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Summary
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## Introduction
Ce guide d'étude est conçu pour faciliter la compréhension et la mémorisation des concepts clés abordés dans le manuel de contactologie, en vue de la préparation aux examens.
## Chapitre 1 : Réglementation
Le cadre réglementaire entourant les lentilles de contact est complexe et implique plusieurs acteurs clés, garantissant la sécurité et la qualité des dispositifs médicaux.
### 1. Les acteurs de la réglementation
* **Le SYFFOC (Syndicat des Fabricants et Fournisseurs en Optique de Contact)** : Association professionnelle regroupant des fabricants et distributeurs de produits de contactologie.
* **Les acteurs hors SYFFOC** : Fournisseurs n'adhérant pas au SYFFOC.
* **Les ophtalmologistes** : Médecins spécialistes de l'œil, responsables du diagnostic et du traitement des pathologies oculaires. Leur densité diminue en France, avec une moyenne d'âge vieillissante.
* **La SFOALC (Société Française des Ophtalmologistes Adaptateurs de Lentilles de Contact)** : Société regroupant des ophtalmologistes spécialisés dans l'adaptation des lentilles de contact.
* **Le Haut Conseil des Professions Paramédicales** : Organisme consultatif chargé de réfléchir sur les conditions d'exercice, l'évolution des métiers, la coopération interprofessionnelle et la formation des professions paramédicales.
* **L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé)** : Agence responsable de la surveillance de la sécurité des médicaments et des dispositifs médicaux, incluant la matériovigilance.
* **La HAS (Haute Autorité de Santé)** : Organisme évaluant l'efficacité des médicaments et dispositifs médicaux, formulant des recommandations de bonnes pratiques et participant à l'accréditation et à la certification des établissements de santé.
* **Les ARS (Agences Régionales de Santé)** : Entités régionales assurant la coordination et la mise en œuvre des politiques de santé publique.
### 2. La réglementation
* **Les directives européennes** : Harmonisation des règles de sécurité et de performance des dispositifs médicaux au sein de l'Union européenne, notamment la directive 93/42/CEE.
* **Les dispositifs médicaux (DM)** : Tout instrument, appareil, équipement, logiciel, matière ou article, utilisé seul ou en association, destiné à être utilisé chez l'homme à des fins de diagnostic, prévention, contrôle, traitement, atténuation d'une maladie, blessure ou handicap, ou modification d'une structure anatomique ou d'un processus physiologique. Les lentilles de contact sont classées en Classe IIa, et les produits d'entretien en Classe IIb.
* **Le marquage CE** : Obligatoire pour les DM, il garantit la sécurité des utilisateurs et permet la libre circulation dans l'UE. Il implique une évaluation de la conformité par un organisme notifié.
* **La matériovigilance** : Système de surveillance des incidents et risques liés à l'utilisation des dispositifs médicaux, nécessitant le signalement de tout événement indésirable à l'ANSM. Les professionnels de santé ont une obligation de traçabilité.
* **La prise en charge des dispositifs médicaux** : La CNEDIMTS, commission de la HAS, évalue les DM et émet des avis sur leur remboursement et leur inscription sur la LPPR (Liste des Produits et Prestations Remboursables).
* **Les lentilles cosmétiques plan** : Actuellement non considérées comme des dispositifs médicaux, mais leur réglementation évolue.
* **L'adaptation des lentilles de contact** : Considérée comme un acte médical, elle est enseignée et pratiquée par les opticiens sous certaines conditions.
* **Vente des lentilles et produits d'entretien** : La vente en ligne est autorisée, et les produits d'entretien ne sont plus soumis au monopole des pharmaciens.
* **Les obligations des acteurs** :
* **Fabricant** : Marquage CE, traçabilité, matériovigilance.
* **Prescripteur** : Prescription complète et détaillée, information sur l'hygiène, l'entretien, la surveillance et la matériovigilance.
* **Distributeur** : Respect de la prescription, information au porteur, traçabilité, matériovigilance, fourniture d'un devis détaillé.
* **Intermédiaires** : Respect des normes de stockage et étiquetage en français.
* **Les remboursements** : Peu de prise en charge par la sécurité sociale, sauf cas particuliers (kératocône, astigmatisme irrégulier > 8D, aphaquie, anisométropie > 3D, strabisme accommodatif). Un forfait d'adaptation est prévu.
* **Les responsabilités** : Définies selon que l'opticien adapte sans prescription, avec une prescription validée, ou que le médecin prescrit une ordonnance de non-contre-indication.
* **Les lentilles d'essai** : Précautions strictes pour éviter la transmission d'agents transmissibles non conventionnels (ATNC), notamment pour les lentilles rigides réutilisées.
### 3. Le marché
* **Données EUROMCONTACT** : Marché européen en progression, avec une stabilité des solutions d'entretien. Le marché des lentilles souples dominé par les matériaux silicone-hydrogel et les lentilles mensuelles.
* **Données SYFFOC** : Le marché français est globalement représentatif du marché européen, mais sa progression est plus modérée.
* **Échelle mondiale** : Les lentilles jetables journalières gagnent du terrain, avec des variations significatives selon les pays.
* **Perspectives pour le marché français** : Marché dynamique mais freiné par une démographie médicale en baisse.
## Chapitre 2 : Anatomie et Physiologie du Segment Antérieur
Une compréhension approfondie de l'anatomie et de la physiologie de l'œil est fondamentale pour l'adaptation et le suivi des patients porteurs de lentilles de contact.
### I. Anatomie de la cornée
La cornée, tissu avasculaire et transparent, joue un rôle optique majeur. Elle est composée de cinq couches distinctes :
* **Épithélium** : Couche externe protectrice, renouvelée rapidement, composée de plusieurs couches de cellules, dont des cellules basales à activité mitotique. Les jonctions cellulaires assurent l'étanchéité et la cohésion.
* **Membrane de Bowman** : Couche acellulaire résistante, synthétisée par les cellules basales, mais non régénérative. Sa destruction entraîne des cicatrices permanentes.
* **Stroma** : Constitue 90% de l'épaisseur cornéenne, composé de lamelles de collagène parallèles et de kératocytes, baignant dans une substance fondamentale hydrophile qui maintient sa transparence.
* **Membrane de Descemet** : Membrane basale de l'endothélium, secrétée par celui-ci, élastique et perméable à l'eau. Elle joue un rôle structurel et protecteur. Des anomalies comme la cornée guttata ou les cryptes de Hassal-Henlé peuvent y être associées.
* **Endothélium** : Couche unicellulaire sur la face postérieure de la cornée, responsable du maintien de la déturgescence cornéenne via une pompe sodium-potassium. Les cellules endothéliales se divisent peu après la naissance, et leur densité diminue avec l'âge ou suite à des agressions.
### II. Vascularisation de la cornée
La cornée est avasculaire pour maintenir sa transparence. Sa vascularisation est assurée par les arcades vasculaires limbiques, jouant un rôle mineur dans la nutrition mais essentiel en cas d'inflammation.
### III. La conjonctive
Membrane muqueuse fine et transparente tapissant la face interne des paupières (conjonctive palpébrale) et la face antérieure du globe oculaire (conjonctive bulbaire), reliées par les cul-de-sacs (fornix). Elle contient des glandes lacrymales accessoires contribuant au film lacrymal.
### IV. La sclère
Tunique externe fibreuse et résistante, de faible activité métabolique, assurant la protection mécanique du globe oculaire.
### V. Le limbe
Zone de transition entre la cornée et la sclère, d'environ 1,5 mm de largeur, où se déroulent des processus cruciaux comme la vascularisation et le drainage de l'humeur aqueuse via le système trabéculaire.
### VI. Les paupières
Structures cutanéo-musculo-fibreuses complexes protégeant le globe oculaire, assurant l'hydratation par la répartition du film lacrymal, la régulation de la lumière et le maintien de la qualité optique de la surface oculaire. Elles comportent :
* **Structure cutanée** : Peau fine et lâche, richement vascularisée et innervée.
* **Structure musculaire** : Muscle orbiculaire, muscle releveur de la paupière supérieure, et muscle de Müller.
* **Charpente fibreuse** : Tarses (supérieur et inférieur) contenant les glandes de Meibomius.
* **Conjonctive palpébrale** : Tapisse la face interne des paupières.
* **Glandes palpébrales** : Glandes de Meibomius (film lipidique), glandes de Zeiss (sébacées), glandes de Moll (mucoïdes) et glandes lacrymales accessoires.
Le clignement, assuré par les muscles palpébraux, étire le film lacrymal et assure le renouvellement de la couche mucinique, optimisant l'oxygénation cornéenne et éliminant les débris.
## Chapitre 3 : Physiologie de la Cornée
La physiologie cornéenne est régie par des processus métaboliques complexes assurant sa transparence et sa survie.
### 1. Métabolisme de l'oxygène
La cornée dépend principalement de l'oxygène atmosphérique pour son métabolisme aérobie, essentiel à la production d'ATP (adénosine triphosphate). Le taux de pression partielle d'oxygène (PpO2) et l'altitude influencent l'apport en oxygène. Le port de lentilles de contact peut altérer cet apport, nécessitant des matériaux à haute perméabilité (Dk/e élevé).
### 2. Métabolisme du glucose
Le glucose est la principale source d'énergie pour la cornée, utilisé via les voies anaérobie (voie Embden-Meyerhof, faible rendement énergétique) et aérobie (cycle de Krebs, haut rendement). L'ATP est recyclée en permanence. L'épithélium utilise principalement le glucose de l'humeur aqueuse. L'acide lactique, sous-produit du métabolisme anaérobie, peut s'accumuler en cas d'hypoxie, entraînant un œdème cornéen et une diminution du pH.
### 3. Transparence de la cornée
La transparence est maintenue par l'agencement régulier des fibrilles de collagène dans le stroma, par la pinocytose endothéliale, l'évaporation lacrymale et les pompes ioniques épithéliales et endothéliales. Ces mécanismes régulent l'hydratation stromale à environ 78%.
### 4. Maintien du métabolisme
Le métabolisme cornéen dépend d'un apport adéquat en oxygène et nutriments. Le port de lentilles ne doit pas compromettre ces besoins. Les études de Holden et Mertz définissent des seuils critiques de Dk/e pour le port quotidien et prolongé.
* **Effets d'une privation d'oxygène** : Œdème cornéen, diminution de la sensibilité, altération de la vision nocturne, accumulation d'acide lactique, diminution du pH.
* **Facteurs influençant l'épaisseur cornéenne** : Yeux ouverts ou fermés, port de lentilles, larmes réflexes, hypoxie.
* **Effusion du CO2** : Essentielle pour le maintien du pH, le CO2 s'élimine par les larmes et l'atmosphère. La transmissibilité des lentilles au CO2 est également importante.
* **Besoins en O2** : Des valeurs minimales sont requises pour le fonctionnement cornéen normal, la mitose épithéliale et le maintien de la sensibilité.
* **Maintien de la température et du pH** : La cornée maintient une température et un pH spécifiques, influencés par le port de lentilles et l'environnement.
### 5. Renouvellement de l'épithélium cornéen
Le renouvellement épithélial est un processus continu, initié par les cellules souches limbiques, assurant la réparation rapide des épithélialisations et la régénération de la membrane basale (qui prend plus de temps).
### 6. Changements cornéens liés à l'âge
Avec l'âge, la cornée peut présenter un arc sénile, une diminution de l'innervation et de la sensibilité, une modification de la transparence, une perte de cellules endothéliales (polymégatisme), une augmentation de la perméabilité vasculaire limbique et une diminution de l'activité métabolique.
### 7. Innervation et sensibilité cornéenne
La cornée possède une innervation dense, conférant une sensibilité tactile élevée, essentielle à la protection réflexe. Les terminaisons nerveuses se situent principalement dans l'épithélium et le stroma antérieur. La sensibilité diminue du centre vers la périphérie et est affectée par l'âge, le port de lentilles, certains médicaments et pathologies.
## Chapitre 4 : La Biométrie
La biométrie oculaire regroupe un ensemble de mesures essentielles pour une adaptation réussie des lentilles de contact.
### 1. Généralités
Les mesures biométriques incluent le diamètre cornéen, le diamètre pupillaire, la fente palpébrale, l'inclinaison et le tonus palpébral, le profil scléro-cornéen et l'évaluation du clignement. Ces données sont cruciales pour définir le diamètre, le rayon, l'épaisseur des lentilles, et les moyens de stabilisation.
### 2. Diamètre cornéen (DHIV)
Le DHIV (Diamètre Hirsudo-Iris-Visuel) est une mesure approximative du diamètre cornéen. En pratique, le diamètre cornéen est souvent assimilé au DHIV, bien qu'il soit légèrement supérieur. Les termes micro-cornée (< 10 mm) et méga-cornée (> 13 mm) sont utilisés pour décrire des diamètres cornéens hors normes.
### 3. Diamètre pupillaire
Le diamètre pupillaire varie avec l'âge (diminution), la luminance (plus petit en photopique qu'en scotopique) et la distance de fixation (myosis en VP). Un décentrement nasal de la pupille est généralement observé. Les mesures doivent être réalisées en conditions mésopiques et photopiques.
### 4. Mesure de la fente palpébrale
La taille de la fente palpébrale dépend de l'origine ethnique et de la position du regard. Une mesure de référence est d'environ 9,7 mm en position primaire.
### 5. Recouvrement cornéen
Le recouvrement cornéen, déduit du DHIV et de la fente palpébrale, indique dans quelle mesure les paupières recouvrent la cornée. Il est essentiel pour le choix des systèmes de stabilisation des lentilles toriques et le diamètre des lentilles rigides. Des anomalies comme le ptosis, l'entropion et l'ectropion peuvent affecter ce recouvrement.
### 6. Inclinaison de la fente palpébrale
L'inclinaison de la fente palpébrale, généralement de 0 à 5° avec le canthus externe plus haut que le canthus interne, peut influencer la rotation des lentilles.
### 7. Tonus palpébral
Le tonus palpébral, évalué par différentes méthodes, influence le choix du diamètre des lentilles rigides et l'épaisseur des lentilles souples.
### 8. Profil scléro-cornéen (PSC)
Le PSC décrit la jonction entre la sclère et la cornée. Bien que son évaluation soit imprécise et peu utilisée en routine pour les lentilles rigides standard, il peut expliquer le comportement des lentilles souples.
### 9. Clignement
La fréquence de clignement normale est d'environ 15 clignements par minute. Le clignement est un réflexe automatique mais peut être modifié volontairement ou par l'attention. Il joue un rôle clé dans l'étalement du film lacrymal et le renouvellement de la couche mucinique.
### 10. Réalisation d'un schéma récapitulatif de la biométrie
Un schéma récapitulatif permet de synthétiser les données biométriques pour une meilleure compréhension et un choix éclairé des paramètres de lentilles.
## Chapitre 5 : Kératométrie et Topographie
La kératométrie et la topographie cornéenne sont des techniques essentielles pour évaluer la courbure et la forme de la cornée.
### A. La Kératométrie
* **Géométrie de la cornée** : La cornée présente une géométrie asphérique, généralement prolate (aplatissement périphérique). L'excentricité (e) ou le facteur d'asphéricité (Q) caractérisent cette forme. Des facteurs comme la région cornéenne, l'origine raciale et l'amétropie peuvent influencer ces paramètres, bien qu'aucune corrélation claire n'ait été établie entre amétropie et asphéricité, ni entre sexe et asphéricité.
* **Rayons de courbure cornéen** : L'apex cornéen, point antérieur extrême, n'est pas toujours aligné avec l'axe visuel. La kératométrie mesure le rayon central (3-4 mm) plutôt que le rayon apical exact. Le rayon axial et le rayon tangentiel diffèrent, le mode axial étant utilisé en kératométrie manuelle.
* **Les Kératomètres** : Divers types de kératomètres existent (Javal, Sutcliff, Helmholtz), basés sur le principe de projection de mires sur la cornée et l'exploitation des images de Purkinje. Les applications incluent l'évaluation du BUT, la détection d'irrégularités, la détermination des rayons de lentilles, et le contrôle de leur état.
* Le **kératomètre de Javal** mesure un méridien à la fois et utilise des mires mobiles.
* Le **kératomètre de Sutcliff** mesure les deux méridiens sans rotation et permet la mesure du KNIBUT (Keratometer Non-Invasive Break-Up Time), évaluant la stabilité du film lacrymal.
* Le **kératomètre de Helmholtz** utilise un principe similaire.
* **Sources d'erreur en Kératométrie** : Mauvais étalonnage, mauvaise manipulation, erreurs de centrage ou d'identification des méridiens, et l'hypothèse d'une cornée sphérique introduisent des inexactitudes.
* **Notation de la kératométrie** : Principalement en millimètres en France, et en dioptries dans la littérature anglo-saxonne. L'excentricité est déduite de mesures périphériques.
* **Exercices d'application** : Permettent de calculer l'astigmatisme cornéen, d'estimer l'aplatissement et l'excentricité, et de comprendre l'incidence des différents paramètres sur l'adaptation.
### B. La Topographie
La topographie cornéenne fournit une cartographie détaillée de la surface cornéenne, allant jusqu'à 9-10 mm.
* **Principe** : Mesure de la taille de la réflexion d'une cible sur la cornée. Les topographes utilisent le disque de Placido ou le balayage de fentes lumineuses.
* **Types de cartes** : Échelles axiales, tangentielles, de puissance et d'élévation permettent d'analyser la courbure, la puissance et la forme cornéenne.
* **Cartographie des couleurs** : Des échelles de couleurs (chaudes pour les zones cambrées, froides pour les zones plates) sont utilisées pour visualiser les données de courbure.
* **Analyse des aberrations** : Les topographies permettent de visualiser et quantifier les aberrations cornéennes, y compris celles induites par des chirurgies réfractives ou le port de lentilles.
* **Identification des pathologies** : La topographie est essentielle pour détecter des anomalies comme le kératocône (zone cambrée décentrée, différence de puissance) et la dégénérescence pellucide marginale (astigmatisme irrégulier).
* **Indices cornéens** : Des indices comme le SIM K, I-S, et SRI aident à quantifier la forme cornéenne et à diagnostiquer des pathologies.
## Chapitre 6 : La Biomicroscopie
La biomicroscopie, réalisée à l'aide d'une lampe à fente, est un examen clinique fondamental pour évaluer la santé oculaire et le port des lentilles.
### 1. Introduction
Une routine biomicroscopique structurée, débutant par un faible grossissement et une lumière diffuse, permet une observation systématique et efficace des structures oculaires.
### 2. Évaluation de la qualité et de la quantité de larmes
L'évaluation commence par la mesure de la hauteur du ménisque lacrymal inférieur pour estimer la quantité de larmes. L'observation de la réflexion spéculaire sur le film lacrymal permet d'évaluer sa qualité, la présence de débris ou d'altérations de la couche lipidique.
### 3. Annexes et conjonctives bulbaires
L'examen des paupières, cils, bords libres, points lacrymaux, conjonctive palpébrale inférieure et conjonctives bulbaires et péri-limbiques est réalisé en lumière diffuse. Les signes d'inflammation, d'allergie, d'infection ou de malformations sont recherchés.
### 4. Cornée
L'observation de la cornée se fait par différentes techniques :
* **Rebondissement cornéen (RCF/RCDF)** : Permet d'évaluer la transparence cornéenne et de détecter des anomalies comme les œdèmes ou cicatrices.
* **Néovascularisation** : Recherche de la progression de vaisseaux sanguins anormaux vers la cornée.
* **Fente parallélépipédique** : Permet d'examiner la cornée en détail, en utilisant diverses techniques d'éclairage (direct, indirect, rétro-illumination).
* **Endothélium** : Observé en réflexion spéculaire à fort grossissement, les anomalies majeures comme la cornée guttata peuvent être détectées.
* **Coupe optique** : Permet d'évaluer la profondeur des lésions cornéennes.
### 5. Observation à la fluorescéine
L'instillation de fluorescéine sous filtre bleu cobalt et jaune permet de visualiser les irrégularités épithéliales (piquetés cornéens, déformations) et d'évaluer la stabilité du film lacrymal (BUT).
### 6. Eversion de la paupière supérieure
Cette manœuvre, réalisée en dernier pour éviter de gêner l'examen, permet d'inspecter la conjonctive palpébrale supérieure à la recherche de papilles ou de follicules.
### 7. Échelle de gradation
Des échelles de gradation permettent de quantifier la sévérité des signes observés, notamment l'hyperhémie, les papilles et les follicules.
### 8. Critères d'évaluation
Une checklist permet de s'assurer que toutes les étapes de la biomicroscopie ont été correctement réalisées, depuis la préparation du matériel jusqu'à l'interprétation des résultats et la documentation des observations.
## Chapitre 7 : Historique, Matériaux, Géométries, Fabrication, Rappels Optométriques et HDC
Ce chapitre aborde l'histoire des lentilles de contact, les différents matériaux et géométries, les méthodes de fabrication, ainsi que les rappels optométriques et l'historique du patient (HDC).
### A. Introduction : Historique
L'histoire des lentilles de contact remonte aux travaux de Léonard de Vinci et Descartes, avec des avancées significatives de John Herschel, considéré comme le père de la lentille de contact. Les verres scléraux, puis les lentilles cornéennes en PMMA, ont marqué les débutations. L'évolution vers des matériaux plus souples et des géométries plus complexes a été guidée par la recherche d'une meilleure oxygénation et d'un confort accru.
### B. Matériaux utilisés en contactologie
Les propriétés des matériaux sont cruciales pour la performance des lentilles :
* **Perméabilité à l'oxygène (Dk)** : Mesure la capacité d'un matériau à laisser passer l'oxygène.
* **Transmissibilité à l'oxygène (Dk/e)** : Relativise la perméabilité par rapport à l'épaisseur.
* **Mouillabilité** : Capacité du liquide (larmes) à s'étaler sur la surface de la lentille, caractérisée par l'angle de contact.
* **Coefficient de friction** : Mesure l'interaction entre les surfaces, influençant le confort et la lubrification.
* **Module de Young** : Caractérise la rigidité du matériau.
* **Résistance mécanique** : Influence la durabilité et la résistance à la casse.
* **Teneur en eau et ionicité** : Déterminent la classification FDA des matériaux et influencent la mouillabilité, la perméabilité à l'oxygène et la résistance aux dépôts.
* **Autres propriétés** : Indice de réfraction, transmission lumineuse (UV), dispersion.
Les **Hydrogels** varient en teneur en eau et ionicité, influençant leur Dk et leur résistance aux dépôts. Les **Silico-Hydrogels (SiHy)** combinent silicone et hydrogel, offrant une perméabilité à l'oxygène élevée et une bonne résistance à la déshydratation, mais peuvent présenter un module de Young plus élevé et une attraction lipidique accrue.
### C. Les Géométries
* **Lentilles souples** : Les géométries postérieures (monocourbe, bicourbe, tricourbe, asphérique) et antérieures (bicourbe, tricourbe, multicourbe, asphérique) influencent la mobilité, le centrage, le confort et l'évacuation des déchets. L'asphéricité est de plus en plus utilisée pour améliorer le centrage et la qualité optique.
* **Lentilles rigides** : La terminologie inclut Ro (rayon de courbure postérieur), Ø (diamètre), Zo (zone optique), et les différents rayons et diamètres de dégagements. Les géométries postérieures (monocourbe, bicourbe, tricourbe, multicourbe, sphéro-asphérique, asphérique) et antérieures sont choisies en fonction de la topographie cornéenne, du tonus palpébral et des besoins visuels.
### D. Fabrication
* **Lentilles souples** : Taillage tournage, spin casting, moulage à l'état sec ou liquide. Chaque procédé a ses avantages et inconvénients en termes de précision, coût, volume de production et géométries possibles.
* **Lentilles rigides** : Principalement par taillage tournage ou moulage.
### E. Rappels Optométriques
* **Calcul de la réfraction au sommet cornéen** : Conversion de la correction lunettes en correction lentilles en tenant compte de la distance verre-œil et des abaques.
* **Les différents astigmatismes** : Total, cornéen (estimé ou calculé exactement), interne, résiduel. La règle de Javal relie ces différents astigmatismes.
* **Incidences optiques des lentilles de contact** : Changement de la distance verre-œil, modification de la convergence et de l'accommodation, variation de la taille des images rétiniennes, compensation des anisométropies, influence sur le champ de regard et les aberrations périphériques.
* **Choix de la puissance de la lentille** : Basé sur la réfraction, l'astigmatisme, et le ménisque de larmes pour les lentilles rigides.
### F. Histoire de Cas (HDC)
L'anamnèse détaillée est cruciale pour comprendre les besoins visuels, les motivations, l'historique des lentilles et des lunettes, les pathologies oculaires et générales, et la médication du patient, afin de déterminer les indications et contre-indications.
## Chapitre 8 : Choix de la LSH et LRPG
Ce chapitre détaille le processus de choix et d'évaluation des lentilles souples (LSH) et rigides (LRPG).
### Choix de la Lentille Souple (LSH)
1. **Choix du type de lentille** : Priorité aux lentilles souples pour le port diurne et occasionnel. Les lentilles journalières sont privilégiées pour une meilleure hygiène.
2. **Choix du matériau LSH** : Basé sur l'amétropie, l'environnement, la qualité des larmes, le matériau SiHy étant souvent préféré pour son Dk/e élevé.
3. **Choix de la géométrie en lentilles souples toriques** : Le choix du système de stabilisation (double allégement, prisme ballast, péri-ballast, stabilisation dynamique) est crucial pour corriger l'astigmatisme et assurer un bon centrage et une bonne mobilité.
4. **Choix du diamètre d'une LSH** : Adapté au DHIV, à la fente palpébrale et au tonus palpébral.
5. **Choix du Ro d'une LSH** : Le Ro est moins critique pour la mobilité des LSH souples, sauf si le matériau est très rigide.
6. **Choix de l'épaisseur de la LSH** : Influence le Dk/e, la flexibilité et la déshydratation.
7. **Choix de la puissance** : Conversion de la correction lunettes au sommet cornéen, avec prise en compte du cylindre résiduel.
### Évaluation de la LSH
* **Critères statiques** : Observation du matériau, mouillabilité, diamètre, recouvrement cornéen, centrage.
* **Critères dynamiques** : Mobilité en position primaire, versions latérales et supra-version, comportement lors du "push-up" pour évaluer la mobilité, le centrage, et le recouvrement.
* **Caractéristiques d'une lentille trop serrée ou trop plate** : Déterminées par l'analyse des critères statiques et dynamiques.
* **Conclusion sur l'acceptabilité de l'équipement** : Évaluation globale du confort, de la vision et de la santé oculaire.
* **Correction éventuelle et choix des lentilles** : Ajustements de puissance, de géométrie ou de matériau si l'adaptation initiale est inacceptable.
* **Sur-réfraction et évaluation de la performance visuelle** : Vérification de l'acuité visuelle et de la correction résiduelle sur lentille.
* **Rotation de la lentille** : Mesure de la rotation des lentilles toriques pour ajuster la commande future.
* **Évaluation finale des lentilles** : Protocole d'adaptation systématique, suivi à court et moyen terme.
### Choix de la Lentille Rigide (LRPG)
1. **Choix du type de lentille** : Priorité aux lentilles rigides en cas de cornée irrégulière, astigmatisme important, ou faible rivière lacrymale. Le port traditionnel est la norme.
2. **Choix du matériau LRPG** : Les matériaux FSA (Fluoro-Silicone-Acrylate) sont privilégiés pour leur bonne mouillabilité, transmissibilité à l'oxygène et résistance aux dépôts. Le Dk/e est un critère essentiel.
3. **Choix de l'épaisseur de la LRPG** : Influencée par la flexibilité, le Dk, la puissance et l'astigmatisme cornéen. L'épaisseur centrale (Ec) et l'épaisseur au bord (Eb) sont déterminantes.
4. **Choix de la géométrie de la LRPG** : Les géométries sphéro-asphériques sont souvent de première intention. Les tricourbes, multicourbes et asphériques sont choisies en fonction de la topographie cornéenne et de l'astigmatisme.
5. **Choix du diamètre total d'une LRPG** : Déterminé par le DHIV, la fente palpébrale, le tonus palpébral et la puissance. Un diamètre plus grand favorise le centrage et la stabilité, tandis qu'un diamètre plus petit facilite le renouvellement lacrymal.
6. **Calcul et choix du Ro** : Le rayon de courbure postérieur (Ro) est ajusté en fonction de la kératométrie et de la flèche cornéenne pour obtenir un centrage et une mobilité optimales.
7. **Prévoir la réfraction complémentaire avec les LRPG** : Calcul de l'astigmatisme résiduel en tenant compte de la flexion potentielle de la lentille.
### Évaluation de l’équipement LRPG
* **Évaluation dynamique** : Analyse de la mouillabilité, du centrage en position primaire, de la mobilité au clignement (amplitude, vitesse de recentrage, types de mouvement), du comportement entre les clignements et des mobilités lors des versions.
* **Évaluation statique** : Analyse de l'image de fluorescéine sous lentille (zone centrale, intermédiaire, périphérique) pour évaluer le centrage, le mouvement, l'alignement et le dégagement aux bords (DAB).
* **Modifications de l'équipement** : Ajustements du Ro, du diamètre total, du diamètre de la zone optique, de l'épaisseur centrale et périphérique, et du centre de gravité en fonction des forces agissant sur la lentille (paupières, film lacrymal, gravité).
* **Contrôle de l'adaptation** : Évaluation à différents stades du port pour ajuster les paramètres et assurer le confort, la vision et la santé oculaire.
## Chapitre 9 : La Presbytie
La presbytie, évolution naturelle du vieillissement du cristallin, nécessite des stratégies d'adaptation spécifiques en lentilles de contact.
### 1. Prévalence de la presbytie et marché des lentilles
La presbytie touche une population croissante, et le marché des lentilles de contact pour presbytes est en développement. Cependant, le sous-équipement reste important, lié à une méconnaissance des produits et à une prise en charge parfois inadaptée.
### 2. Accommodation et presbytie
Avec l'âge, la perte d'élasticité du cristallin et des changements dans le muscle ciliaire et la zonule de Zinn réduisent la capacité accommodative. Le pouvoir accommodatif diminue linéairement avec l'âge, et la presbytie peut être compensée par des additions pour la vision de près.
### 3. Changements liés à l'âge
Outre la presbytie, d'autres changements surviennent avec l'âge :
* **Paupières** : Diminution du tonus musculaire, perte d'élasticité, augmentation des ptosis et laxité palpébrale, affectant le film lacrymal.
* **Film lacrymal** : Augmentation de l'évaporation, diminution de la production lacrymale chez les femmes, modification de la qualité des lipides des glandes de Meibomius. L'utilisation de certains médicaments peut exacerber la sécheresse oculaire.
* **Cornée, chambre antérieure, cristallin, vitré** : Changements dans la courbure cornéenne, diminution de la profondeur de la chambre antérieure, augmentation de l'épaisseur et rigidification du cristallin, accumulation de pigments, diminution de la densité cellulaire endothéliale, réduction du diamètre pupillaire. La diffusion de la lumière augmente, affectant la qualité de vision.
* **Réfraction** : Tendance à l'augmentation de l'hypermétropie avec l'âge (paradoxe du cristallin).
* **Rétine** : Diminution de la micro-circulation maculaire, réduction de la densité des cônes et du champ visuel.
* **Performances visuelles** : Légère baisse de l'acuité visuelle, mais surtout une diminution plus marquée de la sensibilité au contraste et une augmentation de la susceptibilité à l'éblouissement.
### 4. Examen initial du presbyte
L'anamnèse, la réfraction (avec recherche de l'addition minimale confortable et de l'œil VL/VP) et l'examen clinique sont essentiels pour adapter la correction.
### 5. La monovision
Principe consistant à corriger un œil pour la vision de loin et l'autre pour la vision de près. Le succès dépend de la capacité du cerveau à supprimer l'image floue et de la tolérance du patient à une légère défocalisation monoculaire (idéalement < 1.25 D).
### 6. La vision simultanée
Système où toutes les images (loin, intermédiaire, près) convergent simultanément sur la rétine, grâce à l'introduction d'aberrations sphériques. Les lentilles multifocales (progressives ou bifocales) sont couramment utilisées. Le diamètre pupillaire, le centrage de la lentille et le type d'optique influencent les performances visuelles.
### 7. La vision alternée
Principe similaire aux verres progressifs, où la pupille se translate derrière les zones de vision de loin et de près. Ce système, principalement utilisé avec des lentilles rigides, requiert une translation optimale et une bonne stabilisation pour assurer une vision nette à toutes les distances.
## Chapitre 10 : Complications Oculaires
Le port de lentilles de contact peut entraîner diverses complications oculaires, classifiées selon leur étiologie, le type de lentille et la localisation.
### I. Classification selon son étiologie
Les complications peuvent être physiologiques (liées au film lacrymal, œdème, hypoxie), inflammatoires (allergie, toxicité aux solutions), infectieuses (bactériennes, virales, fongiques, protozoaires), ou mécaniques (frottement, pression).
### II. Classification selon le type de lentilles
* **LSH** : Complications physiques (adaptation, clignement), physiologiques (Dk/e, hydratation), liées à la baisse d'acuité visuelle, ou rapportées par le porteur (mauvaise manipulation, hygiène défaillante).
* **LRPG** : Complications liées à l'adaptation (warpage, hypoxie, œdème, vascularisation), mécaniques (adhérence, pression), inflammatoires (GPA, piquetés).
### III. Classification par localisation
* **Complications Palpébrales** : Inflammation du bord libre (antérieure/postérieure), altérations du cillement, ptosis, laxité palpébrale.
* **Complications Conjonctivales** : Conjonctivites (toxique, bactérienne, allergique, virale), GPC (Granulomatose Papillaire Géante), pinguecula, ptérygion.
* **Modifications du film lacrymal** : Sécheresse, instabilité, diminution de la couche lipidique ou aqueuse.
* **Complications cornéennes** : Kératites (fongique, amibienne), micro-kystes, vacuoles stromales, œdème, vascularisation, blebs endothéliaux, piquetés, syndrome de serrage, ulcération, infiltrats, warpage, Dellen.
## Chapitre 11 : Microbiologie et Grands Principes de Décontamination
Ce chapitre aborde les bases de la microbiologie et les principes de décontamination essentiels pour l'entretien des lentilles.
### I. Notions de Microbiologie
* **Classification des microorganismes** : Bactéries (procaryotes), champignons et protozoaires (eucaryotes), virus (non cellulaires). Les différences de structure cellulaire (noyau, paroi) déterminent leur classification et leur sensibilité aux traitements.
* **Structure des bactéries** : Paroi, membrane cytoplasmique, corps nucléaire avec chromosome. Les bactéries Gram+ et Gram- diffèrent par leur paroi et leur résistance aux antibiotiques.
* **Reproduction et Destruction** : Les bactéries se reproduisent par division cellulaire, et leur résistance aux antibiotiques peut se transmettre. La destruction est possible par des moyens physiques et chimiques (antiseptiques, antibiotiques, anticorps).
* **Flore conjonctivale et pathogènes** : La surface oculaire héberge une flore saprophyte mais peut être colonisée par des bactéries pathogènes (Gram+ et Gram-), notamment chez les porteurs de lentilles, favorisée par l'hypoxie et les micro-lésions.
* **Champignons et Amibes** : Peuvent contaminer les lentilles et étuis, surtout en cas de mauvaise hygiène, causant des pathologies oculaires graves (kératites). Les amibes, sous forme kystique, sont particulièrement résistantes aux solutions d'entretien.
* **Virus** : Bien que non directement transmis par les lentilles, les infections virales oculaires nécessitent l'arrêt du port et une gestion rigoureuse.
### II. Notions de Décontamination
* **Prévention des infections** : L'antiseptie et la désinfection visent à réduire ou éliminer les microorganismes. L'asepsie empêche leur introduction.
* **Mode d'action des produits** : Les produits d'entretien utilisent différents mécanismes : action non sélective (oxydants) ou sélective (attaque membranaire, inhibition métabolique). Les principaux agents sont les oxydants (peroxyde d'hydrogène), les biguanides (PHMB), les ammoniums quaternaires, et les antiseptiques chimiques.
* **Efficacité des agents décontaminants** : Dépend de la concentration, du temps de contact, et est évaluée par des tests in vitro (Valeur D, réduction logarithmique) selon des normes (ISO 14729). Les systèmes oxydants sont généralement plus efficaces que les multifonctions, notamment contre les champignons et les biofilms.
* **Essais de décontamination** : Les normes FDA et ISO définissent les critères d'efficacité contre les bactéries, champignons, virus et amibes. La rémanence de l'action antiseptique est cruciale pour la conservation des lentilles.
## Chapitre 12 : Types de Produits Rencontrés
Les solutions d'entretien pour lentilles de contact contiennent divers agents aux fonctions spécifiques.
### 1. Agents rencontrés dans les solutions
* **Agents décontaminants** : Biguanides (PHMB, PAPB, chlorhexidine), ammoniums quaternaires (Polyquad), amido-amines (Aldox), peroxyde d'hydrogène, complexe oxychlorite, povidone iodée.
* **Tensioactifs (surfactants)** : Solubilisent et éliminent les dépôts lipidiques et muciniques (poloxamères, poloxamines).
* **Agents chélateurs** : Éliminent les ions (EDTA, citrate, hydranate) et potentialisent l'action des décontaminants.
* **Agents mouillants** : Améliorent le confort à la pose et la mouillabilité (HPMC, PG, HEC, sorbitol).
* **Agents tampons** : Mainiennent un pH stable proche de celui des larmes (borate, citrate, phosphate).
* **Vitamines** : Renforcent le renouvellement épithélial (vitamine B5).
### 2. Systèmes oxydants
Utilisant le peroxyde d'hydrogène (H2O2) à 3%, souvent avec un système de neutralisation (disque de platine ou comprimé catalytique). Ils sont sans conservateurs, compatibles avec tous types de lentilles, mais nécessitent une neutralisation complète avant contact oculaire.
### 3. Multifonctions
Solutions combinant nettoyage, décontamination, conservation, rinçage et potentiellement agents mouillants et tampons. Leur simplicité d'utilisation est un avantage, mais les conservateurs peuvent parfois causer des réactions allergiques.
### 4. Solutions nettoyantes
Principalement des "savons" pour éliminer les dépôts lipidiques, souvent utilisés séparément ou intégrés dans des systèmes multifonctions.
### 5. Déprotéinisants
Éliminent les dépôts protéiques : enzymatiques ("actifs", ex: substilisine A) ou passifs (par effet filmogène ou chélation). L'utilisation hebdomadaire est préconisée pour les lentilles à renouvellement traditionnel.
### 6. Solutions salines
À base de chlorure de sodium à 0.9%, elles assurent l'isotonicité mais n'ont pas d'action décontaminante ou nettoyante significative.
### 7. Solutions de confort
Visent à améliorer le confort pendant le port, souvent à base d'agents mouillants (HPMC, PG, hyaluronate de sodium) ou viscosifiants. Leur efficacité peut être variable et nécessiter des instillations fréquentes.
### 8. Caractéristiques des solutions
* **pH** : Doit être proche de celui des larmes (environ 7.45) pour le confort et la tolérance.
* **Osmolalité** : Idéalement proche de celle des larmes (environ 305 mOsm/kg). Les solutions hypotoniques ou hypertoniques peuvent causer de l'inconfort ou des œdèmes.
* **Viscosité** : Affecte le confort et la capacité de décontamination. Les agents viscosifiants augmentent la résistance du film lacrymal.
* **Tension de surface** : Une tension de surface faible favorise l'étalement du liquide et améliore la mouillabilité. Les surfactants réduisent cette tension.
## Chapitre 13 : Les Produits d'Entretien
L'entretien des lentilles de contact est essentiel pour prévenir les dépôts, les infections et les complications oculaires.
### 1. Dépôts d'origine lacrymale
* **Mucines** : Protéines assurant une fonction antimicrobienne et contribuant à la stabilité du film lacrymal. Elles peuvent adhérer aux lentilles, surtout celles de groupe 4 (ioniques, hydrophiles).
* **Lipides** : Composent la couche la plus antérieure du film lacrymal, stabilisant le film et freinant l'évaporation. Ils peuvent se déposer sur les lentilles, particulièrement les SiHy et ceux avec traitement de surface ou PVP.
* **Protéines** : Lysozyme, lactoferrine, IgA, etc., ont une fonction antimicrobienne. Les lentilles ioniques et hydrophiles (groupe 4) favorisent leur dépôt. Les SiHy, surtout le balafilcon A, montrent une attraction protéique plus élevée, mais une dénaturation plus faible que certains hydrogels.
### 2. Évaluation et analyse des systèmes d'entretien
La norme ISO 14729 établit les critères d'efficacité des solutions d'entretien contre les bactéries, champignons et virus. L'efficacité varie selon les produits, les souches microbiennes et la présence de biofilms. Les systèmes oxydants sont généralement plus efficaces que les multifonctions contre les champignons et les biofilms.
### 3. Efficacité sur les bactéries
Les systèmes oxydants montrent une meilleure efficacité que les multifonctions. L'efficacité varie selon la souche bactérienne et la composition spécifique du produit.
### 4. Efficacité sur les champignons
Les systèmes oxydants sont plus efficaces que les multifonctions. Une meilleure rémanence est observée avec les multifonctions.
### 5. Efficacité sur les amibes
Les solutions multifonctions et les peroxydes en une étape sont généralement inefficaces contre la forme kystique des amibes. Les peroxydes en deux étapes montrent une efficacité plus significative.
### 6. Efficacité sur les virus
Il n'y a pas de transmission virale directe par les lentilles, mais en cas d'infection oculaire virale, il est recommandé de jeter lentilles et étui. Les normes ISO ne testent pas l'efficacité antivirale.
### 7. Efficacité sur les dépôts protéiques
Le peroxyde d'hydrogène est le plus efficace pour éliminer les dépôts protéiques. Le massage et le rinçage renforcent l'action des multifonctions.
### 8. Évaluation de la cytotoxicité des solutions
La cytotoxicité des solutions varie selon leur composition. Les ammoniums quaternaires sont souvent plus cytotoxiques que les biguanides. Le tampon borate peut être plus délétère que le tampon phosphate. Le choix de la solution doit tenir compte de la tolérance oculaire du porteur, privilégiant les oxydants ou les solutions sans conservateurs en cas de sensibilité.
### 9. Évaluation sur le confort
Le confort est subjectif et multifactoriel. Les études montrent des variations dans la durée de confort et l'efficacité des solutions. Les solutions contenant des lipides ou une viscosité accrue peuvent améliorer le confort.
### 10. Les étuis
L'étui est une source potentielle de contamination. Un nettoyage régulier (massage, rinçage, séchage à l'air) et l'utilisation d'étuis lisses et cylindriques (pour les LRPG) sont recommandés.
### 11. L'observance
L'observance des règles d'entretien est fondamentale pour prévenir les complications oculaires et maintenir le confort et la vision. La mauvaise observance est liée à la facilité d'utilisation, à la méconnaissance des risques, et peut entraîner des problèmes de confort et des complications.
## Chapitre 13 : Les Produits d'Entretien
Ce chapitre détaille la composition et les fonctions des différents produits d'entretien pour lentilles de contact.
### 1. Dépôts d'origine lacrymale
* **Mucines** : Contribuent à l'hydratation et à la défense antimicrobienne, mais peuvent adhérer aux lentilles, surtout les plus hydrophiles et ioniques.
* **Lipides** : Essentiels à la stabilité du film lacrymal, ils peuvent se déposer sur les lentilles, particulièrement les SiHy et ceux avec traitements de surface. Les SiHy avec PVP peuvent augmenter l'attraction lipidique.
* **Protéines** : Lysozyme, albumine, lactoferrine, etc., ont des fonctions antimicrobiennes mais peuvent s'adsorber sur les lentilles, plus particulièrement les matériaux ioniques et hydrophiles.
### 2. Évaluation et analyse des différents systèmes d'entretien
La norme ISO 14729 définit les critères d'efficacité. Les systèmes oxydants sont généralement plus efficaces contre les bactéries et champignons que les multifonctions, mais ces derniers offrent une meilleure rémanence. L'efficacité varie selon les souches et la présence de biofilms.
### 3. Efficacité sur les bactéries, champignons, amibes, virus et dépôts
Des études comparatives montrent la variabilité de l'efficacité des produits selon les microorganismes, les souches, et la présence de biofilms. Les oxydants sont souvent supérieurs pour les champignons. Les amibes, surtout sous forme kystique, résistent à de nombreuses solutions. Les virus ne sont pas directement ciblés par les solutions. L'efficacité sur les dépôts protéiques est meilleure avec le peroxyde d'hydrogène, le massage renforçant l'action des multifonctions.
### 4. Cytotoxicité et Confort
La cytotoxicité des solutions varie, les ammoniums quaternaires étant souvent plus problématiques que les biguanides. La prédictibilité de l'interaction lentille-solution est complexe, et le retour subjectif du porteur reste essentiel. Le confort est influencé par la composition de la solution, la fréquence d'instillation et les caractéristiques de la lentille.
### 5. Les étuis
L'étui est une source potentielle de contamination. Un nettoyage et un renouvellement réguliers, ainsi que l'utilisation d'étuis lisses et cylindriques, sont recommandés.
### 6. Les solutions de confort
Visent à améliorer le confort, souvent par l'ajout d'agents mouillants ou viscosifiants. Leur efficacité peut être variable et nécessiter des instillations fréquentes.
### 7. L'observance
Le respect des règles d'entretien par le porteur est fondamental pour prévenir les complications et assurer un port de lentilles sain et confortable.
## Chapitre 10 : Complications Oculaires Liées au Port de Lentilles de Contact
Le port de lentilles de contact peut entraîner diverses complications oculaires, nécessitant une vigilance et une gestion appropriées.
### I. Classification selon son étiologie
Les complications peuvent être :
* **Physiologiques** : Liées au film lacrymal, à l'œdème cornéen, aux altérations endothéliales, à la vascularisation cornéenne, ou à des marquages non infectieux.
* **Inflammatoires, allergiques et toxiques** : Réactions aux solutions d'entretien, allergies aux matériaux ou aux dépôts.
* **Palpébrales** : Inflammation du bord libre, altération du cillement, ptosis, laxité palpébrale.
* **Infectieuses** : Causées par des bactéries, virus, champignons ou protozoaires (amibes), pouvant entraîner des kératites graves.
### II. Classification selon le type de lentilles
Les complications varient selon que le porteur utilise des lentilles souples (LSH) ou rigides (LRPG), avec des étiologies et des manifestations spécifiques.
### III. Classification par localisation
Les complications peuvent affecter :
* **Les paupières** : Inflammation du bord libre, ptosis, laxité.
* **La conjonctive** : Conjonctivites (toxique, allergique, infectieuse), GPC (Granulomatose Papillaire Géante), pinguecula, ptérygion.
* **Le film lacrymal** : Sécheresse, instabilité, altération des couches lipidique ou aqueuse.
* **La cornée** : Kératites (fongiques, amibiennes), micro-kystes, vacuoles stromales, œdème, vascularisation, blebs endothéliaux, piquetés, syndrome de serrage, ulcération, infiltrats, warpage, Dellen.
Les lésions cornéennes, qu'elles soient superficielles ou profondes, nécessitent une évaluation biomicroscopique minutieuse et souvent l'arrêt du port de lentilles.
## Chapitre 11 : Microbiologie et Grands Principes de Décontamination
Ce chapitre traite des principes fondamentaux de la microbiologie et de la décontamination des lentilles de contact.
### I. Notions de Microbiologie
* **Microorganismes** : Les bactéries (procaryotes) et les champignons (eucaryotes) sont les principaux microorganismes rencontrés. Les virus, non autonomes, nécessitent une cellule hôte. Les amibes sont des protozoaires pouvant présenter des formes résistantes (kystes).
* **Structure et Reproduction** : Comprendre la structure cellulaire (paroi, membrane, noyau) et les modes de reproduction est essentiel pour appréhender leur résistance aux traitements.
* **Flore conjonctivale et pathogènes** : La surface oculaire héberge une flore saprophyte, mais des bactéries pathogènes (Gram+ et Gram-) peuvent proliférer, surtout chez les porteurs de lentilles, favorisées par l'hypoxie et les micro-lésions.
* **Risques en contactologie** : L'hygiène inadéquate des lentilles et des étuis augmente le risque de contamination par des bactéries pathogènes, des champignons et des amibes, pouvant entraîner des kératites graves.
### II. Notions de Décontamination
* **Prévention des infections** : L'antiseptie, la désinfection et la stérilisation visent à réduire ou éliminer les microorganismes. L'asepsie empêche leur introduction.
* **Mode d'action des produits** : Les solutions d'entretien utilisent des agents décontaminants aux modes d'action variés : oxydants (peroxyde d'hydrogène), biguanides (PHMB), ammoniums quaternaires, etc.
* **Efficacité des agents décontaminants** : L'efficacité est évaluée par des tests in vitro (norme ISO 14729) selon des critères de réduction logarithmique et de temps de contact. Les systèmes oxydants sont généralement plus efficaces, surtout contre les biofilms.
* **Essais de décontamination** : Les normes FDA et ISO définissent les protocoles de test pour garantir la sécurité et l'efficacité des solutions contre divers microorganismes. La rémanence de l'action antiseptique est également un critère important.
## Chapitre 13 : Les Produits d'Entretien
Les produits d'entretien pour lentilles de contact jouent un rôle crucial dans la prévention des complications et le maintien du confort.
### 1. Dépôts d'origine lacrymale
* **Mucines** : Essentielles pour l'hydratation et la défense antimicrobienne, elles peuvent adhérer aux lentilles, surtout les plus hydrophiles et ioniques.
* **Lipides** : Ils constituent la couche superficielle du film lacrymal et peuvent se déposer sur les lentilles, particulièrement les SiHy et ceux avec traitements de surface.
* **Protéines** : Lysozyme, albumine, lactoferrine, etc., ont des fonctions antimicrobiennes mais peuvent s'adsorber sur les lentilles, favorisées par l'ionicité et l'hydrophilie des matériaux.
### 2. Évaluation et analyse des systèmes d'entretien
La norme ISO 14729 établit des critères d'efficacité. L'efficacité varie selon les produits, les microorganismes (bactéries, champignons, amibes, virus) et la présence de biofilms. Les systèmes oxydants sont généralement plus efficaces que les multifonctions.
### 3. Efficacité sur les différents dépôts
* **Bactéries, champignons, amibes, virus** : L'efficacité des solutions varie. Les oxydants sont souvent plus efficaces sur les champignons. Les amibes, surtout sous forme kystique, résistent à de nombreuses solutions.
* **Dépôts protéiques** : Le peroxyde d'hydrogène est le plus efficace. Le massage et le rinçage améliorent l'action des multifonctions.
### 4. Cytotoxicité et Confort
La cytotoxicité des solutions varie. Les ammoniums quaternaires peuvent être plus irritants que les biguanides. Le confort est subjectif et influencé par de nombreux facteurs. Les solutions contenant des agents mouillants ou une viscosité accrue peuvent améliorer le confort.
### 5. Étuis
Les étuis sont une source de contamination. Un nettoyage et un renouvellement réguliers sont indispensables.
### 6. Solutions de confort
Ces solutions visent à améliorer le confort, souvent avec des agents mouillants ou viscosifiants. Leur efficacité dépend de la fréquence d'utilisation et des caractéristiques du porteur.
### 7. Observance
Le respect des règles d'entretien est primordial pour prévenir les complications.
---
## Erreurs courantes à éviter
* **Négliger l'anamnèse détaillée** : Ignorer les informations cruciales sur le patient (besoins visuels, historique, pathologies) peut mener à une adaptation inadaptée.
* **Sous-estimer l'importance de la biométrie** : Des mesures inexactes peuvent entraîner des problèmes de centrage, de mobilité et de confort des lentilles.
* **Ignorer le film lacrymal** : Une mauvaise qualité ou quantité de larmes est une cause fréquente d'échec d'adaptation et de complications.
* **Sous-estimer les complications potentielles** : Ne pas identifier et gérer précocement les complications peut avoir des conséquences graves sur la santé oculaire.
* **Mauvaise hygiène des lentilles et de l'étui** : La cause la plus fréquente d'infections oculaires graves.
* **Utilisation inappropriée des produits d'entretien** : Ne pas respecter les instructions (temps de contact, neutralisation des oxydants, compatibilité matériau) peut entraîner une décontamination inefficace ou une toxicité oculaire.
* **Se fier uniquement aux données théoriques** : L'adaptation est un processus clinique qui nécessite une observation attentive du patient et une évaluation subjective du confort et de la vision.
* **Oublier la validation des performances visuelles** : S'assurer que la correction apportée par les lentilles répond aux besoins visuels du patient dans ses activités quotidiennes.
* **Manquer de suivi** : Un suivi régulier est essentiel pour évaluer la tolérance à long terme, détecter d'éventuelles complications et ajuster l'équipement si nécessaire.
* **Confondre les types de lentilles et leurs exigences d'entretien** : Utiliser des produits ou des procédures inappropriés pour le type de lentille (souple/rigide, hydrogel/SiHy) peut endommager les lentilles ou compromettre leur efficacité.
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> **Conseil d'étude** : Revoir régulièrement les schémas anatomiques et les figures explicatives pour mieux visualiser les concepts.
> **Conseil d'étude** : Comprendre les tableaux comparatifs des matériaux et des produits d'entretien est essentiel pour faire des choix éclairés.
> **Conseil d'étude** : Mémoriser les valeurs clés (Dk, Dk/e, pH, osmolalité, fréquences de clignement, diamètres pupillaires) peut être utile pour les questions de type QCM ou d'application numérique.
Glossary
## Glossaire
| Terme | Définition |
|---|---|
| Kératites | Inflammation de la cornée, souvent causée par des infections ou des traumatismes, pouvant entraîner une opacification et une baisse de la vision. |
| Hypoxie cornéenne | Diminution de l'apport d'oxygène à la cornée, pouvant être causée par le port prolongé de lentilles de contact peu perméables à l'oxygène, entraînant un œdème et d'autres complications. |
| Dk | Mesure de la perméabilité d'un matériau à l'oxygène, indiquant sa capacité à laisser passer l'oxygène. Exprimé en barrers. |
| Dk/e | Transmissibilité à l'oxygène d'une lentille, qui relativise la perméabilité du matériau par rapport à son épaisseur. Cette mesure est plus pertinente pour évaluer l'oxygénation de la cornée. |
| Lentilles souples (LSH) | Lentilles de contact fabriquées à partir de matériaux hydrophiles qui contiennent une certaine quantité d'eau, offrant généralement un confort supérieur mais une transmissibilité à l'oxygène plus faible que les lentilles rigides. |
| Lentilles rigides (LRPG) | Lentilles de contact fabriquées à partir de matériaux peu ou pas hydratés, offrant une excellente transmissibilité à l'oxygène et une bonne correction des astigmatismes irréguliers, mais nécessitant une période d'adaptation plus longue. |
| Biométrie oculaire | Ensemble des mesures effectuées sur l'œil, telles que le diamètre cornéen, le diamètre pupillaire, la fente palpébrale, etc., essentielles pour le choix et l'adaptation des lentilles de contact. |
| Kératométrie | Mesure objective du rayon de courbure de la partie centrale de la cornée, généralement effectuée avec un kératomètre pour évaluer l'astigmatisme cornéen et guider le choix des lentilles. |
| Topographie cornéenne | Technique d'imagerie qui permet de cartographier la forme de la surface cornéenne avec une grande précision, révélant des irrégularités subtiles et aidant au diagnostic de pathologies comme le kératocône. |
| Film lacrymal | Couche de larmes qui recouvre la surface de l'œil, assurant l'hydratation, la nutrition, la protection et une surface optique lisse pour une vision claire. Il est composé de trois couches : lipidique, aqueuse et mucinique. |
| Biomicroscopie | Examen de l'œil à l'aide d'un microscope à lampe fente, permettant d'observer en détail les différentes structures oculaires, notamment lors de l'adaptation de lentilles de contact. |
| Matériaux Silico-Hydrogels (SiHy) | Lentilles de contact souples combinant les propriétés de perméabilité à l'oxygène des silicones avec la capacité de rétention d'eau des hydrogels, offrant un meilleur confort et une meilleure oxygénation. |
| Matériaux Hydrogels (Hy) | Lentilles de contact souples dont le matériau contient de l'eau. Leur perméabilité à l'oxygène est généralement plus faible que celle des SiHy, mais elles offrent une bonne mouillabilité. |
| Module de Young | Propriété mécanique d'un matériau qui mesure sa rigidité ou sa flexibilité. Un module de Young élevé indique un matériau rigide, tandis qu'un module faible indique un matériau souple. |
| Déshydratation | Perte d'eau d'une lentille souple lors du port, ce qui peut affecter ses propriétés optiques, mécaniques et sa transmissibilité à l'oxygène. |
| Encrassement | Accumulation de dépôts (protéines, lipides, etc.) à la surface des lentilles de contact, pouvant entraîner une diminution du confort, une altération de la vision et un risque accru de complications. |
| Biofilm | Communauté de micro-organismes adhérant à une surface et formant une matrice protectrice, rendant les bactéries plus résistantes aux agents décontaminants. |