médias, est essentielle à la vie humaine et à l'échange [30](#page=30) [31](#page=31). * Les inscriptions latines et grecques antiques étaient des formes d'information [31](#page=31). * Le papyrus, puis le parchemin, ont été des supports de diffusion d'information avant le Codex [31](#page=31). * L'invention de l'imprimerie par Gutenberg au XVe siècle a révolutionné le gain de temps et d'argent dans la diffusion d'information [31](#page=31). * Les premiers supports médiatiques modernes, comme le "Mercure François", sont apparus en France au début du XVIIe siècle [31](#page=31). * La loi du 29 juillet 1881 consacre la liberté de la presse, mais dans les limites de la liberté d'expression [31](#page=31). * Les médias sont devenus un instrument d'une société plus transparente et démocratique [32](#page=32). * La diversification des médias s'est accélérée avec l'apparition de la radio dès les années 1920 et de la télévision après la Seconde Guerre mondiale [32](#page=32). * Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) sont le concurrent actuel de la télévision, offrant une information libre sur Internet [32](#page=32). ### La relativité et la manipulation de l'information * Marshall McLuhan a identifié des stades d'évolution de l'information: oralité, galaxie Gutenberg (imprimerie), et galaxie Marconi (tactile) [32](#page=32). * La densification et la démocratisation des moyens de communication sont liées à l'évolution des sociétés [32](#page=32). * Le flux continu d'informations, ou "présentisme", fait perdre de la valeur à l'information et ne considère que l'instant présent [33](#page=33). * Pierre Bourdieu parle de circulation circulaire de l'information, entraînant une amplification artificielle et transnationale [33](#page=33). * Des exemples montrent comment l'information peut être manipulée, comme l'amplification du nombre de victimes en Roumanie en 1989 [33](#page=33). * La production médiatique, notamment télévisuelle, tend à privilégier le divertissement et le loisir, dispensant le spectateur de réflexion [33](#page=33). * Le risque d'une population puisant son information d'une seule source est une préoccupation [33](#page=33). ### Les médias comme instrument culturel et démocratique * Les médias sont vecteurs de culture, adaptant les productions à leur format [33](#page=33) [34](#page=34). * Au XIXe siècle, la presse écrite a permis la diffusion progressive d'œuvres littéraires, tout en imposant des contraintes de publication [34](#page=34). * Nietzsche critique la presse pour engendrer un conformisme de masse et écraser la pensée individuelle [34](#page=34). * Schopenhauer critique les livres pour nous épargner le travail de la pensée [34](#page=34). * L'exception culturelle française vise à protéger les produits culturels nationaux face à la mondialisation médiatique [34](#page=34). * Il existe un lien historique entre les conquêtes démocratiques et la liberté de la presse [34](#page=34) [35](#page=35). * Les médias, en révélant des scandales comme l'Affaire Dreyfus ou Watergate, ont un rôle d'instrument démocratique [35](#page=35). * La télévision et les médias jouent un rôle de préservation du lien social, y compris via Internet et la démocratie numérique [35](#page=35). ### Le quatrième pouvoir et la régulation des médias ### Les médias comme moyen de propagande et le pouvoir de l'information --- # la conception et la lutte de l'homme face à la nature ### Cœur de l'idée * La nature est intrinsèquement définie comme ce qui existe indépendamment de l'action humaine [39](#page=39). * L'homme a d'abord subi la nature, puis a cherché à la comprendre et enfin à la maîtriser [40](#page=40) [42](#page=42). * Cette maîtrise croissante a engendré des conséquences majeures sur la conception de la nature et a placé l'homme face à ses responsabilités [43](#page=43) [44](#page=44). ### Faits clés * La nature renvoie à ce qui est, indifférent à l'artifice humain [39](#page=39). * L'homme a d'abord appréhendé la nature par l'émotion, le respect et la soumission, par crainte de l'inconnu [40](#page=40). * Les cultures anciennes ont divinisé la nature pour expliquer les phénomènes, associant des divinités aux éléments [40](#page=40). * La mythologie grecque dépeint la nature comme dotée d'une dualité: nourricière et farouche [40](#page=40). * Le terme "physis" chez les Grecs renvoie à la nature, distincte de la nature humaine individuelle [41](#page=41). * La nature est perçue comme une limite imposée à l'homme, nécessitant ruse et technique pour être surmontée [41](#page=41). * Le feu, volé aux dieux, a marqué le début de la civilisation et de la technique humaine [42](#page=42). * La Renaissance a vu l'essor de la science et de la technique, modifiant le rapport de l'homme à la nature [42](#page=42). * Le christianisme, par son injonction de domination biblique, a contribué à désacraliser la nature [42](#page=42). * Des penseurs comme Bacon et Descartes ont prôné la maîtrise de la nature par la compréhension de ses lois [43](#page=43). * La révolution industrielle a inversé le rapport, plaçant l'homme en position de maître de la nature [43](#page=43). * L'anthropocène désigne l'ère géologique marquée par l'impact humain sur la nature [44](#page=44). * La conception japonaise du shintoïsme voit la nature comme une source de vie, contrastant avec une vision de domination [44](#page=44). * Des catastrophes écologiques, comme le déversement de pétrole de l'Amoco Cadiz, témoignent des conséquences de la domination humaine [44](#page=44). ### Concepts clés * **Holiste:** Vision antique où l'homme vit la nature comme un tout cosmique, puissant et indomptable [40](#page=40). * **Propitiation:** Rapport de l'homme à la divinité naturelle visant à la rendre favorable par le culte et les offrandes [40](#page=40). * **Rationalisation de la nature:** Passage d'une appréhension sensible à une compréhension intellectuelle et scientifique [41](#page=41). * **Droit naturel:** Concept découlant de la nature, ayant influencé la pensée politique et économique (physiocrates) [41](#page=41). * **Artifice:** Production humaine visant à améliorer ou corriger la réalité ou la nature [42](#page=42). * **Domestication:** Processus progressif de maîtrise et d'assujettissement de la nature par l'homme [42](#page=42). * **Éthique de la non-découverte:** Suggestion de Michel Serres selon laquelle l'abstention de certaines découvertes est préférable pour la nature [44](#page=44). * **Contrat naturel:** Proposition de Michel Serres pour une harmonie symbiotique entre l'homme et la nature, sous peine de disparition [44](#page=44). ### Implications ### Points à surveiller --- ## Erreurs courantes à éviter - Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens - Portez attention aux formules et définitions clés - Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section - Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents

| Term | Definition | |------|------------| | Terme | Définition | | Nature | Désigne ce qui existe intrinsèquement, sans altération humaine, par opposition à l'artificiel. Elle est perçue comme donnée, indépendante de la volonté humaine, et constitue le cadre dans lequel l'homme évolue tout en y laissant des empreintes. | | Physis | Terme grec désignant la nature, englobant à la fois la nature humaine individuelle et l'ensemble de ce qui dépasse l'homme, correspondant au cosmos. Ce concept a influencé la pensée politique et économique, notamment avec l'école physiocrate. | | Droit naturel | Ensemble de principes et d'institutions considérés comme inhérents à la nature humaine ou à l'ordre naturel des choses, distincts des lois humaines positives. La question du droit naturel a eu une incidence significative sur la pensée politique. | | Physiocrates | École d'économistes du XVIIIe siècle, principalement en France, qui considérait la nature, et plus particulièrement l'agriculture, comme la source de la véritable richesse d'une nation. Ils mettaient l'accent sur les classes productives liées à la terre. | | Artifice | Désigne l'habileté humaine dans l'exécution d'une tâche ou un moyen ingénieux destiné à améliorer ou corriger la réalité et la nature. Ce qui est artificiel est donc vu comme une modification ou une amélioration de l'état naturel. | | Domestication de la nature | Processus par lequel l'homme commence à maîtriser et à façonner la nature, particulièrement à partir de la Renaissance, grâce à l'essor de la science et de la technique. Ce concept implique une appropriation et une transformation de l'environnement naturel. | | Anthropocène | Terme proposé pour désigner une ère géologique durant laquelle l'activité humaine a eu un impact significatif et durable sur la nature, au point de la transformer profondément. Il souligne la relation d'interdépendance et de modification mutuelle entre l'homme et la Terre. | | Éthique de la non-découverte | Concept proposé par Michel Serres, suggérant qu'il peut être préférable pour l'homme de s'abstenir de certaines découvertes scientifiques, compte tenu des conséquences potentiellement négatives pour la nature et l'environnement. | | Contrat naturel | Idée développée par Michel Serres, postulant la nécessité pour l'homme de trouver une harmonie avec la nature, sous peine de disparaître. Il propose un partenariat tacite entre l'homme et la nature, où la symbiose est la voie vers la survie. | | Collapsologie | Une discipline qui anticipe les risques, les causes et les conséquences de l'effondrement potentiel des sociétés humaines, souvent en raison de facteurs climatiques, financiers ou de ressources. | | Deep écologie | Un courant de l'écologie radicale qui considère l'homme comme un élément parmi d'autres dans la nature et postule que les actions humaines ont un impact intrinsèque sur l'environnement, cherchant à supprimer les actions négatives. | | Développement durable | Un modèle de développement économique qui vise à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, intégrant des dimensions économiques, sociales et environnementales. | | Écologie | La science qui étudie les interactions entre les êtres vivants et leur milieu, analysant les relations complexes au sein des écosystèmes. | | Écologisme | Un courant de pensée prônant le respect, la protection et la restauration de l'environnement, impliquant une utilisation rationnelle des ressources naturelles. | | Éthique de la responsabilité | Un concept développé par Hans Jonas, qui appelle l'homme à modifier ses activités en raison de leurs répercussions potentielles sur les générations futures et sur l'environnement. | | Humanisme | Un courant philosophique qui met l'accent sur la dignité, la valeur et l'autonomie de l'être humain, souvent associé à une revalorisation de la place de l'homme dans le monde. | | OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) | Des organismes dont le matériel génétique a été modifié par des techniques de génie génétique, représentant une intervention humaine directe sur la nature. | | Principe de précaution | Un principe qui vise à interdire toute action humaine tant qu'il n'est pas prouvé avec certitude qu'elle ne présente aucun risque présent ou futur pour l'environnement ou la santé humaine. | | Réfugiés climatiques/écologiques | Des populations contraintes de fuir leurs zones d'origine en raison de catastrophes naturelles ou écologiques, un statut non encore reconnu officiellement par l'ONU. | | Augustinisme politique | Doctrine politique selon laquelle le pouvoir spirituel (celui de l'Église) est supérieur au pouvoir temporel (celui de l'État), s'appuyant sur les écrits de Saint Augustin. | | Droit public | Art de commander et d'obéir, défini comme l'art de civiliser les hommes et de les conduire vers le bien suprême. | | Souveraineté | Concept central de la conceptualisation de l'État, désignant le pouvoir suprême et absolu, sans partage ni limite, détenu par l'État. | | L'Homme est un loup pour l'Homme | Citation de Thomas Hobbes décrivant l'état de nature où les individus sont en conflit permanent les uns avec les autres, motivés par leurs intérêts égoïstes. | | Contrat social | Accord par lequel les individus renoncent à leurs libertés naturelles pour se soumettre à une autorité supérieure (le Léviathan) afin d'assurer la paix et la sécurité. | | Léviathan | Concept de Thomas Hobbes représentant l'État absolu, doté d'un pouvoir immense, nécessaire pour sortir de l'état de nature chaotique et garantir l'ordre. | | Servitude volontaire | Concept développé par Étienne de La Boétie, décrivant la soumission des individus à l'autorité de l'État non par contrainte forcée, mais par une forme d'acquiescement ou d'habitude. | | Autoritarisme | Tendance d'un État à concentrer le pouvoir, à l'exercer de manière inflexible et à restreindre les libertés individuelles, souvent au nom de la stabilité ou de l'ordre. | | Absolutisme | Régime politique où le pouvoir du monarque est concentré, illimité et ne se partage pas, culminant avec des figures comme Louis XIV, bien que soumis à certaines lois fondamentales. | | Nationalisme | Doctrine ou sentiment d'appartenance à une nation, pouvant se manifester de manière positive (fierté, indépendance) ou négative (exaltation au détriment des autres, exclusion). | | Totalitarisme | Forme extrême de régime politique où l'État cherche à contrôler et à encadrer la totalité de la vie des individus, dépassant largement ses prérogatives habituelles. | | État de droit | Système juridique où les gouvernants et les gouvernés sont soumis à la loi, garantissant que les hommes sont gouvernés par les lois et non par des hommes, conceptualisé par Hans Kelsen. | | Média | Terme dérivé du latin "medium" signifiant "moyen", il désigne un vecteur de transmission de l'information et de la communication. Les médias jouent un rôle crucial dans la vie humaine car l'échange et la communication sont considérés comme des caractéristiques propres à l'homme. | | Populisme | Idéologie ou stratégie politique qui prétend défendre les intérêts du peuple, souvent en opposition aux élites. Il peut instaurer un régime autoritaire en instrumentalisant les peurs populaires et en créant ou amplifiant certains problèmes pour conserver le pouvoir. | | Papyrus | Premier support de diffusion de l'information originaire d'Égypte, utilisé dès l'Antiquité pour la transmission écrite avant l'avènement du parchemin et du papier. | | Parchemin | Support d'écriture apparu vers le 2e siècle avant notre ère, fabriqué à partir de peaux d'animaux, qui a représenté une avancée par rapport au papyrus en termes de durabilité et de conservation de l'information. | | Codex | Support de conservation de l'information textuelle, plus volumineux que les rouleaux, utilisé du Moyen-Âge jusqu'à l'apparition du papier, permettant une diffusion plus importante des écrits. | | Imprimerie | Invention attribuée à Gutenberg au milieu du XVe siècle, qui a révolutionné la diffusion de l'information en permettant un gain de temps et d'argent considérable, facilitant ainsi la production de masse de livres, dont la Bible fut le premier ouvrage imprimé. | | Presse écrite | Premier support médiatique apparu en France en 1611 avec le "Mercure François", suivi par "La Gazette" en 1631. Elle a acquis un statut plus formel à l'époque contemporaine, consacrée par la liberté de la presse. | | Liberté de la presse | Principe consacré par la loi du 29 juillet 1881, qui accorde aux journalistes le droit de tout écrire, dans les limites de la liberté d'expression et en évitant les abus de la liberté de communication. | | NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) | Ensemble des technologies permettant le traitement, le stockage et la transmission de l'information, notamment Internet, qui représente aujourd'hui un concurrent majeur de la télévision en offrant une information libre et gratuite. | | Oralité | Stade primitif des procédés de communication humaine, caractérisé par l'usage de la parole et de l'ouïe comme principaux modes d'échange d'informations. | | Galaxie Gutenberg | Stade de l'évolution de l'information correspondant à l'âge de l'imprimerie, débutant vers la fin du Moyen-Âge, où l'œil devient le sens prédominant dans la réception de l'information. | | Galaxie Marconi | Stade de l'évolution de l'information qui repose sur le sens du toucher, lié au développement des technologies de communication modernes. | | République sœur | État créé ou influencé par une puissance dominante, partageant des valeurs politiques et idéologiques communes avec cette dernière, comme ce fut le cas pour la France révolutionnaire en Europe. | | Xénophobe | Caractérisé par une aversion ou une hostilité envers les étrangers ou les personnes perçues comme différentes, souvent liée à un sentiment de supériorité nationale. | | Antisémitisme | Hostilité, préjugé ou discrimination à l'encontre des Juifs, souvent basé sur des stéréotypes et des croyances infondées. | | Expansionnisme | Politique visant à étendre l'influence ou le territoire d'un État par des moyens militaires, économiques ou diplomatiques. | | Mondialisation | Processus d'échange à grande échelle de biens, de personnes, de services et d'idées à travers des espaces géographiques éloignés, impliquant une interconnexion croissante des sociétés et des économies. | | Oikoumène | Concept de l'Antiquité grecque désignant le monde habité par les hommes, l'ensemble des terres connues et civilisées, d'où dérive le terme "œcuménique" signifiant universel. | | Cosmopolite | Qui se sent citoyen du monde, transcendant les frontières nationales et les appartenances locales, professant un mépris pour les conventions sociales jugées artificielles. | | Universalisme romain | Idée d'une domination romaine projetée sur le monde, initialement par la conquête, puis par une forme de patronage plus douce, culminant avec l'extension de la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire. | | Universalisme chrétien | Conception religieuse de l'unité humaine prônée par le christianisme, effaçant les distinctions ethniques, sociales ou de genre au nom de l'appartenance commune en Jésus-Christ. | | Économie monde | Concept développé par Fernand Braudel pour décrire une aire géographique et économique autosuffisante, avec un centre dominant et une périphérie, caractéristique de certaines périodes historiques comme la Renaissance. | | Renaissance | Période historique marquant une redécouverte de l'Antiquité et de ses idées, ainsi que l'exploration de nouvelles terres, contribuant à une extension du monde connu et à l'essor des échanges. | | Sakoku | Période de fermeture du Japon sur lui-même, débutant au XVIIe siècle et s'étendant sur plus de deux siècles, durant laquelle le pays a restreint ses relations avec le monde extérieur. | | Société Des Nations | Organisation internationale précurseur de l'ONU, fondée au début du XXe siècle, visant à promouvoir la coopération et la paix entre les nations, reflétant une prise de conscience des intérêts mondiaux. | | Globalisation | Terme, souvent utilisé dans le monde anglophone, qui met l'accent sur l'émergence d'un grand marché financier et économique, considéré comme une facette spécifique de la mondialisation. | | Antimondialisme | Doctrine critiquant la marchandisation du monde, l'intensification des flux commerciaux, l'uniformisation culturelle et les inégalités engendrées par la mondialisation. | | Altermondialisme | Mouvement visant à proposer et à construire un modèle alternatif de mondialisation, axé sur une plus grande justice sociale et une meilleure répartition des richesses. | | Multilatéralisme | Doctrine prônant la coopération des États dans le cadre des relations internationales pour résoudre les conflits et établir des règles communes, favorisant l'action collective. | | Unilatéralisme | Doctrine selon laquelle un État agit selon ses propres intérêts et sa volonté, sans tenir compte des règles internationales ou de la coopération avec d'autres nations. | | Société civile | Concept distingué par Antonio Gramsci, désignant la sphère de domination indirecte exercée par une classe dominante via une idéologie, par opposition à la société politique. | | Démocratie | Forme de régime politique où le pouvoir appartient au peuple, au plus grand nombre ou à la majorité, née en Grèce antique et caractérisée par la participation citoyenne. | | Citoyenneté | Statut d'appartenance à une cité ou à un État, conférant des droits et des devoirs politiques, juridiques et sociaux, dont la définition a considérablement évolué depuis l'Antiquité. | | Misthos | Salaire politique instauré par Périclès à Athènes pour permettre aux citoyens, y compris les plus modestes, de participer aux fonctions politiques de la cité. | | État | Entité politique artificielle, conceptuelle, caractérisée par un territoire délimité par des frontières, une population attachée à ce territoire, et un appareil politique détenteur de la souveraineté, dont la fonction est d'exercer une puissance et de résoudre les problèmes sociétaux. | | Territoire | Aspect géographique de l'État, matérialisé par des frontières terrestres, maritimes ou aériennes, qui permettent de différencier un État d'un autre et qui peuvent être artificielles et évoluer selon les volontés politiques. | | Population | Aspect ethnique de l'État, désignant un ensemble d'individus fixés sur un territoire et partageant des traits communs ou un sentiment d'appartenance et une volonté de vivre ensemble, formant ainsi une nation. | | Bureaucratie | Phénomène d'organisation rationnelle au service de l'État, servant d'intermédiaire et d'expression rationalisée de sa puissance, mais pouvant aussi être perçue comme une lourdeur administrative ou un outil au service d'une classe dominante, selon les perspectives hégélienne, marxiste ou weberienne. | | État gendarme | Forme d'État dont les attributions sont réduites à un petit nombre de missions essentielles, se limitant à la défense, à la justice et à l'entretien des infrastructures publiques, appliquant un principe de subsidiarité et souhaitant limiter ses prérogatives à des sphères particulières. | | État providence | Forme d'État apparue au XIXe siècle et triomphant après la Seconde Guerre mondiale, qui prend en charge le bien-être de la population et intervient dans l'économie pour la soutenir, notamment sous l'influence keynésienne, mais qui a connu une crise à partir des années 1970. |