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Summary
# Introduction à la psychologie et ses objectifs
La psychologie, en tant que science, étudie de manière rigoureuse les comportements observables et les processus mentaux internes, influencés par des facteurs biologiques et environnementaux, dans le but de les décrire, d'expliquer leurs causes, de prédire leur manifestation et d'intervenir pour améliorer le bien-être [1](#page=1).
### 1.1 Définition et objets d'étude de la psychologie
La psychologie est définie comme l'étude scientifique des comportements et des processus mentaux. Elle se distingue de la connaissance commune, qui repose sur des croyances, des intuitions et des influences émotionnelles, par son recours systématique à la méthode scientifique [1](#page=1) [2](#page=2).
* **Comportements:** Il s'agit des manifestations visibles d'un organisme vivant, telles que sourire ou dormir [1](#page=1).
* **Processus mentaux (cognition):** Ils englobent les activités mentales permettant d'acquérir et de manipuler des connaissances, incluant la pensée, la mémoire, l'intelligence et le raisonnement. Ces processus sont influencés par les états internes (biologiques et psychologiques) et l'environnement [1](#page=1) [2](#page=2).
> **Tip:** Le terme "psychologie" dérive du grec "psy" (âme, esprit) et "logie" (discours, étude) [1](#page=1).
### 1.2 Les quatre objectifs de la psychologie
Les psychologues poursuivent quatre objectifs principaux, souvent résumés par l'acronyme DEPI :
1. **Description:** Consiste à identifier, nommer et classer les comportements et les processus mentaux de manière objective et rigoureuse, en accumulant des données et en dressant un inventaire des manifestations du phénomène étudié. Il est généralement plus aisé de décrire les comportements observables que les processus mentaux. Cet objectif est fondamental pour la recherche fondamentale en psychologie [1](#page=1).
2. **Explication:** Vise à identifier les causes des phénomènes et à établir des liens de causalité pour comprendre le "pourquoi" et le "comment". Cela implique de connaître les conditions qui, lorsqu'elles sont réunies, reproduisent un comportement et d'élaborer des théories psychologiques. Plusieurs théories peuvent coexister pour expliquer un même phénomène [1](#page=1) [2](#page=2).
3. **Prédiction:** Permet d'anticiper l'apparition de certains comportements en repérant les signes avant-coureurs et en établissant des corrélations entre les phénomènes. Les prédictions s'appuient sur les explications antérieures et peuvent guider les interventions cliniques [2](#page=2).
4. **Intervention:** Consiste à mettre en place des actions ciblées pour limiter les risques, réduire les débordements ou favoriser le bien-être. Une intervention efficace requiert une description précise des comportements et une explication claire des causes. Cet objectif correspond à la recherche appliquée ou clinique. Les interventions peuvent porter sur la prévention, la sensibilisation ou la prise en charge clinique [2](#page=2).
### 1.3 Distinction entre psychologie et sens commun
La psychologie se distingue du sens commun par son approche scientifique. Alors que le sens commun repose sur des intuitions, des anecdotes et des croyances personnelles, la psychologie utilise des méthodes de recherche rigoureuses pour développer des connaissances basées sur des faits mesurables et observables. Les psychologues doivent formuler des hypothèses vérifiables et s'appuyer sur des données empiriques plutôt que sur des généralisations hâtives ou des opinions personnelles [1](#page=1) [2](#page=2) [3](#page=3).
> **Tip:** Une connaissance approximative des méthodes de recherche peut conduire à des biais cognitifs, où les conclusions sont jugées en fonction de leurs alignements avec les attentes personnelles plutôt que sur leur validité scientifique [2](#page=2).
### 1.4 L'importance de la méthode scientifique
La méthode scientifique est le fondement de la psychologie en tant que science. Elle garantit que les connaissances acquises sont fiables et reproductibles, permettant aux observateurs de parvenir aux mêmes conclusions indépendamment de leurs points de vue initiaux. Les méthodes scientifiques permettent de comprendre des faits de manière objective et de développer des connaissances statistiques par le biais de recherches appropriées, conduisant à la pratique basée sur des preuves ("Evidence Based Practice") [1](#page=1) [2](#page=2).
Les étapes caractéristiques de la démarche scientifique en psychologie incluent :
1. Se documenter et poser des questions pertinentes [4](#page=4).
2. Formuler des hypothèses vérifiables [4](#page=4).
3. Choisir une méthode de recherche et collecter des données [4](#page=4).
4. Confirmer ou infirmer l'hypothèse par la recherche [4](#page=4).
5. Analyser les résultats par des personnes compétentes [4](#page=4).
6. Élaborer une théorie [4](#page=4).
Ce cycle peut ensuite recommencer, favorisant ainsi l'avancement des connaissances [4](#page=4).
> **Exemple:** L'apprentissage associatif, où un chien apprend à associer le son d'une cloche à une récompense alimentaire, illustre la recherche fondamentale visant à expliquer les mécanismes d'apprentissage. L'application de ces principes peut mener à des interventions, comme l'élimination d'une réponse émotionnelle de peur face à un stimulus particulier [4](#page=4).
### 1.5 Diversité des méthodes de recherche
Plusieurs méthodes de recherche sont employées en psychologie pour répondre à des questions spécifiques :
* **L'étude de cas:** Un examen détaillé et approfondi d'un phénomène lié à une entité sociale (par exemple, un patient). Elle est utile pour étudier des phénomènes rares et vise l'objectif de description [3](#page=3).
* **L'observation systématique:** Description des comportements en laboratoire ou en milieu naturel à l'aide d'une grille préétablie. Elle peut être réalisée dans un cadre naturel (comportements authentiques, mais non contrôlés) ou en laboratoire (contrôlé, mais situation artificielle). L'observation peut être structurée ou non structurée, participante ou non participante [3](#page=3).
* **L'enquête:** Recueil de réponses à des questions prédéterminées auprès d'un échantillon représentatif de la population, permettant d'obtenir des informations standardisées. Elle peut parfois permettre de prédire des relations entre phénomènes [3](#page=3) [4](#page=4).
* **Les études corrélationnelles:** Calcul statistique (coefficient de corrélation) qui établit un lien entre deux variables sans que le chercheur puisse les imposer. Elles permettent d'atteindre l'objectif de prédiction, mais ne prouvent pas la causalité [4](#page=4).
* **La méthode expérimentale:** La seule méthode permettant d'établir des liens de causalité entre deux variables. Le chercheur manipule la variable indépendante (VI) pour observer son effet sur la variable dépendante (VD), tout en contrôlant les biais potentiels. Les explications causales issues de cette méthode peuvent mener à des recherches appliquées et des interventions [4](#page=4).
> **Exemple:** Une étude corrélative cherchant à établir un lien entre la consommation d'édulcorants et les symptômes du TDAH peut montrer une relation, mais ne peut pas prouver que la consommation d'édulcorants cause l'aggravation du TDAH [4](#page=4).
### 1.6 Distinction entre psychologues et autres professionnels
Les psychologues ne sont pas uniquement des thérapeutes traitant des problèmes de détresse psychologique. La thérapie n'est qu'une spécialité de leur travail, et ils sont soumis à un code de déontologie professionnel qui garantit le professionnalisme et protège les patients [1](#page=1).
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# Méthodes de recherche en psychologie
La psychologie emploie diverses méthodes pour étudier ses phénomènes, allant de l'étude approfondie de cas individuels à l'expérimentation contrôlée, chacune répondant à des objectifs spécifiques de description, de prédiction et d'explication [3](#page=3).
### 2.1 L'étude de cas
L'étude de cas consiste en un examen détaillé et approfondi d'un phénomène lié à une entité sociale spécifique, comme l'état de santé d'un patient. Cette méthode permet d'obtenir une compréhension exhaustive d'un individu ou d'une situation, incluant son histoire personnelle, son traitement, ses relations sociales et son évolution. Elle est particulièrement utile pour étudier des phénomènes psychologiques rares, pour lesquels les connaissances sont limitées, ou pour explorer de nouvelles approches thérapeutiques. L'étude de cas vise le premier objectif de la psychologie: la description. Elle peut découvrir des éléments peu connus et inclut souvent des données qualitatives (narratives, vécus) et quantitatives (scores d'échelles). Cependant, les facteurs non contrôlés peuvent biaiser les données, et il n'est généralement pas possible de généraliser les conclusions issues de ces études [3](#page=3).
> **Tip:** L'étude de cas est précieuse pour générer des hypothèses, mais ces dernières doivent être vérifiées par d'autres méthodes de recherche plus robustes [3](#page=3).
### 2.2 L'observation systématique
L'observation systématique consiste à décrire les comportements de personnes ou d'animaux, soit en laboratoire, soit en milieu naturel, à l'aide d'une grille préétablie. Son objectif principal est la description des phénomènes, mais elle peut aussi permettre de prédire certains comportements sans pour autant établir de lien de causalité [3](#page=3).
#### 2.2.1 Lieux d'observation
* **Observation naturelle:** Elle permet d'observer des comportements authentiques et spontanés dans des situations réelles, avec ou sans interaction du chercheur. L'inconvénient est l'imprévisibilité de ce qui sera observé et la potentielle influence de facteurs non contrôlés qui peuvent biaiser les données [3](#page=3).
* **Observation en laboratoire:** Le laboratoire offre un environnement plus contrôlé, permettant une description optimale des observations. Cependant, il s'agit d'une situation artificielle, et les comportements observés peuvent être influencés par le cadre lui-même, soulevant un débat quant à sa validité écologique par rapport à l'observation naturelle [3](#page=3).
#### 2.2.2 Types d'observation
* **Observation non structurée:** Le chercheur se rend sur le terrain sans but précis ni préparation préalable, avec une connaissance globale du sujet mais sans savoir comment ou quand commencer l'observation. Il n'y a pas d'attentes particulières [3](#page=3).
* **Observation systématique:** Le chercheur sait exactement quoi faire, avec un but précis et une approche descriptive plus poussée. Il s'attend à observer certains types de réactions [3](#page=3).
#### 2.2.3 Rôle de l'observateur
* **Observation non participante:** L'observateur tente de se faire oublier, reste discret et n'intervient pas dans le comportement des sujets [3](#page=3).
* **Observation participante:** Le chercheur s'intègre avec les sujets. Bien que les sujets soient conscients de sa présence et de son rôle d'observateur, le chercheur doit veiller à ne pas perturber le fonctionnement normal du groupe [3](#page=3).
> **Tip:** Les participants ont tendance à modifier leur comportement lorsqu'ils savent qu'ils sont observés. Le chercheur doit donc veiller à ce que l'échantillon soit représentatif pour obtenir un portrait juste et complet [3](#page=3).
### 2.3 L'enquête
L'enquête vise à recueillir des réponses à des questions prédéterminées auprès d'un échantillon représentatif de la population. Elle permet d'obtenir des informations standardisées qui dressent un portrait exhaustif d'un phénomène précis. Les enquêtes peuvent également parfois aider à prédire la relation entre les phénomènes étudiés [4](#page=4).
### 2.4 Les études corrélationnelles
Les études corrélationnelles impliquent un calcul statistique, le coefficient de corrélation, qui établit un lien entre deux variables sans que le chercheur puisse les imposer aux participants. Ce coefficient indique la force et le sens de la relation, permettant ainsi d'atteindre l'objectif de prédiction en psychologie. Ces études peuvent aider à s'interroger sur des liens possibles entre variables et à illustrer les données à l'aide de graphiques. Par exemple, on peut sélectionner un échantillon d'enfants atteints de TDAH, les interroger sur leur consommation d'édulcorants (première variable) et mesurer leurs symptômes avec une échelle standardisée (deuxième variable). L'analyse des données permet de comparer ces mesures [4](#page=4).
> **Attention:** Il est crucial de comprendre que les corrélations peuvent suggérer des liens, mais elles ne prouvent pas la causalité. Par exemple, une corrélation entre la consommation d'édulcorants et les symptômes du TDAH ne signifie pas que les édulcorants aggravent le TDAH [4](#page=4).
### 2.5 La méthode expérimentale
La méthode expérimentale est la seule qui permet d'établir des liens de causalité entre deux variables. Les explications causales obtenues peuvent mener à des recherches appliquées ou cliniques visant à apporter des changements favorables aux individus. Dans cette méthode, le chercheur manipule la variable indépendante (VI), présumée cause du comportement étudié, pour observer son effet sur la variable dépendante (VD). Pour s'assurer que la VI est bien la cause de la modification de la VD, le chercheur doit contrôler un maximum de biais potentiels. C'est pourquoi cette méthode est souvent réalisée en laboratoire, où les éléments extérieurs perturbateurs peuvent être mieux gérés [4](#page=4).
#### 2.5.1 Application de la démarche scientifique
* **Recherche fondamentale:** Elle vise à expliquer comment certains apprentissages ont lieu, comme l'apprentissage associatif où un chien apprend à associer le son d'une cloche à la nourriture [4](#page=4).
* **Recherche appliquée:** Elle peut servir à intervenir dans la réalité, par exemple, en cherchant à éliminer une réponse émotionnelle de peur face à un stimulus particulier [4](#page=4).
#### 2.5.2 Étapes de la démarche scientifique
1. Se documenter pour s'assurer de la pertinence de la recherche et formuler des questions appropriées [4](#page=4).
2. Formuler des hypothèses vérifiables [4](#page=4).
3. Choisir une méthode de recherche et collecter les données [4](#page=4).
4. Confirmer l'hypothèse en réexaminant la question de départ [4](#page=4).
5. Analyser les résultats par des personnes compétentes [4](#page=4).
6. Élaborer une théorie, qui peut ensuite servir de point de départ à un nouveau cycle de recherche [4](#page=4).
> **Tip:** L'histoire de la psychologie montre que, jusqu'au milieu du 19ème siècle, les questions psychologiques étaient abordées par des érudits et philosophes à travers des anecdotes et des cas particuliers, menant à des observations variées, comme celle d'Hippocrate reliant le cerveau aux émotions [4](#page=4).
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# Histoire et approches de la psychologie
Ce sujet retrace la naissance de la psychologie en tant que discipline scientifique et présente ses principales approches théoriques [5](#page=5).
### 3.1 Genèse de la psychologie scientifique
La psychologie trouve ses racines dans la philosophie, avec des penseurs comme Hippocrate qui postulait le cerveau comme siège des émotions. Les stoïciens soulignaient déjà l'importance de l'interprétation des événements dans la genèse des émotions. Aristote, quant à lui, proposait une conception du cerveau comme radiateur et associait la mémoire à la taille de l'individu, instaurant ainsi le débat entre l'inné et l'acquis [5](#page=5).
Parallèlement, la physiologie s'intéressait au fonctionnement du système nerveux et la psychophysique explorait la relation entre stimulation et perception. L'année 1879 marque un tournant avec la création à Leipzig du premier laboratoire de psychologie par Wilhelm Wundt, qui étudiait la sensation, la perception, le temps de réaction et l'attention, reconnaissant la psychologie comme discipline autonome. Wundt utilisait une introspection dirigée pour étudier l'expérience consciente de manière scientifique [5](#page=5).
Cependant, c'est avec John Watson que la psychologie s'affirme véritablement comme une science. Watson a énoncé trois principes fondamentaux [5](#page=5):
* **Objet:** Le comportement observable, rejetant l'étude de la pensée jugée trop difficilement accessible [5](#page=5).
* **Méthode:** L'observation, en opposition à l'introspection [5](#page=5).
* **But:** Prédire et contrôler le comportement [5](#page=5).
Cette nouvelle approche visait à améliorer la compréhension, la prédiction et le contrôle du comportement [5](#page=5).
### 3.2 Les principales approches théoriques en psychologie
L'évolution de la psychologie a donné naissance à plusieurs approches théoriques distinctes [5](#page=5):
#### 3.2.1 Approche biologique
Apparue à la fin du XIXe siècle, l'approche biologique cherche à expliquer les comportements, les cognitions et les émotions par des facteurs biologiques, notamment le fonctionnement du système nerveux central. Les progrès techniques, tels que l'ingénierie génétique et l'imagerie cérébrale (PET-scan), ont grandement facilité l'investigation des zones cérébrales impliquées dans les activités mentales et les neurosciences cognitives. Cette approche met en évidence l'interaction entre les niveaux génétiques/physiologiques et les niveaux psychologiques, où le fonctionnement biologique influence la personnalité. Les recherches actuelles explorent également le rôle des neurotransmetteurs et l'épigénétique, qui montre comment l'environnement peut modifier l'expression des gènes [6](#page=6).
**Critiques de l'approche biologique :**
* **Réductionnisme:** Tendance à attribuer des comportements complexes à un seul facteur, comme un gène spécifique [6](#page=6).
* **Corrélation vs. causalité:** Il est crucial de distinguer les corrélations observées d'une relation de cause à effet [6](#page=6).
* **Déresponsabilisation:** Risque de réduire la contribution du patient à sa propre guérison [6](#page=6).
#### 3.2.2 Approche psychodynamique
Développée à la fin du XIXe siècle, cette approche, largement influencée par Sigmund Freud, postule que des forces psychologiques inconscientes et innées façonnent le comportement. L'inconscient, selon cette théorie, contient des pulsions de vie (sexualité, nutrition, attachement, création) visant le développement personnel et le plaisir d'apprendre, ainsi que des pulsions de mort (agressivité, destructivité). Les traumatismes de l'enfance joueraient un rôle crucial dans la formation de la personnalité à l'âge adulte, les émotions refoulées étant gérées par des mécanismes de défense [6](#page=6) [7](#page=7).
La structure de la personnalité est décrite selon trois instances :
* **Le Ça:** Partie innée du psychisme, régie par le principe de plaisir et cherchant la réduction immédiate des tensions [7](#page=7).
* **Le Moi:** Se développe dès la première année, représentant la vision consciente de soi. Il distingue le désir de la réalité et cherche des exutoires acceptables aux tensions [7](#page=7).
* **Le Surmoi:** Se développe plus tard, représentant la conscience morale, intégrant les règles parentales et les normes sociales [7](#page=7).
La santé mentale est alors considérée comme l'équilibre entre ces trois instances [7](#page=7).
#### 3.2.3 Approche comportementale
Émergée au début du XXe siècle, cette approche, portée par des figures comme Watson et Skinner, considère la psychologie comme une science objective se concentrant uniquement sur les comportements observables et mesurables. La vie mentale est vue comme une "boîte noire", inaccessible à l'étude scientifique. L'apprentissage est central, et la personnalité est entièrement façonnée par l'environnement [7](#page=7).
Les concepts clés du behaviorisme incluent :
* **Stimuli:** Signaux de l'environnement provoquant des comportements [7](#page=7).
* **Réponses:** Comportements observables [7](#page=7).
Le schéma S → R (Stimulus-Réponse) illustre l'idée que le contrôle de l'environnement permet le contrôle du comportement. Pour le sujet animal, le behaviorisme le considère comme un modèle simplifié de l'homme [7](#page=7).
**Évaluation de l'approche behavioriste :**
* **Points forts:** Permet la vérification empirique des hypothèses et le développement de théories sur l'apprentissage basées sur des données observables. Les méthodes se modernisent avec les neurosciences comportementales [7](#page=7).
* **Limites:** Son radicalisme peut être critiqué, notamment l'excès d'expérience sortant du cadre S → R [7](#page=7).
##### 3.2.3.1 Théorie sociale cognitive (Albert Bandura)
Albert Bandura, un néo-behavioriste canadien, a enrichi cette approche en intégrant l'apprentissage par observation (modelage). La théorie sociale cognitive explique que la personnalité résulte de l'influence mutuelle entre l'environnement, le mode de penser de l'individu (cognitions) et ses comportements. Bandura introduit le concept de "sentiment d'efficacité personnelle", la perception de ses propres capacités à influencer les circonstances de sa vie pour obtenir du succès. Ce sentiment est influencé par les réactions de l'entourage [8](#page=8).
**Évaluation de la théorie sociale cognitive :**
* **Points forts:** Met l'accent sur l'interaction complexe entre cognitions, comportements et environnement, permettant de définir des concepts mesurables pour la recherche scientifique [8](#page=8).
* **Limites:** Peut ignorer les aspects inconscients et émotionnels de la personnalité [8](#page=8).
#### 3.2.4 Approche humaniste
Apparue au milieu du XXe siècle, l'approche humaniste met l'accent sur le libre arbitre, les émotions et la conscience de soi. Carl Rogers et Abraham Maslow en sont des figures emblématiques. Les humanistes critiquent le pessimisme de la psychanalyse, qui se concentrait sur les personnes malades, et le caractère mécanique du behaviorisme. Pour eux, l'homme possède la liberté d'échapper aux déterminismes [8](#page=8).
Concepts clés :
* **Auto-actualisation (Maslow):** L'individu a un besoin inné de développer son plein potentiel, d'exprimer sa personnalité et de se fier à ses sentiments pour s'orienter vers la santé mentale [8](#page=8).
* **Considération positive inconditionnelle (Rogers):** Les enfants ont besoin d'être acceptés inconditionnellement par leur entourage pour exprimer leur véritable personnalité. Cependant, il est aussi nécessaire d'enseigner certaines règles et de distinguer la valeur d'une personne de celle de ses conduites [8](#page=8).
#### 3.2.5 Approche cognitiviste
Développée dans les années 1950, cette approche s'intéresse aux cognitions, c'est-à-dire aux interprétations, perceptions, souvenirs et croyances [8](#page=8).
#### 3.2.6 Approche systémique
Apparue dans les années 1960-1970, l'approche systémique considère que l'humain est intrinsèquement lié à plusieurs systèmes, le plus important étant la famille, qui façonne la personnalité. Les comportements et processus mentaux ne peuvent être prédits à partir d'une seule cause, mais résultent de l'interaction complexe au sein de ces systèmes. Les systèmes, y compris familiaux, tendent à s'autoréguler pour atteindre une homéostasie (stabilité), ce qui peut rendre les changements difficiles. Les crises sont vues comme nécessaires au changement [5](#page=5) [6](#page=6).
**Critiques de l'approche systémique :**
* Bien qu'utile dans les milieux d'intervention, elle est parfois critiquée pour accorder trop d'importance à la famille, négligeant d'autres facteurs systémiques tels que les conditions socio-économiques ou les politiques gouvernementales [6](#page=6).
> **Tip :** Il est crucial de bien distinguer les différentes approches et de comprendre leurs contributions spécifiques à l'étude du comportement humain. Les critiques formulées envers chaque approche aident à apprécier la complexité du champ de la psychologie.
> **Tip :** N'oubliez pas que les dates de développement des approches sont indicatives et que certaines idées continuent d'évoluer et d'interagir.
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# Intelligence, pensée et troubles psychologiques
Ce sujet explore les différentes facettes de l'intelligence, de sa mesure par des tests psychométriques à ses conceptions multiples, en passant par les fonctions exécutives et les biais cognitifs, ainsi que l'étude, la classification et les approches thérapeutiques des troubles psychologiques.
## 4. L'intelligence, la pensée et les troubles psychologiques
### 4.1 La mesure de l'intelligence
L'intelligence est définie comme un ensemble d'habiletés cognitives permettant de comprendre l'environnement. La psychométrie est le courant de recherche dédié à la mesure de ces habiletés mentales, ayant conduit à l'invention du quotient intellectuel (QI) et des tests d'intelligence [9](#page=9).
Francis Galton fut le premier à tenter de mesurer l'intelligence, en se concentrant sur la vitesse du traitement de l'information. Alfred Binet et Théodore Simon développèrent ensuite des tests pour détecter les enfants prometteurs parmi ceux issus de milieux défavorisés, mesurant des habiletés comme la mémoire et le raisonnement mathématique. Ils postulèrent l'existence d'un "facteur g" (intelligence générale) unique, une idée aujourd'hui contestée. Le résultat du test Binet-Simon, l'âge mental, est considéré comme l'ancêtre du QI, où un QI de 100 représente une performance normale [9](#page=9).
Les tests de Wechsler, les plus couramment utilisés, introduisent la courbe normale dans la mesure des QI et évaluent le facteur g à travers des sous-tests verbaux (mathématiques et langage) et non-verbaux (spatiaux). Un score Wechsler inclut donc un QI verbal, un QI non-verbal et un QI global [10](#page=10).
La valeur scientifique des tests psychométriques repose sur trois critères :
1. **Standardisation**: Utilisation constante du test [10](#page=10).
2. **Fidélité/Stabilité**: Constance des résultats dans le temps [10](#page=10).
3. **Validité**: Capacité du test à prédire des comportements [10](#page=10).
Cependant, l'usage des tests d'intelligence a diminué depuis les années 1970 en raison de leurs limites de validité et de dérives interprétatives. L'eugénisme, une doctrine du 20ème siècle justifiant l'exclusion sociale par la biologie, a également marqué l'histoire de ces tests [10](#page=10).
Des recherches ont mis en évidence l'influence des facteurs psychologiques et environnementaux, notamment la **menace du stéréotype**, qui peut démotiver les individus et agir comme une prophétie autoréalisatrice. Les tests sont également ancrés dans un contexte culturel, ce qui désavantage les minorités culturelles. L'"effet Flynn" témoigne de l'augmentation constante des QI moyens au 20ème siècle, corrélée à l'augmentation de la scolarisation et à la familiarité avec les épreuves scolaires. Les tests sont considérés comme des épreuves artificielles ne reflétant pas la réalité [10](#page=10).
Malgré ces limites, les tests de QI restent utiles pour évaluer certains aspects du fonctionnement cognitif, notamment pour les troubles d'apprentissage ou neurologiques. La ressemblance des performances entre individus d'hérédité similaire peut s'expliquer par la similarité des milieux culturels. Un environnement stimulant est crucial pour le développement des habiletés intellectuelles, incluant la variété des stimulations, l'exposition culturelle et le soutien affectif. La stimulation précoce améliore les performances aux tests chez les enfants défavorisés [10](#page=10) [11](#page=11).
La **déficience intellectuelle** est un déficit des habiletés cognitives, pouvant avoir une cause génétique (ex: trisomie 21) mais fortement influencée par l'environnement (consommation de substances par la mère, manque d'oxygène à la naissance, environnement social et affectif durant l'enfance). Un environnement stimulant et un soutien contribuent à améliorer les habiletés et l'autonomie. Le **haut potentiel** concerne des habiletés cognitives supérieures à la moyenne, nécessitant des stimulations pour s'actualiser. L'enrichissement de l'éducation est un enjeu social bénéfique à toute la société. Le **syndrome savant** illustre que des individus doués peuvent présenter des déficiences dans certaines habiletés malgré des talents exceptionnels, remettant en question l'unité de l'intelligence. Curieusement, le cerveau des personnes douées travaille moins que celui des personnes moins douées, mais de manière plus efficace [11](#page=11).
### 4.2 L'intelligence au-delà des tests
Jean Piaget a observé que l'intelligence se développe à travers des stades distincts de pensée. Robert Sternberg propose trois dimensions de l'intelligence pour s'adapter à l'environnement [11](#page=11):
1. **Analytique**: Capacités d'abstraction et de logique, menant à une **pensée convergente** dirigée vers une solution unique. Elle est évaluée par des tests d'intelligence ou scolaires [11](#page=11) [12](#page=12).
2. **Créative**: Capacité à inventer ou transformer la réalité, reposant sur l'**intuition** et la **pensée divergente** qui imagine des solutions nouvelles. Évaluée par des tâches ouvertes, rédaction, dessin [11](#page=11) [12](#page=12).
3. **Pratique**: Capacité d'adaptation aux situations réelles, impliquant la maîtrise des émotions et des habiletés interpersonnelles, ainsi que la connaissance de règles tacites. Évaluée par la résolution de problèmes personnels et pratiques [11](#page=11) [12](#page=12).
Plusieurs habiletés échappent à ce modèle, comme les aptitudes manuelles pour la dimension pratique. Howard Gardner élargit encore la conception de l'intelligence en proposant une série de facultés distinctes, bien que cette approche soit critiquée pour diluer la définition de l'intelligence [12](#page=12).
L'**intelligence émotionnelle** est définie comme l'aptitude à percevoir, exprimer, intégrer et réguler les émotions. Elle repose sur cinq aptitudes: conscience de soi, maîtrise de soi, motivation, empathie et aptitudes sociales. Les personnes avec un quotient émotionnel élevé jouissent d'une plus grande popularité et d'un leadership plus fort [12](#page=12).
### 4.3 La pensée : les fonctions exécutives et les biais cognitifs
Les **fonctions exécutives**, étudiées par les neuroscientifiques, sont principalement le fait du cortex associatif et intègrent les données sensorielles pour réfléchir et planifier les mouvements. Elles comprennent [12](#page=12):
1. **Flexibilité cognitive**: Capacité de concentration, de sélection de l'information pertinente et de changement volontaire de tâche ou de cible attentionnelle. Elle permet de coordonner l'information sensorielle et les mouvements (ex: marcher sans heurter les autres) [13](#page=13).
2. **Mémoire de travail**: Fonction qui coordonne l'information traitée et l'information utile rappelée, permettant de comprendre les données sensorielles et d'adopter un comportement adapté. Le multitâche excessif nuit à l'efficacité des fonctions exécutives et peut mener à un traitement superficiel [13](#page=13).
3. **Contrôle inhibiteur**: Résistance aux distractions, aux impulsions et gestion des émotions. Il s'agit de contrer les automatismes et les vieilles habitudes. L'inhibition des interférences émotives rejoint les habiletés de l'intelligence émotionnelle et de la dimension pratique de Sternberg [13](#page=13).
Les **biais cognitifs** résultent de l'utilisation de "raccourcis" par un système de pensée rapide et quasi inconscient, nécessaire pour fonctionner efficacement mais entraînant des erreurs de jugement. Le système rapide s'appuie sur des automatismes pour économiser les ressources attentionnelles. Il existe environ 250 biais cognitifs, induits par des contraintes telles que la surcharge d'information, le manque de cohérence, la nécessité de décider rapidement et les limites de la mémoire. Ces biais expliquent des décisions irrationnelles et la résistance au changement [13](#page=13) [14](#page=14).
### 4.4 L'étude des troubles psychologiques
Les psychologues visent à identifier et expliquer les troubles psychologiques, en utilisant le **Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM)** comme classification principale [14](#page=14).
Identifier la normalité est complexe, car la normalité et l'anormalité forment un continuum. Quatre critères sont généralement utilisés pour identifier l'anormalité [14](#page=14):
1. **Déviance**: Différence par rapport aux normes sociales, culturelles et temporelles [14](#page=14).
2. **Dysfonction**: Incapacité à mener une vie quotidienne adéquate (hygiène, travail, relations) ou à penser clairement [14](#page=14).
3. **Détresse**: Souffrance psychologique intense (tristesse, angoisse, idées suicidaires) se manifestant par des gestes (ex: mutilation) [14](#page=14).
4. **Danger**: Mise en danger de soi ou d'autrui (ex: violence, toxicomanie) [14](#page=14).
Aucun critère n'est suffisant seul, et le diagnostic comporte une part de subjectivité et d'interprétation sociale et culturelle [14](#page=14).
Les explications des troubles ont évolué: des conceptions religieuses (possession démoniaque) au 18ème siècle, à une approche médicale reconnaissant la souffrance psychologique comme une souffrance physique nécessitant des soins. Philippe Pinel a promu une vision médicale. Thomas Szasz critique le modèle médical, arguant qu'il déresponsabilise l'individu. Le modèle **biopsychosocial** est aujourd'hui privilégié, intégrant les facteurs biologiques et psychosociaux, bien que les causes exactes des troubles restent inconnues. Des gènes spécifiques peuvent augmenter le risque de certains troubles (ex: schizophrénie, autisme) [14](#page=14) [15](#page=15).
La classification du DSM répertorie les troubles psychologiques, offrant des avantages comme une communication facilitée entre professionnels et un vocabulaire commun pour la recherche. Cependant, il présente des inconvénients: augmentation des diagnostics, pression des industries pharmaceutiques, biais culturels, risque de stigmatisation (prophétie autoréalisatrice) et impact négatif sur la vie sociale et professionnelle des personnes diagnostiquées. Certains experts estiment que le DSM manque de validité scientifique en l'absence de critères absolus et de causes connues [15](#page=15).
### 4.5 Les psychothérapies
Il existe plusieurs types de psychothérapies, sans qu'aucune ne soit universellement plus efficace [15](#page=15).
1. **Thérapies psychodynamiques**: Expliquent les troubles par des forces inconscientes. L'objectif est de faire émerger l'inconscient, les traumatismes refoulés et les conflits internes (ça, moi, surmoi). La **psychanalyse** utilise l'**association libre** (technique du divan) pour analyser les contenus manifestes et latents des rêves. Les approches psychodynamiques analytiques modernes sont moins rigides, le thérapeute étant plus directif et le client n'étant pas obligé de s'allonger [15](#page=15) [16](#page=16).
2. **Thérapies humanistes**: Visent à favoriser le développement personnel et l'actualisation du potentiel de l'individu, en partant du principe que l'humain est naturellement porté à la santé et à l'épanouissement. Le psychologue Carl Rogers met l'accent sur l'expérience émotionnelle subjective du client et adopte trois attitudes [16](#page=16):
* **Considération positive inconditionnelle**: Reconnaître une valeur intrinsèque à chaque client [16](#page=16).
* **Compréhension empathique**: Percevoir le monde du point de vue du client, en reformulant ses idées et reflétant ses sentiments [16](#page=16).
* **Authenticité**: Le thérapeute partage ses propres sentiments et pensées lorsqu'ils sont pertinents. Le but est d'établir un climat de confiance pour que le client reprenne contact avec sa nature fondamentalement bonne [16](#page=16).
3. **Thérapies cognitives-comportementales (TCC)**: Combinent le behaviorisme et la psychologie cognitive, considérant les troubles comme acquis. L'objectif est un apprentissage comportemental et cognitif menant à un meilleur équilibre mental, comparable à une reprogrammation des processus mentaux [16](#page=16).
* **Aspect comportemental**: Se concentre sur les comportements problématiques et utilise les principes de conditionnement classique et opérant (ex: contre-conditionnement, désensibilisation systématique, façonnement). La **désensibilisation systématique** expose le client progressivement à des stimuli anxiogènes tout en induisant une relaxation profonde [16](#page=16).
* **Aspect cognitif**: Soutient que des pensées inadéquates engendrent des comportements et émotions problématiques (thérapeutes comme Albert Ellis et Aaron Beck) [16](#page=16).
* **TCC axées sur l'acceptation**: L'accent est mis sur l'acceptation, une vie orientée vers les valeurs, les émotions et les relations. Les thérapies d'acceptation et d'engagement (ACT) et la thérapie dialectique comportementale (TCD) en sont des exemples. L'ACT utilise des principes de pleine conscience pour accepter les pensées sans jugement et s'en dissocier. La flexibilité psychologique est la capacité à être conscient du moment présent et à ajuster ses comportements en accord avec ses valeurs. La TCD est utilisée pour les troubles de la personnalité limite et vise une gestion émotionnelle adéquate, ainsi que l'enseignement de la présence attentive [17](#page=17).
4. **Thérapies systémiques**: Considèrent la personne en souffrance comme partie d'un système dysfonctionnel dont elle est le signe le plus évident. Elles prennent en compte le contexte culturel et relationnel. Elles ont donné lieu à la thérapie familiale et à la thérapie brève. L'analyse des interactions familiales vise à rétablir une communication claire. Les causes des difficultés sont multiples et interreliées, les influences étant circulaires. Le concept de **double contrainte** (messages contradictoires) est analysé. Les thérapies brèves s'effectuent en un maximum de dix séances autour d'un objectif concret, en évitant les abstractions et en visant des buts réalistes [17](#page=17) [18](#page=18).
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Cognition | Ensemble des processus mentaux permettant d'acquérir, de traiter et d'utiliser des connaissances, tels que la perception, la mémoire, le langage, le raisonnement et la résolution de problèmes. |
| Comportement | Ensemble des actions et réactions observables d'un organisme vivant en réponse à des stimuli internes ou externes, incluant les mouvements, les expressions faciales ou les réponses physiologiques. |
| Méthode scientifique | Démarche rigoureuse basée sur l'observation systématique, la formulation d'hypothèses, l'expérimentation et l'analyse objective des données pour développer des connaissances fiables et vérifiables. |
| Code de déontologie | Ensemble des règles éthiques et des principes professionnels qui régissent la pratique d'une profession, garantissant la protection des clients et le professionnalisme des praticiens. |
| Recherche fondamentale | Recherche dont le but principal est d'accroître la connaissance théorique sur les principes fondamentaux du comportement et des processus mentaux, sans application pratique immédiate. |
| Recherche appliquée | Recherche dont le but est de résoudre des problèmes pratiques spécifiques ou d'améliorer des situations existantes, en utilisant les connaissances acquises par la recherche fondamentale. |
| Étude de cas | Méthode de recherche qui consiste en un examen détaillé et approfondi d'un phénomène ou d'un individu unique, souvent utilisé pour étudier des cas rares ou complexes. |
| Observation systématique | Méthode de recherche consistant à observer et enregistrer des comportements de manière organisée et objective, souvent à l'aide d'une grille préétablie, en milieu naturel ou en laboratoire. |
| Enquête | Méthode de recherche visant à recueillir des informations auprès d'un échantillon représentatif d'une population par le biais de questionnaires ou d'entretiens, pour obtenir des données standardisées. |
| Études corrélationnelles | Méthode de recherche qui examine la relation statistique entre deux ou plusieurs variables, sans toutefois établir de lien de causalité direct. |
| Méthode expérimentale | Méthode de recherche qui permet d'établir des liens de causalité en manipulant une variable indépendante (VI) pour observer son effet sur une variable dépendante (VD), tout en contrôlant les variables parasites. |
| Facteur g (intelligence générale) | Concept théorisé par Spearman suggérant l'existence d'une capacité mentale générale unique sous-tendant toutes les habiletés cognitives spécifiques. |
| Standardisation | Processus d'uniformisation des procédures de passation et de cotation d'un test afin que les résultats soient comparables entre différentes personnes et dans différentes conditions. |
| Fidélité (stabilité) | Critère d'évaluation d'un test psychométrique indiquant la constance et la fiabilité de ses mesures dans le temps ; un test fidèle donne des résultats similaires lors de passations répétées. |
| Validité | Critère d'évaluation d'un test psychométrique qui mesure dans quelle mesure le test évalue réellement ce qu'il est censé mesurer et sa capacité à prédire des comportements pertinents. |
| Eugénisme | Doctrine sociale et politique du début du 20e siècle prônant l'amélioration de la qualité génétique de la population humaine par la sélection artificielle, souvent associée à des idées discriminatoires. |
| Effet Flynn | Phénomène observé d'augmentation progressive des scores de QI moyens au fil du 20e siècle dans de nombreuses populations, possiblement lié à l'amélioration de l'éducation et des conditions de vie. |
| Déficience intellectuelle | État caractérisé par un déficit significatif des habiletés cognitives et du comportement adaptatif, débutant avant l'âge adulte et pouvant avoir des causes génétiques ou environnementales. |
| Haut potentiel | Désigne des habiletés cognitives supérieures à la moyenne, se manifestant par une intelligence ou des talents exceptionnels dans un ou plusieurs domaines. |
| Syndrome savant | Condition rare caractérisée par des talents exceptionnels dans des domaines spécifiques (comme le calcul mental ou la mémoire photographique) coexistant avec des déficiences dans d'autres aspects cognitifs ou sociaux. |
| Pensée convergente | Type de pensée qui vise à trouver une seule solution correcte à un problème bien défini, souvent utilisé dans les tests d'intelligence analytique. |
| Pensée divergente | Type de pensée qui explore de multiples solutions possibles à un problème, favorisant la créativité et l'innovation. |
| Intelligence émotionnelle | Capacité à percevoir, comprendre, gérer et utiliser les émotions de manière efficace chez soi et chez les autres, contribuant à l'adaptation sociale et au bien-être. |
| Fonctions exécutives | Ensemble de processus cognitifs de haut niveau qui régulent et contrôlent le comportement, incluant la planification, la mémoire de travail, la flexibilité cognitive et le contrôle inhibiteur. |
| Biais cognitif | Tendance systématique à dévier de la rationalité ou du jugement objectif dans la prise de décision ou l'interprétation de l'information, souvent due à des raccourcis mentaux ou des schémas de pensée automatiques. |
| Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) | Classification standardisée des troubles psychologiques utilisée par les professionnels de la santé mentale pour diagnostiquer et communiquer sur les affections psychiques. |
| Déviance | Critère d'anormalité se référant à des pensées, émotions ou comportements qui s'écartent des normes sociales et culturelles acceptées par la majorité. |
| Dysfonction | Critère d'anormalité indiquant que les pensées, émotions ou comportements empêchent la personne de fonctionner adéquatement dans sa vie quotidienne. |
| Détresse | Critère d'anormalité où les pensées, émotions ou comportements entraînent une souffrance psychologique significative pour l'individu. |
| Danger | Critère d'anormalité où les pensées, émotions ou comportements représentent un risque pour la sécurité de la personne elle-même ou pour celle des autres. |
| Psychodynamique | Approche théorique qui met l'accent sur l'influence des forces psychologiques inconscientes, des conflits internes et des expériences passées, notamment infantiles, sur le comportement et la personnalité. |
| Association libre | Technique psychanalytique où le patient est encouragé à exprimer librement toutes les pensées, images ou sentiments qui lui viennent à l'esprit, sans censure ni jugement. |
| Thérapies humanistes | Approche thérapeutique qui met l'accent sur le potentiel de croissance, le libre arbitre, l'expérience subjective et l'actualisation de soi de l'individu. |
| Considération positive inconditionnelle | Attitude d'acceptation et de valorisation totale de la personne, indépendamment de ses actions ou de ses pensées, favorisant son développement personnel. |
| Compréhension empathique | Capacité du thérapeute à percevoir et à comprendre le monde du patient à travers son cadre de référence, en reflétant ses sentiments et ses pensées. |
| Thérapies cognitives-comportementales (TCC) | Approche thérapeutique combinant les principes du behaviorisme et de la psychologie cognitive pour modifier les pensées et les comportements dysfonctionnels à l'origine des troubles psychologiques. |
| Contre-conditionnement | Technique thérapeutique comportementale visant à remplacer une réponse inappropriée par une réponse plus adaptée en associant un stimulus à une nouvelle réponse. |
| Désensibilisation systématique | Technique TCC utilisée pour traiter les phobies et l'anxiété, consistant à exposer progressivement le patient à des stimuli anxiogènes tout en lui apprenant des techniques de relaxation. |
| Façonnement (shaping) | Principe du conditionnement opérant où le comportement cible est renforcé par des approximations successives, permettant d'acquérir des comportements complexes. |
| Thérapies d'acceptation et d'engagement (ACT) | Approche thérapeutique issue des TCC qui met l'accent sur l'acceptation des pensées et émotions difficiles, la clarification des valeurs personnelles et l'engagement dans des actions alignées avec ces valeurs. |
| Pleine conscience | État de conscience qui résulte du fait de porter son attention intentionnellement, dans le moment présent, sans jugement, sur l'expérience éphémère de la réalité telle qu'elle se dégage moment après moment. |
| Flexibilité psychologique | Capacité à être pleinement conscient du moment présent et à ajuster ses comportements en fonction de ce que la situation permet, afin d'agir en accord avec ses valeurs. |
| Thérapie comportementale dialectique (TCD) | Approche thérapeutique conçue pour traiter les troubles de la personnalité limite, axée sur la gestion des émotions, la pleine conscience, l'acceptation et les relations interpersonnelles. |
| Thérapies systémiques | Approche thérapeutique qui considère que les problèmes d'un individu sont liés au système relationnel et familial dans lequel il évolue, visant à modifier les interactions au sein du système. |
| Double contrainte | Situation de communication où une personne reçoit des messages contradictoires qui rendent impossible une réponse adéquate, créant une confusion et une tension psychologique. |