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Summary
# Sources de radioactivité et leur classification
Ce sujet explore les origines diverses de la radioactivité, tant naturelle qu'artificielle, ainsi que les méthodes de classification des rayonnements associés.
### 1.1 Radioactivité naturelle
La radioactivité naturelle provient de sources présentes dans l'environnement depuis la formation de la Terre, ainsi que de l'activité cosmique. Elle se divise en plusieurs catégories principales [1](#page=1):
#### 1.1.1 Rayonnement cosmique
Le rayonnement cosmique est une composante de la radioactivité naturelle qui provient de l'espace. Il est généralement classé en deux origines [1](#page=1):
* **Rayonnement cosmique galactique:** Majoritairement constitué de protons et de noyaux atomiques venant de l'espace lointain. L'intensité de ce rayonnement augmente avec l'altitude; elle double environ tous les 500 mètres [1](#page=1).
* **Rayonnement solaire:** Émis par le soleil, il est particulièrement actif lors d'éruptions solaires et est composé du "vent solaire", principalement des protons [1](#page=1).
#### 1.1.2 Rayonnement tellurique
Le rayonnement tellurique est émis par des radionucléides présents dans la croûte terrestre. Ces éléments radioactifs, tels que l'uranium et le thorium, varient selon la nature du sol [1](#page=1).
* **Variations géographiques:** Les régions avec des massifs granitiques, comme la Corse, les Alpes ou le Massif Central, présentent une exposition au rayonnement tellurique plus élevée, environ 90 à 100 fois supérieure à celle d'un habitant en métropole [1](#page=1).
* **Le Radon:** Le radon est un gaz radioactif produit par la désintégration du radium. C'est un émetteur gamma qui contribue significativement à l'exposition au rayonnement tellurique. L'exposition au radon peut varier en fonction de la géologie locale et des caractéristiques chimiques de l'eau [1](#page=1).
#### 1.1.3 Radioactivité de l'eau
L'eau, en traversant différentes couches géologiques, peut dissoudre des éléments radioactifs, augmentant ainsi sa propre radioactivité, notamment les eaux minérales [1](#page=1).
#### 1.1.4 Radioactivité du corps humain
Le corps humain contient naturellement des radionucléides, avec une activité moyenne d'environ 120 Becquerels par kilogramme (Bq/kg). Cette radioactivité interne provient principalement de l'ingestion d'aliments et d'eau contenant des éléments radioactifs, ainsi que de la présence de radionucléides dans les os [1](#page=1).
> **Tip:** L'alimentation quotidienne contribue de manière significative à la radioactivité interne du corps humain [1](#page=1).
### 1.2 Radioactivité artificielle
La radioactivité artificielle résulte d'activités humaines. Ses origines principales sont [2](#page=2):
* **Rejets réglementés:** Les rejets contrôlés d'installations nucléaires (INB - Installations Nucléaires de Base) et de services médicaux [2](#page=2).
* **Retombées d'essais nucléaires:** Les essais d'armes nucléaires réalisés entre 1945 et 1980 ont dispersé des radionucléides dans l'atmosphère [2](#page=2).
* **Accidents nucléaires:** Des événements comme l'accident de Tchernobyl en 1986 ont entraîné des retombées radioactives importantes [2](#page=2).
> **Example:** Les retombées de l'accident de Tchernobyl ont laissé une empreinte durable dans l'environnement et ont contribué au "bruit de fond" de la radioactivité artificielle en France, notamment via la présence de Césium 137 et de Strontium 90. Le Césium 137 (demi-vie de 30 ans) contribue à l'exposition externe, tandis que le Strontium 90 est absorbé en interne par l'organisme [2](#page=2).
### 1.3 Historique des découvertes liées aux rayonnements
* **1895:** Wilhelm Röntgen découvre les rayons X, ce qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1901 [2](#page=2).
* **1896:** Henri Becquerel découvre la radioactivité naturelle, recevant le prix Nobel de physique en 1903 [2](#page=2).
* **1898:** Pierre et Marie Curie découvrent le radium et le polonium, marquant une étape clé dans la compréhension de la radioactivité. Ils ont été récompensés par des prix Nobel en physique et en chimie [2](#page=2).
* **1902:** Première utilisation thérapeutique de la radioactivité (radio-curiethérapie) [2](#page=2).
* **1927:** Découverte des effets mutagènes des rayonnements ionisants [2](#page=2).
* **Après la Seconde Guerre mondiale:** Utilisation massive de la radiologie et des applications nucléaires dans divers domaines, y compris en médecine [2](#page=2).
> **Tip:** La période post-Seconde Guerre mondiale a vu une explosion des applications des rayonnements ionisants dans le domaine médical et industriel [2](#page=2).
Les événements majeurs incluent :
* **1945:** Bombardements d'Hiroshima et Nagasaki [3](#page=3).
* **1986:** Accident de Tchernobyl [3](#page=3).
* **2011:** Accident de Fukushima [3](#page=3).
Ces événements ont souligné l'importance de la radioprotection dans des domaines variés tels que la mammographie, la scintigraphie, la TEP (Tomographie par Émission de Positrons), la radiothérapie, le scanner (TDM), et l'imagerie médicale conventionnelle [3](#page=3).
### 1.4 Classification des sources de rayonnement
Les sources de rayonnement sont classées selon leur condition d'utilisation et leur potentiel de dispersion :
#### 1.4.1 Sources scellées
Une source scellée est une source dont la structure ou les conditions d'utilisation empêchent la dispersion de matière radioactive dans l'environnement lors d'une utilisation normale. Des exemples incluent les générateurs de rayons X (tubes, scanner) et les sources radioactives utilisées dans des dispositifs de mesure comme les activimètres. Le rayonnement émis par ces sources peut être direct ou diffusé [3](#page=3).
#### 1.4.2 Sources non scellées
Une source non scellée est une source dont la présentation ou les conditions normales d'emploi ne permettent pas d'empêcher la dispersion de substances radioactives dans l'environnement. Les radiopharmaceutiques administrés aux patients en médecine nucléaire en sont un exemple typique [3](#page=3).
### 1.5 Grandeurs, unités et indicateurs de dose
La mesure de la radioactivité et de ses effets repose sur un système de grandeurs et d'unités spécifiques :
* **Becquerel (Bq):** Unité de mesure de l'activité d'une source radioactive. Elle représente le nombre de désintégrations par seconde [3](#page=3).
* **Gray (Gy):** Unité de dose absorbée. Elle mesure l'énergie du rayonnement déposée par unité de masse (1 Gy = 1 joule par kilogramme). Elle est pertinente pour les effets déterministes [3](#page=3).
* **Sievert (Sv):** Unité de dose équivalente ou efficace. Elle prend en compte la dangerosité relative des différents types de rayonnements et la radiosensibilité des tissus pour évaluer le risque, notamment stochastique [3](#page=3).
* **Curie (Ci):** Ancienne unité d'activité, moins utilisée aujourd'hui. 1 Ci est égal à 3,7 x 10^10 Bq, soit 37 Gigabecquerels (GBq) [3](#page=3).
* **Temps de demi-vie (T):** Durée nécessaire pour que la moitié d'une quantité de matière radioactive se désintègre naturellement [3](#page=3).
> **Tip:** Il est crucial de distinguer la dose absorbée (Gray) de la dose équivalente ou efficace (Sievert) car cette dernière prend en compte le risque radiologique pour la santé [3](#page=3).
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# Grandesurs, unités et indicateurs de dose en radioprotection
Cette section détaille les grandeurs radiologiques fondamentales, leurs unités de mesure, et les indicateurs de dose spécifiques utilisés en radioprotection, tels que le produit dose surface (PDS) et l'indice de dose par coupe (CDTI).
### 2.1 Grandeurs et unités de mesure de la radioactivité
La radioactivité se réfère à la désintégration spontanée d'un noyau atomique, entraînant l'émission de rayonnements. Pour quantifier cette activité, plusieurs grandeurs et unités sont employées.
#### 2.1.1 L'activité
L'activité d'une source radioactive représente le nombre de désintégrations nucléaires par unité de temps [3](#page=3).
* **Becquerel (Bq)**: L'unité SI de l'activité. Un Becquerel correspond à une désintégration par seconde [3](#page=3).
* **Curie (Ci)**: Une ancienne unité d'activité. La conversion est la suivante: $1 \text{ Ci} = 3,7 \times 10^{10} \text{ Bq} = 37 \text{ GBq}$ [3](#page=3).
#### 2.1.2 L'énergie des rayonnements
L'énergie apportée par les rayonnements est une grandeur fondamentale.
* **Joule (J)** : L'unité SI de l'énergie. En radioprotection, elle est utilisée pour exprimer l'énergie des rayonnements absorbés.
#### 2.1.3 La dose absorbée
La dose absorbée quantifie l'énergie des rayonnements ionisants absorbée par unité de masse de matière.
* **Gray (Gy)**: L'unité SI de la dose absorbée. Un Gray correspond à un Joule d'énergie absorbé par kilogramme de matière ($1 \text{ Gy} = 1 \text{ J/kg}$) [4](#page=4).
* **Exemple**: Une dose de $5 \text{ Gy}$ pour un corps de $80 \text{ kg}$ représente une énergie totale de $5 \text{ Gy} \times 80 \text{ kg} = 400 \text{ J}$ absorbée [4](#page=4).
#### 2.1.4 La dose équivalente
La dose équivalente prend en compte la nocivité des différents types de rayonnements, qui ne sont pas tous égaux en termes de dommages biologiques. Elle est calculée en pondérant la dose absorbée par des facteurs de qualité propres à chaque type de rayonnement.
* **Sievert (Sv)** : L'unité SI de la dose équivalente.
* **Formule**: La dose équivalente ($H$) est calculée par la formule: $H = w_R \times D$ où $D$ est la dose absorbée et $w_R$ est le facteur de qualité du rayonnement [4](#page=4).
#### 2.1.5 La dose efficace
La dose efficace prend en compte la radiosensibilité des différents tissus et organes irradiés. Elle est calculée en pondérant les doses équivalentes reçues par chaque organe par des facteurs de pondération tissulaire ($w_T$).
* **Sievert (Sv)** : L'unité SI de la dose efficace.
* **Formule**: La dose efficace ($E$) est calculée par la formule: $E = \sum_T w_T \times H_T$ où $H_T$ est la dose équivalente reçue par le tissu ou l'organe $T$, et $w_T$ est le facteur de pondération tissulaire pour cet organe [4](#page=4).
> **Tip** : Les facteurs de qualité des rayonnements ($w_R$) et les facteurs de pondération tissulaire ($w_T$) sont essentiels pour évaluer le risque radiologique global, car ils permettent de comparer l'impact de différentes expositions aux rayonnements sur la santé.
* **Exemple de calcul de dose équivalente et efficace** :
* Une irradiation de $1 \text{ mGy}$ en rayons $X$ (avec $w_R=1$) conduit à une dose équivalente de $H = 1 \text{ mGy} \times 1 = 1 \text{ mSv}$ [4](#page=4).
* Une irradiation de $1 \text{ Gy}$ en alpha (avec $w_R=20$) conduit à une dose équivalente de $H = 1 \text{ Gy} \times 20 = 20 \text{ Sv}$ [4](#page=4).
* Une exposition de $1 \text{ mGy}$ en rayons $X$ et $1 \text{ mGy}$ en particules alpha, si elles touchent le même organe, aurait une dose équivalente de $(1 \text{ mGy} \times 1) + (1 \text{ mGy} \times 20) = 21 \text{ mSv}$ [4](#page=4).
* Pour une exposition de $95 \text{ mGy}$ en photons gamma sur la thyroïde, la vessie, les gonades et les seins, avec des facteurs de pondération tissulaire de $w_T(\text{thyroïde}) = 0.05$, $w_T(\text{vessie}) = 0.05$, $w_T(\text{gonades}) = 0.2$, $w_T(\text{seins}) = 0.05$, la dose efficace $E$ serait calculée comme suit (en considérant $w_R=1$ pour les photons gamma) :
$H = 95 \text{ mGy} \times 1 = 95 \text{ mSv}$ [4](#page=4).
$E = (95 \text{ mSv} \times 0.05) + (95 \text{ mSv} \times 0.05) + (95 \text{ mSv} \times 0.2) + (95 \text{ mSv} \times 0.05) = 4.75 + 4.75 + 19 + 4.75 = 33.25 \text{ mSv}$ [4](#page=4).
*(Note: L'exemple dans le document original semble calculer une dose équivalente de 25 mSv puis appliquer les facteurs tissulaires, ce qui conduit à 8.75 mSv. L'interprétation ici est basée sur l'énoncé des facteurs tissulaires et une dose donnée.)*
> **Tip** : Il est crucial de distinguer la dose absorbée (énergie déposée) de la dose équivalente (nocivité biologique du rayonnement) et de la dose efficace (risque global pour la santé en considérant les organes affectés).
### 2.2 Le débit de dose
Le débit de dose est une mesure de la dose reçue par unité de temps. Il permet d'évaluer la rapidité avec laquelle une dose est accumulée.
* **Unités**: Le débit de dose absorbée s'exprime en Gray par seconde ($ \text{Gy/s} $), et le débit de dose équivalente en Sievert par heure ($ \text{Sv/h} $) [5](#page=5).
* **Dépendance à la distance**: Le débit de dose diminue avec le carré de la distance par rapport à la source radioactive, selon la loi de l'inverse carré: $DD_1 \times d_1^2 = DD_2 \times d_2^2$ où $DD$ est le débit de dose et $d$ est la distance [5](#page=5).
### 2.3 Indicateurs de dose en imagerie médicale
En imagerie médicale, des indicateurs spécifiques sont utilisés pour quantifier et contrôler l'exposition des patients aux rayonnements.
#### 2.3.1 Produit Dose Surface (PDS)
Le Produit Dose Surface (PDS) est une grandeur qui représente la quantité totale de rayonnement envoyée sur une surface donnée lors d'un examen radiographique.
* **Unités**: Il est généralement exprimé en Gray centimètre carré ($ \text{Gy} \cdot \text{cm}^2 $), avec des multiples comme centiGray centimètre carré ($ \text{cGy} \cdot \text{cm}^2 $) ou milliGray centimètre carré ($ \text{mGy} \cdot \text{cm}^2 $) [5](#page=5).
* $1 \text{ Gy} \cdot \text{cm}^2 = 100 \text{ cGy} \cdot \text{cm}^2 = 1000 \text{ mGy} \cdot \text{cm}^2$ [5](#page=5).
* **Obtention** : Le PDS est souvent obtenu directement sur le pupitre de commande de l'appareil de radiographie grâce à deux types de dispositifs :
* **Mesure directe**: Utilisation d'une chambre d'ionisation [5](#page=5).
* **Calcul par logiciel**: Estimation par le système de l'appareil [5](#page=5).
* **Avantages et Utilisation** :
* Le PDS est indépendant de la distance au patient [5](#page=5).
* Il permet de calculer la dose efficace et la dose à l'entrée du patient [5](#page=5).
* Connaître le PDS revient à avoir une forme de "dosimétrie à la peau" du patient [5](#page=5).
* Il est utilisé pour estimer la dose efficace ($E$) en utilisant une constante ($K$) spécifique à l'examen: $E = \text{PDS} \times K$ [5](#page=5).
* Il permet également de calculer la dose d'entrée ($D_e$) [5](#page=5).
* La comparaison de la dose d'entrée avec les valeurs de référence (NRD - Niveaux de Référence) permet d'évaluer si l'exposition est dans les normes [5](#page=5).
> **Tip** : Le PDS est un outil précieux pour la standardisation des expositions en radiographie, aidant à optimiser les paramètres techniques pour une qualité d'image suffisante tout en minimisant la dose délivrée.
#### 2.3.2 Indice de Dose par Coupe (CDTI)
L'Indice de Dose par Coupe (CDTI - Computed Tomography Dose Index) est une mesure de la dose délivrée par une acquisition en tomodensitométrie (scanner). Il est particulièrement pertinent pour évaluer l'exposition dans les examens scannographiques.
* **Définition**: Le CDTI représente la dose absorbée dans une coupe de patient, incluant également la contribution des rayonnements diffusés provenant des coupes adjacentes [5](#page=5).
* **Utilisation** :
* Il est utilisé pour calculer la dose efficace totale lors d'un examen de scanner [5](#page=5).
* Il permet de comparer la dose délivrée entre différents scanners ou protocoles d'acquisition.
* Le Produit Dose Longueur (PDL) est une grandeur liée au CDTI et sert aussi à estimer la dose efficace [5](#page=5).
> **Example** : En tomodensitométrie, si un protocole spécifique génère un CDTI élevé, cela suggère une exposition radiologique importante pour cette coupe. Les radiologues et physiciens médicaux utilisent ces valeurs pour ajuster les paramètres d'acquisition afin de réduire la dose tout en conservant la qualité diagnostique de l'image.
* **Divers** :
* Les matériaux comme le plomb ($ \text{Pb} $), le plexiglas ($ \text{plexiglas} $) et le papier ($ \text{papier} $) sont mentionnés dans le contexte de la radioprotection, probablement en relation avec leurs propriétés d'atténuation des rayonnements [4](#page=4).
* Les sources scellées et non scellées sont distinguées en fonction de leur capacité à disperser la matière radioactive en utilisation normale. Les générateurs de rayons $X$ sont des exemples de sources non scellées (en termes de produit) [3](#page=3).
### 2.4 Types de sources de rayonnements
Les sources de rayonnements utilisées en médecine nucléaire et en radiologie peuvent être classifiées.
* **Sources scellées**: Structures ou conditions qui empêchent la dispersion de matière radioactive en utilisation normale. Un exemple est un activimètre [3](#page=3).
* **Sources non scellées**: La présentation et les conditions normales d'emploi ne permettent pas d'empêcher la dispersion de la substance radioactive. Les radiopharmaceutiques administrés aux patients sont des exemples de sources non scellées [3](#page=3).
Il existe une distinction entre l'exposition aux rayonnements ionisants (IRR) pour les rayons $X$ et les rayonnements (AR) pour les particules alpha, avec des facteurs de qualité ($w_R$) différents ($w_R$ pour les RX est généralement $1$, et $w_R$ pour les particules alpha est $20$) [4](#page=4).
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# Concepts fondamentaux de la radioactivité
Ce thème aborde les principes essentiels de la radioactivité, de la nature des atomes instables à la décroissance radioactive.
### 3.1 Définition et manifestations de la radioactivité
La radioactivité se manifeste par un atome instable qui cherche à retrouver sa stabilité. La grandeur principale associée à ce phénomène est l'activité [6](#page=6).
### 3.2 La grandeur de l'activité
L'activité ($A$) est une mesure du nombre de désintégrations par unité de temps. Elle se mesure en Becquerel (Bq). Une unité historique, le Curie (Ci), est également mentionnée, avec la relation $1 \text{ Ci} = 3,7 \times 10^{10} \text{ Bq}$. Par exemple, $3,7 \times 10^{10} \text{ Bq}$ équivaut à 37 gigabecquerels (GBq) [6](#page=6).
### 3.3 Différents types d'émissions
Les noyaux lourds instables peuvent émettre différentes particules pour retrouver leur stabilité :
* Émission de particules alpha ($\alpha$), qui sont des noyaux d'hélium ($^4_2\text{He}$) [6](#page=6).
* Émission de particules bêta moins ($\beta^-$), qui correspondent à des électrons [6](#page=6).
* Émission de particules bêta plus ($\beta^+$), qui correspondent à des positrons [6](#page=6).
* Transition isomérique (IT), où un noyau excité libère de l'énergie sous forme de photons sans changer sa composition nucléaire [6](#page=6).
### 3.4 Période radioactive et décroissance radioactive
#### 3.4.1 Période radioactive ($T_{1/2}$)
La période radioactive, également appelée demi-vie ($T_{1/2}$), représente le temps nécessaire pour que la moitié des noyaux d'une substance radioactive se désintègre [7](#page=7).
**Exemple de calcul basé sur la période radioactive :**
Si une source émet 1000 MBq à 8h, alors qu'il reste 500 MBq au bout de 6h, 250 MBq au bout de 12h, et 125 MBq au bout de 18h [6](#page=6).
La formule générale pour calculer l'activité ($A$) à un instant donné est :
$$ A = A_0 \left(\frac{1}{2}\right)^{\frac{t}{T_{1/2}}} $$
où $A_0$ est l'activité initiale et $t$ est le temps écoulé [7](#page=7).
Une autre formulation de la loi de décroissance radioactive est :
$$ A = A_0 e^{-\lambda t} $$
où $\lambda$ est la constante radioactive. La relation entre $\lambda$ et $T_{1/2}$ est $\lambda = \frac{\ln 2}{T_{1/2}}$ ] [7](#page=7).
**Exemple d'application :**
Si une substance a une activité initiale de 25 GBq et une période radioactive de 110 minutes, quelle est l'activité disponible après 2h30 (soit 150 minutes) ?
Ici, $A_0 = 25 \text{ GBq}$, $T_{1/2} = 110 \text{ min}$, et $t = 150 \text{ min}$.
$$ A = 25 \text{ GBq} \times \left(\frac{1}{2}\right)^{\frac{150 \text{ min}}{110 \text{ min}}} = 25 \times (0,5)^{1,3636} \approx 9,71 \text{ GBq} $$
L'activité disponible à 8h, lors de l'utilisation du flacon, serait d'environ 9,71 GBq [7](#page=7).
#### 3.4.2 Période biologique et période effective
* **Période biologique ($T_b$):** C'est le temps nécessaire à l'organisme pour éliminer naturellement la moitié de l'activité absorbée [7](#page=7).
* **Période effective ($T_e$):** C'est le temps nécessaire pour que la moitié de l'activité présente dans un organisme diminue. Elle est calculée par la relation [7](#page=7):
$$ \frac{1}{T_e} = \frac{1}{T_{1/2}} + \frac{1}{T_b} $$
] [7](#page=7).
> **Tip:** Comprendre la différence entre la période radioactive (liée à la nature intrinsèque de l'isotope) et la période biologique (liée à l'élimination par l'organisme) est crucial pour évaluer la durée d'exposition réelle aux rayonnements.
#### 3.4.3 Décroissance radioactive
La décroissance radioactive décrit le processus par lequel l'activité d'un échantillon radioactif diminue au fil du temps selon une loi exponentielle. Cette diminution est caractérisée par la période radioactive de l'isotope [6](#page=6) [7](#page=7).
**Exemple de calcul de l'activité restante :**
Si on a 1000 Bq à un instant $t=0$, après 28 heures, quelle est l'activité ?
Supposons une période radioactive $T_{1/2}$ non spécifiée ici, mais si $28$ heures correspondent à $n$ périodes, alors l'activité sera $A_0 / 2^n$. Dans l'exemple du document, pour 1000 Bq, après 28h, l'activité restante est de 56,33 MBq, ce qui implique une période radioactive d'environ 14 heures [6](#page=6).
Si l'on souhaite connaître l'activité à 14h, avec une période radioactive de 28h et une activité initiale de 1000 Bq, alors $t/T_{1/2} = 14/28 = 0,5$. L'activité serait $1000 \times (1/2)^{0,5} \approx 707$ Bq. L'exemple du document semble utiliser une période de 28h pour calculer une activité à 14h, mais le résultat donné (250 MBq) correspondrait plutôt à 2 périodes de 14h, ou à une activité initiale plus élevée. Le calcul pour 1000 Bq à 28h donnant 56,33 MBq suggère que 28h représente un peu plus de 3 périodes. Si $T_{1/2} \approx 9$ heures, alors après 28h ($28/9 \approx 3,11$), $1000 \times (0,5)^{3,11} \approx 116$ Bq. L'exemple est légèrement ambigu.
Cependant, pour une question simple : si 1000 Bq décroît sur 28h pour arriver à 56,33 MBq, et si l'on veut savoir l'activité à 14h, cela représente une demi-période si $T_{1/2}=28$h.
Dans l'exemple : "Si 1000Bg 28h Quelle est l'activité = 14h? 250MBq demain 9h? 25h A= , A= 296 1000 56,33MBq"
Il semble que 28h soit le temps total pour une certaine décroissance et non la période. Si l'on reprend l'exemple du Fluor: 25 GBq au départ, $T_{1/2} = 110$ min. Activité disponible à 8h (2h30 = 150 min plus tard) est calculée à 9,71 GBq. Cela confirme l'application de la formule de décroissance radioactive [7](#page=7).
> **Tip:** L'activité d'une source radioactive diminue continuellement mais la vitesse de cette diminution est constante pour un isotope donné, définie par sa période radioactive.
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Radioactivité naturelle | Phénomène de désintégration spontanée de noyaux atomiques instables présents dans l'environnement, provenant de sources cosmiques ou telluriques. |
| Radioactivité artificielle | Radioactivité induite par des activités humaines, telles que les rejets réglementés des installations nucléaires, les essais d'armes nucléaires ou les retombées d'accidents nucléaires. |
| Rayonnement cosmique | Radiation d'origine extraterrestre, composée de particules chargées et de photons, dont l'intensité augmente avec l'altitude. |
| Rayonnement tellurique | Rayonnement émis par des radionucléides présents dans la croûte terrestre, comme l'uranium et le thorium, dont l'intensité varie selon la composition géologique des sols. |
| Dose absorbée | Quantité d'énergie de rayonnement déposée par unité de masse dans un matériau, mesurée en Gray (Gy). Elle rend compte de la quantité d'énergie reçue par un tissu. |
| Dose équivalente | Dose absorbée pondérée par un facteur de qualité qui tient compte de la nocivité relative des différents types de rayonnements ionisants. Elle est mesurée en Sievert (Sv). |
| Dose efficace | Somme des doses équivalentes reçues par différents organes et tissus, pondérée par des facteurs de pondération tissulaire qui reflètent leur radiosensibilité respective. Elle est mesurée en Sievert (Sv) et représente le risque global pour la santé. |
| Période radioactive (T) | Temps nécessaire pour que la moitié des atomes radioactifs d'un échantillon se désintègrent spontanément. C'est une constante caractéristique de chaque radionucléide. |
| Débit de dose | Mesure de la dose absorbée par unité de temps. Il peut être exprimé en Gy/s pour la dose absorbée ou en Sv/h pour la dose équivalente, indiquant la rapidité à laquelle une dose est reçue. |
| Produit Dose Surface (PDS) | Indice utilisé en radiographie, représentant la quantité totale de rayonnement envoyée sur une surface donnée. Il est exprimé en Gy.cm² et aide à évaluer la dose reçue par le patient. |