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Summary
# Définition et évolution du secteur des services
Ce chapitre explore la nature des activités tertiaires, leur prédominance croissante dans la population active des pays développés, et les systèmes de classification qui les régissent.
### 1.1 Définition des activités tertiaires
Les activités tertiaires englobent toutes les activités économiques qui ne sont ni directement productrices de biens bruts (secteur primaire), ni transformatrices de ces biens (secteur secondaire). Essentiellement, une activité de service se caractérise par la mise à disposition d'une capacité technique ou intellectuelle, par opposition à une activité industrielle dont la description se fonde sur les caractéristiques d'un bien tangible acquis par le client [2](#page=2) [3](#page=3).
Le terme "services", dans son acception la plus large, couvre un large éventail d'activités, incluant le commerce, l'administration, les transports, les secteurs financiers et immobiliers, les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien, l'éducation, la santé et l'action sociale [3](#page=3).
En France, la pratique statistique dénomme ce vaste ensemble "activités tertiaires". On distingue au sein de ce secteur [3](#page=3):
* Le tertiaire marchand: incluant les transports, le commerce, les services aux entreprises, les services aux particuliers, ainsi que les activités immobilières et financières [3](#page=3).
* Le tertiaire non-marchand: comprenant l'éducation, la santé, l'action sociale et l'administration [3](#page=3).
Il est à noter que le terme "secteurs des services" est parfois utilisé de manière plus restrictive pour désigner uniquement les services aux entreprises et aux particuliers [3](#page=3).
### 1.2 Évolution de la part du secteur tertiaire
La proportion de la population active occupée dans le secteur tertiaire est en constante progression. Dans les pays développés, cette part est passée de la moitié de la population active totale en 1975 à environ les deux tiers en 2000 [2](#page=2).
En France, cet essor est particulièrement marqué :
* En 1975, le secteur tertiaire représentait un peu plus de 50% des actifs [2](#page=2).
* En 2001, ce chiffre atteignait 73% de la population active, dépassant 81% en Île-de-France [2](#page=2).
* En 2022, la part s'élevait à 80% [2](#page=2).
> **Tip:** Comprendre cette dynamique est essentiel pour analyser les transformations économiques et sociales des économies modernes, passant d'une économie de production à une économie de services.
### 1.3 Classification et nomenclatures
La nomenclature française des activités (NAF, revue en 1993) détaille le secteur tertiaire en plusieurs catégories [4](#page=4):
* Commerce et réparation
* Hôtels et restaurants (HORECA : Hôtels, Restaurants, Cafés)
* Transports et télécommunications
* Activités financières
* Immobilier, locations et services aux entreprises
* Administration publique
* Éducation
* Santé et action sociale
* Services collectifs, sociaux et personnels
* Services domestiques
> **Example:** La catégorie "Hôtels et restaurants" regroupe les activités d'hébergement et de restauration, tandis que "Services aux entreprises" peut inclure des activités comme le conseil, le nettoyage, ou la maintenance [4](#page=4).
Cependant, cette nomenclature présente des limitations, notamment la "dislocation" de certaines activités qui utilisent de multiples composantes du secteur tertiaire. Le tourisme, par exemple, est un cas emblématique où les transports, l'hôtellerie, la restauration, le commerce et d'autres services sont intrinsèquement liés, rendant leur classification unique complexe [4](#page=4).
> **Tip:** Les différentes nomenclatures (comme la NACE au niveau européen) visent à standardiser la classification des activités économiques, facilitant ainsi les comparaisons internationales, bien que des spécificités nationales puissent subsister.
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# Les différentes branches des services et leur localisation géographique
Cette section aborde la répartition spatiale des activités de services, leur concentration urbaine prédominante, leur présence dans les espaces ruraux et lors d'événements temporaires, ainsi que le rôle des télécommunications dans leur localisation [5](#page=5).
### 2.1 La problématique géographique des services
La localisation géographique des services pose une dualité fondamentale pour les géographes: certaines activités sont intrinsèquement liées à un lieu précis, soulevant la question de leur implantation, tandis que d'autres, par leur nature même, impliquent le mouvement de personnes, de biens ou d'idées à travers l'espace, nécessitant l'identification et l'analyse des flux d'échanges [5](#page=5).
### 2.2 La concentration urbaine des services
Les activités de services sont majoritairement concentrées dans les villes. P. George souligne que ces activités sont profondément urbaines et contribuent à la croissance des centres urbains [5](#page=5).
> **Tip:** La compréhension de la concentration urbaine des services est essentielle pour analyser le développement des villes et les dynamiques spatiales associées.
### 2.3 Présence des services dans les espaces non-urbains
Bien que la concentration urbaine soit prédominante, certaines activités de services se retrouvent également dans des contextes moins denses :
* **Espaces ruraux:** On y trouve par exemple des marchands ambulants [5](#page=5).
* **Villages:** Des professions comme les professeurs des écoles ou les boulangers-épiciers sont présentes [5](#page=5).
* **Événements temporaires:** Des activités de services se manifestent lors de grands rassemblements ponctuels tels que les foires et les marchés [5](#page=5).
### 2.4 L'impact des télécommunications sur la localisation des services
Le développement récent des télécommunications, et notamment d'Internet, a permis l'installation d'activités tertiaires dans des espaces auparavant isolés, notamment en milieu rural profond, à condition qu'ils soient connectés. C'est le cas, par exemple, de la vente par correspondance via le web ou de certaines maisons d'édition [5](#page=5).
> **Example:** Une entreprise de développement web peut être basée dans une zone rurale tout en servant une clientèle mondiale grâce à une connexion Internet fiable.
### 2.5 La diversité des emplois tertiaires
La grande diversité des emplois concernés par le secteur tertiaire conduit de nombreux auteurs à privilégier une classification basée sur le niveau de vie plutôt que sur la fonction. Cette classification inclut des catégories telles que :
* Businessmen [6](#page=6).
* Négociants [6](#page=6).
* Détaillants [6](#page=6).
* Intermédiaires [6](#page=6).
* Employés [6](#page=6).
* Manutentionnaires [6](#page=6).
* Etc [6](#page=6).
### 2.6 Les travaux des géographes sur les activités tertiaires
Les géographes ont développé des travaux spécifiques sur diverses branches des activités tertiaires, contribuant à une meilleure compréhension de leur organisation spatiale. Parmi les domaines étudiés, on trouve :
#### 2.6.1 Administration, Armée, Santé, Enseignement, Religion, Art
* Ces secteurs ont été étudiés par des auteurs tels que R. Séchet, S. Fleuret pour l'administration, l'armée et la santé; R. Hérin et V. Veschambre pour l'enseignement; et JR Bertrand et JB Humeau pour la religion [7](#page=7).
#### 2.6.2 Commerce
* Le commerce est un champ de recherche important, avec des contributions de nombreux géographes tels que J. Soumagne, B. Mérenne-Schoumaker, R-P Desse, N. Lemarchand, A. Gasnier, J-A Rio Fernandes, T. Barata-Salgeiro, et L. Guillemot [7](#page=7).
#### 2.6.3 Transports
* La géographie des transports a fait l'objet de travaux approfondis, notamment par JJ Bavoux, F Beaucire, L Chapelon, et P Zembri dans leur ouvrage "Géographie des transports". D'autres auteurs comme P. Merlin, E. Mérenne, et J. Varlet (Président de la Commission Transports du CNFG) ont également contribué [7](#page=7).
* **Transport maritime:** des recherches ont été menées par J. Guillaume et J. Marcadon, notamment au sein de l'équipe de Nantes [7](#page=7).
* **Transport ferroviaire, routier et aérien:** les études sur ces modes de transport sont souvent publiées sous l'appellation "aménagement" ou dans des dossiers d'études techniques de services comme le CEREMA (ex-CETE), ou la DATAR [7](#page=7).
#### 2.6.4 Tourisme, loisirs et divertissement
* Le tourisme et les loisirs sont étudiés par des chercheurs comme R. Knafou, P. Violier, et P. Duhamel, avec de nombreux travaux sur les espaces touristiques [7](#page=7).
* Le divertissement, notamment la notion de "ville festive", a été abordé par M. Gravari-Barbas [7](#page=7).
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# Administration et services publics
Voici un résumé détaillé sur l'administration et les services publics, basé sur les informations fournies.
## 1. Administration et services publics
L'administration et les services publics en France représentent une part significative de l'emploi, caractérisée par une forte féminisation et des modes de recrutement spécifiques, tout en présentant des similitudes et des différences avec d'autres pays.
### 1.1 Les effectifs de la fonction publique en France
Au 31 décembre 2017, la fonction publique française comptait 5,7 millions d'agents. Ce chiffre était de 5,61 millions au 31 décembre 2019. Fin 2018, une personne en emploi sur cinq, soit 20% des effectifs, travaillait dans l'un des trois versants de la fonction publique [8](#page=8).
La répartition de ces effectifs se fait comme suit :
* **Fonction publique de l'État (FPE)**: près de la moitié (44,2%) des agents. Cela inclut des domaines comme l'Éducation nationale, les ministères de l'Intérieur et de la Justice [8](#page=8).
* **Fonction publique territoriale (FPT)**: 34,8% des agents. Elle concerne les collectivités territoriales comme les régions, départements et intercommunalités [8](#page=8).
* **Fonction publique hospitalière (FPH)**: 21,0% des agents [8](#page=8).
Concernant le statut de fonctionnaire, les proportions varient :
* FPE: 61,8% (hors militaires) [8](#page=8).
* FPT: 74,5% [8](#page=8).
* FPH: 69,5% [8](#page=8).
Il est à noter une diminution des contrats aidés dans la fonction publique depuis 2017 [14](#page=14).
> **Tip:** La distinction entre les trois versants de la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) est fondamentale pour comprendre l'organisation administrative française.
### 1.2 Caractéristiques du personnel de la fonction publique française
Le personnel de la fonction publique en France est globalement caractérisé par plusieurs aspects [29](#page=29):
* **Féminisation**: environ 63% des effectifs sont des femmes [29](#page=29) [30](#page=30).
* **Recrutement**: principalement par concours, ce qui implique une sélection [29](#page=29) [32](#page=32).
* **Sécurité de l'emploi**: les fonctionnaires bénéficient d'une garantie de l'emploi [29](#page=29).
* **Évolution de carrière**: la carrière évolue en partie par ancienneté [29](#page=29).
* **Rémunération**: le salaire est fixé par des grilles, complété parfois par des primes [29](#page=29).
* **Sédentarité**: le système tend à favoriser la sédentarité, à l'exception de certains corps comme l'armée ou la gendarmerie [29](#page=29).
#### 1.2.1 La féminisation de la fonction publique
La fonction publique française est nettement féminisée, avec près de 63% de femmes parmi ses effectifs. Cette prédominance féminine se retrouve particulièrement dans le travail à temps partiel, où les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à l'exercer [30](#page=30) [31](#page=31).
#### 1.2.2 Le concours comme voie de recrutement
Le concours est la voie de recrutement privilégiée et traditionnelle pour accéder à la fonction publique en France. Il s'agit d'un mode de sélection qui vise à garantir l'égalité des chances et à choisir les candidats sur la base de leurs mérites et compétences [32](#page=32).
### 1.3 Fonctions administratives et comparaison internationale
L'administration publique remplit diverses fonctions, qui peuvent être regroupées en catégories [33](#page=33):
* **Fonctions régaliennes de souveraineté**: défense, diplomatie, maintien de l'ordre, justice [33](#page=33).
* **Services pour le bien-être de la population**: santé, éducation, services sociaux, postes et télécommunications. Certains de ces services peuvent être partagés avec le secteur privé [33](#page=33).
* **Services de contrôle et d’encadrement d’activités privées**: agriculture, industrie, transports [33](#page=33).
Historiquement, une distinction nette existait entre les pays à économie planifiée, où l'administration nationalisait de nombreuses activités, et les pays plus libéraux, qui se limitaient à un rôle de tutelle. L'État peut intervenir dans le secteur privé par le biais de nationalisations, notamment en cas de faillites importantes ou pour des activités stratégiques, et peut ensuite se retirer par le biais de privatisations [33](#page=33).
#### 1.3.1 Organisation géographique des activités administratives
La concentration géographique des activités administratives varie selon les pays, en fonction de leur organisation centrale ou fédérale [34](#page=34):
* **Concentration dans la région-capitale**: typique de pays comme la France, ce qui soulève des enjeux dans la définition des nouvelles capitales régionales [34](#page=34).
* **Concentration dans les capitales provinciales**: exemple de l'Allemagne ou des États-Unis [34](#page=34).
#### 1.3.2 Privatisation des services publics
Le degré de "privatisation" des services publics varie d'un pays à l'autre. Cela fait référence à l'implication du secteur privé dans la fourniture ou la gestion de services traditionnellement assurés par l'État [35](#page=35).
#### 1.3.3 Spécificités régionales en France
Certaines régions, comme la Corse et les Départements d'Outre-Mer (DOM), présentent une densité de fonctionnaires plus élevée que la moyenne nationale (hors Paris qui concentre les ministères). Cette situation est souvent liée aux spécificités de ces territoires et à des politiques nationales visant à soutenir des économies fragiles [21](#page=21).
> **Tip:** La comparaison européenne des effectifs de fonctionnaires montre des variations significatives entre les pays, influencées par des modèles économiques et des traditions administratives différentes [26](#page=26).
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# Le commerce et ses mutations urbaines
Voici un résumé détaillé du sujet "Le commerce et ses mutations urbaines", conçu pour un guide d'étude universitaire.
## 4. Le commerce et ses mutations urbaines
Ce sujet examine l'évolution du secteur commercial, son organisation et son impact sur l'espace urbain, en se concentrant sur l'influence des grandes surfaces, des rues piétonnes et des tendances émergentes comme les "Drive".
### 4.1 Organisation et évolution générale du commerce
Le secteur commercial occupe une place significative au sein des services, employant souvent plus de 10 % des actifs occupés (hors transports) dans de petites entreprises (en moyenne 5,5 emplois). La majorité de ces emplois (et environ les deux tiers des entreprises) se situent dans le commerce de détail, suivis par le commerce de gros (30 %) et le secteur HORECA (hôtels-cafés-restaurants, 20 %). Les marchés peuvent être de nature variée: locaux, régionaux, nationaux ou internationaux, permanents ou périodiques (foires, marchés), et spécialisés (foires au bétail, aux livres, brocantes) [36](#page=36).
Dans les pays à économie planifiée, le nombre de points de vente était restreint et souvent géré par l'administration centrale, contrairement aux pays libéraux qui comptaient de nombreux commerçants indépendants. L'organisation du commerce de détail varie selon les pays, mais son importance est accrue par un niveau de vie élevé [37](#page=37).
Cependant, la concentration des points de vente et de l'organisation financière a globalement conduit à une diminution du nombre de points de vente dans les pays riches au cours des dernières décennies. Cela est particulièrement visible avec le développement des grandes surfaces depuis les années 1960 en Europe continentale, suivant le modèle déjà établi au Royaume-Uni et aux États-Unis. Ce phénomène rappelle la disparition antérieure des formes de commerce ambulant au profit du commerce fixe dans les villages, bourgs et villes [37](#page=37).
Une tendance nouvelle est l'implantation de "Drive" sur des sites stratégiques, souvent en solo ou accolés à des centres commerciaux, permettant aux clients de récupérer des courses effectuées préalablement en ligne [37](#page=37).
### 4.2 Réorganisation spatiale du commerce urbain
L'espace urbain a été profondément modifié par l'évolution de l'activité commerciale.
#### 4.2.1 La période 1850-1950 : croissance urbaine et passages couverts
Cette période est marquée par une croissance urbaine qui s'étend en ceintures périphériques pour l'habitat et l'industrie, mais avec un manque initial de commerces, hormis quelques implantations spontanées de proximité [38](#page=38).
Une innovation notable de la fin du 18ème siècle fut l'invention des passages couverts. Ces structures ont connu un essor important entre 1820 et 1850, particulièrement à Paris. Cependant, elles ont décliné dans la seconde moitié du 20ème siècle, en parallèle avec le changement des habitudes de déplacement des piétons vers les automobilistes. Certains de ces passages sont aujourd'hui classés, ce qui limite les modifications possibles pour les vitrines et façades [38](#page=38).
Cette période a vu une spécialisation progressive des activités commerciales selon les espaces urbains: les places accueillent les cafés et restaurants, tandis que les rues plus étroites se consacrent aux commerces de vêtements, chaussures, etc. [38](#page=38).
> **Tip:** Les passages couverts représentent une forme architecturale et commerciale typique du 19ème siècle, née de la spéculation foncière et immobilière, et du besoin d'espaces de sociabilité pour la bourgeoisie industrielle et commerçante. Ils étaient des lieux de vente de "nouveautés" et des espaces de représentation pour la marchandise, favorisant la "flânerie" urbaine [40](#page=40).
> **Example:** Le passage des Panoramas à Paris, construit en 1800, est l'un des plus anciens passages couverts. Le passage de La Pommeraye à Nantes, inauguré en 1843, est un exemple remarquable alliant commerce et architecture. La rue Sainte-Catherine à Porto offre une version moderne, bien que teintée de reconstitutions, de passages commerciaux [39](#page=39) [41](#page=41) [42](#page=42).
#### 4.2.2 La période 1950-1975 : les grands ensembles et le commerce
La construction de grands ensembles pendant cette période prévoyait initialement l'absence de constructions commerciales. Quelques créations commerciales sont apparues à partir de la fin des années 1950, sous forme de petits établissements au pied des immeubles. Par la suite, des îlots centraux commerciaux ont été implantés pour répondre aux besoins de services de proximité des habitants de ces quartiers [43](#page=43).
> **Example:** La Corée du Sud présente des exemples de grands ensembles intégrant des espaces commerciaux [44](#page=44).
#### 4.2.3 La période post-1975 : renouveau des centres-villes et impact des grandes surfaces
Face au déclin commercial des centres-villes, concurrencés par les grandes surfaces implantées en périphérie, les municipalités ont commencé à s'en préoccuper [45](#page=45).
Des mesures ont été prises, telles que la limitation de la création de grandes surfaces et la limitation de la circulation dans certaines rues [45](#page=45).
* **Piétonnisation:** La première rue piétonne a été créée à Rotterdam en 1955-1956, et la première en France à Rouen en 1966-1967. Le développement progressif des rues piétonnes, bien que parfois standardisé, a contribué à la revitalisation des centres-villes. La piétonisation a permis une "mise en représentation" politique des centres-villes et une réappropriation par la population, notamment les plus jeunes [45](#page=45).
> **Example:** La rue du Gros Horloge à Rouen est la première rue piétonne de France, créée en 1966-1967. La rue Sainte-Catherine à Bordeaux, d'une longueur de 1 250 mètres, est présentée comme la plus longue rue commerçante et piétonne d'Europe [46](#page=46) [47](#page=47).
* **Législation et concurrence:** Entre 1973 et 1996, plusieurs lois nationales ont tenté de protéger le petit commerce face aux grandes surfaces, mais ces dernières ont systématiquement trouvé des moyens de les contourner, rendant la législation finalement inefficace. Les grandes surfaces ont également exploité la concurrence entre communes d'une même agglomération pour s'implanter où elles le souhaitaient [48](#page=48).
* **Gestion de l'urbanisation commerciale:** Depuis la fin des années 1990, la gestion des activités commerciales s'effectue à l'échelle des agglomérations ou communautés de communes, via les Schémas d'aménagement ou d'équipement commercial, permettant une meilleure maîtrise de l'urbanisation commerciale. Cependant, de nouveaux défis sont apparus avec les "hard-discounters" et plus récemment les "Drive". La composition des CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial), revue début 2015, montre une prédominance des élus, laissant un faible poids aux experts en aménagement, développement durable et représentants des consommateurs, favorisant ainsi les choix politiques (parfois motivés par le chantage à l'emploi) plutôt que les logiques d'aménagement [48](#page=48).
> **Example:** Un petit centre commercial "classique" est illustré par un exemple à Savigneux. Le principal centre commercial d'Angers, l'Espace Anjou, ouvert en 1970, est situé entre la rocade Est et l'une des pénétrantes vers le centre-ville. Atoll, un récent grand centre commercial en périphérie ouest d'Angers, a ouvert en avril 2012 [49](#page=49) [50](#page=50) [51](#page=51).
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# Transports, télécommunications et tourisme
Ce chapitre explore l'interconnexion croissante entre les modes de transport, le développement des télécommunications et l'essor du tourisme mondial, en analysant leurs impacts environnementaux, économiques et géopolitiques.
### 5.1 Les transports
Le secteur des transports connaît une expansion significative, amplifiée par la mondialisation, qui a entraîné une multiplication des trajets. Les différents modes de transport incluent le maritime, le fluvial, les conduites, le ferroviaire, le routier et l'aérien. Le développement de la conteneurisation dans le transport maritime et la diversification des réseaux d'approvisionnement face aux crises locales, comme l'illustre la question des pipelines suite à la crise en Ukraine en mars 2022, témoignent de cette évolution [52](#page=52).
#### 5.1.1 Impact environnemental des transports
Le transport est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES), se positionnant comme le deuxième secteur le plus important après la production d'énergie et d'électricité, avec 13,41 gigatonnes de CO2 émises dans le monde en 2016. Il est important de noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les émissions liées à la construction des infrastructures. Les émissions de CO2 des transports sont influencées par plusieurs facteurs tels que la distance parcourue, la densité de passagers par véhicule, le type de carburant utilisé et le type de trajet. L'augmentation constante du nombre de véhicules en circulation, l'explosion du trafic aérien et du commerce mondial de marchandises aggravent cette situation [58](#page=58).
Les routes, incluant les camions, bus et voitures, sont responsables des trois quarts des émissions liées au transport, générant 5,85 gigatonnes de CO2 en 2016, soit une augmentation de 77 % depuis 1990. Le transport aérien, avec 0,91 gigatonne par an, arrive en deuxième position, représentant globalement 2,8 % des émissions mondiales de CO2 [59](#page=59).
Le transport maritime, bien que moins générateur d'émissions de CO2 par tonne-kilomètre, est un contributeur significatif au total des émissions mondiales. Le secteur assure 90 % du transport mondial de marchandises. Sans mesures d'encadrement, les émissions du secteur pourraient augmenter de 250 % d'ici 2050, atteignant un cinquième du volume total des émissions mondiales, ce qui équivaudrait à 200 centrales à charbon. L'Organisation maritime internationale est chargée d'élaborer une feuille de route pour réduire ces émissions, le secteur n'étant pas couvert par l'accord de Paris [54](#page=54) [62](#page=62).
Les navires de commerce utilisent majoritairement du fioul lourd (FO), un carburant particulièrement polluant. Ce carburant émet des quantités de soufre 3 500 fois supérieures au gazole utilisé par les automobiles, ainsi que des quantités plus importantes de dioxyde de carbone. Par exemple, un bateau de croisière peut émettre autant de soufre qu'un million de voitures [63](#page=63).
Le transport aérien, bien que représentant une part moindre des émissions totales par rapport à la route, est également sous les projecteurs en raison de son impact climatique. En 2016, l'Organisation de l'aviation civile internationale s'est engagée à stabiliser ses émissions à partir de 2020 [61](#page=61) [62](#page=62).
Face à ces constats, des réflexions émergent pour un approvisionnement de proximité, favorisant l'alimentation locale et de saison, ainsi que des produits "made in France". Le mouvement du "flying shame" ("honte de voler"), né en Suède, illustre une prise de conscience croissante des émissions de CO2 liées au transport aérien, encourageant l'adoption de modes de transport alternatifs comme le train [58](#page=58) [64](#page=64).
> **Tip:** Les émissions de CO2 des transports dépendent de nombreux facteurs. Il est crucial de considérer l'ensemble de ces éléments pour évaluer l'impact réel de chaque mode de transport.
> **Example:** L'énorme différence d'émissions de soufre entre un bateau de croisière et des millions de voitures met en évidence l'impact disproportionné de certains modes de transport sur la pollution locale.
#### 5.1.2 Évolution des transports
Les crises économiques, comme celle du Covid-19, ont entraîné une baisse des échanges et de l'activité des transporteurs. Le coût croissant de l'énergie pousse à la recherche de modes de transport plus économes en carburant et au développement de nouveaux équipements, tels que les avions cargo pour les lignes les plus chargées [69](#page=69).
### 5.2 Les télécommunications
Les télécommunications désignent le transport d'informations via des technologies telles que le téléphone, la télévision, le câble et la télématique. Ce secteur nécessite de lourds investissements dans les réseaux [65](#page=65).
> **Tip:** Le développement de nouvelles générations de réseaux, comme la 5G, soulève des enjeux géopolitiques importants, notamment en raison de la présence d'entreprises étrangères et des questions de cybersécurité [65](#page=65).
L'exemple du groupe Altice, dirigé par Patrick Drahi, illustre la concentration et la stratégie d'acquisition dans le secteur des télécommunications, avec des rachats d'opérateurs câbles et mobiles en France et aux États-Unis. Ces acquisitions visent souvent à devenir un fournisseur d'accès internet à très haut débit de poids, même face à l'émergence de modèles concurrents comme le streaming [66](#page=66).
Les cartes de couverture réseau de Bouygues et Orange montrent l'étendue des infrastructures déployées pour assurer la connectivité [67](#page=67) [68](#page=68).
Le développement de la 5G, ainsi que les méfiances sur la cybersécurité liées à des entreprises chinoises comme Huawei, soulèvent des questions géopolitiques importantes. L'exclusion de Huawei de certains marchés, comme les États-Unis et l'Australie, témoigne de ces tensions [65](#page=65).
### 5.3 Le tourisme et loisirs
Historiquement considérées comme des activités de niche réservées aux plus aisés, le tourisme et les loisirs occupent désormais une place croissante dans les économies nationales, malgré les perturbations causées par des crises comme celle du Covid-19. Ces activités ont souvent un impact profond sur le paysage, dépassant parfois celui de l'industrie, particulièrement sur les littoraux comme la Côte d'Azur ou la Costa Brava. Elles engendrent d'importants déplacements de populations, incluant touristes et saisonniers, notamment depuis les zones urbaines vers les littoraux, les montagnes ou les zones rurales [70](#page=70).
#### 5.3.1 Impacts du tourisme
L'impact sur le secteur du bâtiment est considérable, avec la construction d'infrastructures touristiques, résidentielles, portuaires et aériennes. Cependant, ces infrastructures sont souvent sous-utilisées hors saison, et leur obsolescence rapide due aux changements de modes et d'équipements pose problème. Le tourisme renforce également la concurrence internationale dans le secteur industriel, notamment dans la construction navale (croisière) et aérienne [71](#page=71).
En 2018, les principaux pays récepteurs de flux touristiques internationaux étaient la France, l'Espagne, les États-Unis, la Turquie, l'Italie et la Chine. De nouvelles destinations, comme la Croatie, le Costa Rica, Minorque et le Japon, ont également gagné en popularité. Les tensions internationales, telles que la crise des "printemps arabes", ont eu un effet notable sur le secteur touristique de pays comme l'Égypte et la Tunisie [72](#page=72) [73](#page=73) [74](#page=74).
> **Example:** Le tableau des "10 Principales destinations touristiques dans le monde en 2024" illustre la répartition géographique et le volume des flux touristiques internationaux [74](#page=74).
Le tourisme chinois a connu un développement récent notable. Les variations du tourisme mondial en 2016-2017 montrent des tendances et des dynamiques fluctuantes [77](#page=77) [78](#page=78).
#### 5.3.2 Évolutions et enjeux du tourisme
Face aux impacts environnementaux, économiques et sociaux du tourisme, des réflexions sur un tourisme "durable" émergent. Ces réflexions portent sur une meilleure prise en compte de l'impact environnemental, une recherche de proximité relative et le développement de l'"écomobilité", en lien avec le mouvement du "flying shame" [86](#page=86).
De nouvelles "modes" de voyage se développent, telles que le camping-car, les compagnies aériennes "low-cost" qui contribuent à une forme de démocratisation du tourisme, le covoiturage, le couchsurfing et l'hébergement chez l'habitant [86](#page=86).
Le tourisme de croisière représente également un segment important, avec des destinations variées en 2018 [84](#page=84) [85](#page=85).
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# Concepts économiques et écologiques contemporains
Cette section explore les notions contemporaines de décroissance, de résilience et d'économie circulaire, en examinant leur pertinence face aux défis environnementaux, sociaux et économiques actuels et leur remise en cause des modèles de croissance traditionnels [88](#page=88) [89](#page=89).
### 6.1 La décroissance
Le terme "décroissance", apparu en 1979, désigne un concept politique, économique et social qui conteste l'idée que l'accroissement démographique mondial et la croissance économique qui en découle sont bénéfiques. Au contraire, il les considère comme des dangers pour l'environnement, la paix et potentiellement pour la survie de l'humanité en tant qu'espèce, s'opposant ainsi au concept de développement durable qui intègre une "croissance durable ou continue" [90](#page=90).
#### 6.1.1 Problématiques écologiques et sociales de la décroissance
La nécessité d'une décroissance est étayée par plusieurs problématiques contemporaines :
* **Épuisement des ressources énergétiques**: Prévisions d'épuisement pour le pétrole (vers 2040), le gaz (70 ans de réserves) et l'uranium (50 à 220 ans) au rythme de consommation actuel. Le charbon dispose d'une réserve d'environ 200 ans [91](#page=91).
* **Augmentation du coût d'extraction**: Les ressources diminuant requièrent des investissements en énergie et en matériaux de plus en plus importants [91](#page=91).
* **Raréfaction de ressources minérales**: Indium, nickel, cobalt (utilisés dans certains aciers), cuivre, or, zinc, plomb, etc. [91](#page=91).
* **Dégradation environnementale**: Aggravation de l'effet de serre, dérèglement climatique, diminution de la biodiversité, pollutions diverses, et dégradation de la santé des populations [91](#page=91).
* **Évolution des modes de vie**: Impacts sur les transports, le traitement des déchets, l'alimentation (obésité dans les pays développés, malnutrition dans les pays pauvres) [91](#page=91).
* **Exploitation des pays du Sud**: Les pays développés exploitent les ressources énergétiques, minières et agricoles (cultures fourragères au détriment des cultures vivrières) des pays du Sud, dans un schéma économique parfois qualifié de "néo-colonial" ou "post-colonial". Il est estimé qu'il faudrait entre 3 et 8 planètes Terre pour que la population mondiale vive comme un Européen [91](#page=91).
* **Répartition inéquitable des richesses**: Accès inégal aux ressources et aux richesses produites, tant au sein des pays développés qu'entre les pays développés et en développement [91](#page=91).
#### 6.1.2 La décroissance et l'économie
Le concept de décroissance remet en question le principe de croissance économique et son indicateur principal, le Produit Intérieur Brut (PIB). Les partisans de la décroissance affirment que le PIB mesure une croissance quantitative et non qualitative, car il ne prend en compte que l'augmentation de la production et des ventes, sans considérer le bien-être des populations ni la santé des écosystèmes. Ils privilégient d'autres indicateurs tels que l'Indice de Développement Humain (IDH), l'empreinte écologique ou l'indice de santé sociale [92](#page=92).
D'un point de vue économique, la croissance mesurée par le PIB est considérée comme fausse car elle ne comptabilise pas l'épuisement des matières premières essentielles au système. De plus, elle ignore la limitation des ressources naturelles de la Terre et sa capacité à supporter la destruction de son biotope (résilience) [92](#page=92).
### 6.2 La résilience
La résilience, notion initialement utilisée en physique pour décrire la résistance d'un matériau aux chocs, a évolué en écologie. Dans son acception traditionnelle, elle mesurait le temps de retour à l'équilibre d'un système après une perturbation. Depuis les années 1970, sa définition s'est enrichie [93](#page=93).
#### 6.2.1 Définition et interprétations de la résilience
La définition communément admise aujourd'hui, formulée par Holling en 1973, définit la résilience comme la capacité d'un système à intégrer une perturbation dans son fonctionnement sans altérer sa structure qualitative. L'UNISDR la définit comme "la capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques, de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger (...), notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base". Cela se traduit par une capacité à "rebondir" et à revenir à son état initial après un choc ou une crise [93](#page=93).
> **Example:** Les travaux sur la résilience urbaine et le rôle du commerce illustrent cette notion [93](#page=93).
Le terme résilience implique donc que le système maintient sa structure et sa continuité, non pas en restant figé, mais en intégrant des transformations et en évoluant. Le changement et la perturbation qui le déclenche sont vus comme des éléments inévitables, voire nécessaires à la dynamique et au maintien du système. Dans cette perspective, la perturbation n'est pas nécessairement un "traumatisme", mais fait partie intégrante du fonctionnement, même si ses effets peuvent être difficiles à assimiler par certains éléments ou individus du système [94](#page=94).
Cette conception de la résilience s'oppose au point de vue traditionnel selon lequel un système ouvert ne peut connaître qu'une seule situation d'équilibre. La résilience s'inscrit dans le cadre théorique des structures dissipatives et des systèmes complexes loin de l'équilibre, développé notamment par l'École de Bruxelles. Les limites du paradigme basé sur l'équilibre pour les systèmes ouverts sont largement admises, et il est reconnu que les systèmes sont rarement en équilibre et ce, pour peu de temps. L'idée est qu'il existe plusieurs situations possibles, permettant à un système de se situer loin de l'équilibre sans pour autant s'effondrer [94](#page=94).
La résilience est étroitement liée à la problématique du développement durable. Ces deux notions, l'une éminemment politique (développement durable) et l'autre davantage utilisée dans le monde de la recherche (résilience), sont souvent évoquées dans les mêmes contextes. L'essor du développement durable dans les sphères politiques nationales et internationales a concomitamment stimulé les travaux de recherche sur la résilience des systèmes [94](#page=94).
### 6.3 L'économie circulaire
Le modèle linéaire d'extraction, production, consommation et jeté, prédominant dans les pays développés, ne permet plus d'envisager un futur raisonnable. Un passage à un modèle axé sur l'absence de gaspillage et une utilisation plus intensive des ressources, tout en diminuant les impacts environnementaux, est nécessaire. C'est l'objectif de l'économie circulaire, qui englobe trois domaines [95](#page=95):
* **La production et l'offre de biens et de services** : Optimiser les processus et les produits.
* **La consommation** : Influencer la demande et le comportement du consommateur (économique ou citoyen).
* **La gestion des déchets** : Privilégier le recyclage pour "boucler la boucle" et réintroduire les matériaux dans le cycle de production.
L'ADEME définit l'économie circulaire comme un "système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus" [95](#page=95).
> **Tip:** Comprendre le passage d'une logique linéaire à une logique circulaire est fondamental pour saisir les enjeux écologiques et économiques contemporains [95](#page=95).
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Activités tertiaires | Secteur d'activité englobant tous les services qui ne sont pas directement liés à la production de biens bruts (primaire) ou à leur transformation (secondaire). |
| Secteur marchand | Partie du secteur tertiaire qui comprend les activités génératrices de revenus par la vente de biens ou de services, comme les transports, le commerce ou les services aux entreprises. |
| Secteur non-marchand | Partie du secteur tertiaire regroupant les activités fournies gratuitement ou à un prix inférieur à leur coût de production, telles que l'éducation, la santé ou l'administration publique. |
| Nomenclature (NAF) | Nomenclature des Activités Françaises, un système de classification utilisé pour enregistrer et analyser les activités économiques en France. |
| HORECA | Acronyme désignant le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés, un segment important des services. |
| Tertiaire supérieur | Ensemble des activités de services qui requièrent un haut niveau de qualification, telles que la recherche et développement, les services financiers, juridiques et informatiques. |
| Fonction publique | Ensemble des agents rémunérés par l'État et les collectivités publiques, exerçant des missions d'intérêt général. Elle se divise en plusieurs versants (État, territorial, hospitalier). |
| Concuours | Mode de recrutement basé sur la sélection par des épreuves, visant à choisir les candidats les plus aptes pour intégrer la fonction publique ou d'autres organisations. |
| Fonctions régaliennes | Prérogatives essentielles de l'État, incluant la défense, la diplomatie, la justice et le maintien de l'ordre, exercées par l'administration. |
| Nationalisation | Processus par lequel l'État prend le contrôle d'une entreprise privée, la transformant en une entreprise publique. |
| Privatisation | Processus inverse de la nationalisation, où l'État cède la propriété ou le contrôle d'une entreprise publique à des acteurs privés. |
| Commerce de détail | Vente de biens directement aux consommateurs finaux. |
| Commerce de gros | Vente de biens en grande quantité à d'autres entreprises, généralement des détaillants. |
| Rue piétonne | Voie publique rendue inaccessible à la circulation automobile, dédiée à la circulation des piétons et souvent au commerce. |
| Schéma d’aménagement commercial | Document d'urbanisme définissant les orientations d'aménagement et d'équipement commercial à l'échelle d'une agglomération ou d'une communauté de communes. |
| CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) | Organisme chargé d'autoriser l'implantation de nouvelles surfaces commerciales, composé majoritairement d'élus locaux. |
| Conteneurisation | Standardisation des conteneurs pour le transport maritime, facilitant la manutention et l'intermodalité des marchandises. |
| Gaz à effet de serre (GES) | Gaz présents dans l'atmosphère qui retiennent la chaleur, contribuant au réchauffement climatique. Le transport est un contributeur majeur. |
| Flying shame (Flugsham/Flygskam) | Sentiment de honte ou de culpabilité ressenti par certaines personnes lorsqu'elles prennent l'avion, en raison de leur impact environnemental négatif. |
| 5G | Cinquième génération de technologie de réseau mobile, promettant des débits plus rapides et une latence plus faible, avec des enjeux géopolitiques liés aux fournisseurs. |
| Télécommunication | Transmission d'informations à distance par des moyens électroniques, incluant le téléphone, la télévision, internet, etc. |
| PIB (Produit Intérieur Brut) | Indicateur économique mesurant la valeur totale des biens et services produits dans un pays sur une période donnée, souvent critiqué pour ne pas refléter le bien-être. |
| IDH (Indice de Développement Humain) | Indicateur composite qui mesure le développement humain d'un pays, prenant en compte l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le revenu par habitant. |
| Empreinte écologique | Indicateur mesurant la pression exercée par les activités humaines sur les ressources naturelles de la Terre. |
| Résilience | Capacité d'un système à absorber des perturbations, à s'adapter et à se rétablir tout en conservant ses fonctions essentielles et sa structure. |
| Économie circulaire | Modèle économique visant à optimiser l'utilisation des ressources, à réduire les déchets et à prolonger la durée de vie des produits par le réemploi, la réparation et le recyclage. |
| ADEME | Agence de la transition écologique, une institution française qui soutient les initiatives en matière d'environnement et de développement durable. |