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Summary
# Histoire et appareillage de la radiologie conventionnelle
Ce chapitre explore les débuts de la radiologie, depuis la découverte des rayons X jusqu'aux composants essentiels des appareils de radiologie conventionnelle, en passant par l'évolution des supports d'imagerie et les principes du numérique.
### 1.1 Les débuts de la radiologie
La radiologie conventionnelle trouve ses origines dans la découverte des rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen en 1885. Cette avancée a révolutionné le domaine médical en permettant la visualisation de l'intérieur du corps humain sans intervention chirurgicale.
### 1.2 Constitution des appareils de radiologie conventionnelle
Les appareils de radiologie conventionnelle, tels qu'ils existaient dès les années 1920, se composaient de plusieurs éléments clés :
#### 1.2.1 Le tube à rayons X
Le tube à rayons X est le générateur de rayons X. Il est constitué d'une ampoule sous vide contenant une cathode (émettrice d'électrons) et une anode (cible). Lorsqu'un courant électrique est appliqué, les électrons émis par la cathode sont accélérés vers l'anode, produisant ainsi des rayons X par interaction avec le matériau de la cible.
#### 1.2.2 Le Potter-Bucky (tiroir porte-plaque)
Le Potter-Bucky, ou tiroir porte-plaque, est un composant essentiel pour améliorer la qualité de l'image. Il est situé entre le patient et le détecteur d'image (plaque photographique, capteur plan). Sa particularité réside dans sa capacité à vibrer à haute fréquence pendant l'exposition. Cette vibration permet de déplacer la grille anti-diffusante (décrite ci-dessous) et d'éviter que les images des lames de plomb de la grille ne soient visibles sur le cliché final. Plus important encore, cette vibration et la présence de la grille aident à supprimer les rayons X diffusés par le patient, qui autrement viendraient brouiller l'image.
#### 1.2.3 La grille anti-diffusante
La grille anti-diffusante a pour rôle de sélectionner les rayons X et de réduire la diffusion Compton. Elle est composée de fines lames de plomb disposées en rangées très serrées. L'orientation de ces lames est conçue pour laisser passer les rayons X primaires, émis directement par le tube, tout en absorbant les rayons X diffusés dans des directions obliques. Ces lames sont alignées de manière à converger vers la source ponctuelle des rayons X, qui est le foyer du tube. Dans certains cas, les lames sont disposées en cercles concentriques pour s'adapter à la géométrie du faisceau conique des rayons X.
#### 1.2.4 Le pupitre de commande
Le pupitre de commande est l'interface permettant au manipulateur de régler les paramètres de l'examen radiographique. Il permet notamment de contrôler :
* **Le réglage de $mAs$ et $kVp$:** Ces paramètres déterminent la quantité ($mAs$) et la qualité énergétique ($kVp$) du faisceau de rayons X.
* $mAs$ (milliampère-seconde) est le produit de l'intensité du courant du tube (en milliampères, $mA$) par la durée d'exposition (en secondes, $s$). Il contrôle la quantité totale de rayons X produits.
* $kVp$ (kilovolt-crête) est la tension maximale appliquée entre la cathode et l'anode du tube à rayons X. Elle influence l'énergie des photons X et donc leur pouvoir de pénétration à travers les tissus.
* **La distance focale:** C'est la distance entre le foyer du tube à rayons X et le détecteur d'image.
* **La position du tube:** L'orientation et la position du tube par rapport au patient sont ajustées pour obtenir la projection anatomique souhaitée.
* **Le choix de la grille anti-diffusante:** Sélection de la grille appropriée en fonction de l'examen et de la partie du corps examinée.
* **La taille du foyer:** Le foyer est la zone de l'anode où les électrons frappent et d'où sont émis les rayons X. Sa taille influence la résolution spatiale de l'image.
* **Autres paramètres pour les examens dynamiques:** Pour les examens qui nécessitent une acquisition d'images en mouvement (radioscopie), des paramètres supplémentaires peuvent être ajustés.
### 1.3 Évolution des appareils : Table conventionnelle vs Table télécommandée
Historiquement, les tables de radiologie étaient non télécommandées, ce qui impliquait que le manipulateur devait se placer à proximité du patient et de l'appareil. L'avènement des tables de radiologie télécommandées a marqué une avancée majeure, permettant au manipulateur de contrôler l'ensemble de l'appareil à distance, améliorant ainsi la radioprotection.
#### 1.3.1 La scopie (fluoroscopie)
La scopie, ou fluoroscopie, est une modalité de radiologie qui permet d'acquérir des images dynamiques et en temps réel de l'intérieur du corps. Elle est utilisée pour des examens tels que l'hystérosalpintographie, les lavements barytés, les urétrocystographies, et les arthrographies, où la visualisation du mouvement ou de l'opacification est cruciale.
### 1.4 Évolution des supports de l'imagerie
L'enregistrement des images a également connu une évolution significative :
* **Plaques E.R.L.M. (Écran Radio Luminescent à Mémoire):** Ces plaques, apparues dans les années 1990, représentaient une étape intermédiaire vers le numérique, permettant une première forme de mémorisation de l'image.
* **Capteurs plans:** Dans les années 2000, les capteurs plans ont commencé à être introduits. Ces dispositifs électroniques remplacent les anciennes cassettes et plaques, permettant une acquisition directe de l'image numérique. En 2011, des capteurs plans Wi-Fi pour les appareils mobiles ont vu le jour, offrant une plus grande flexibilité.
### 1.5 Paramètres liés au numérique
L'imagerie numérique a introduit de nouveaux paramètres importants pour l'analyse de la qualité de l'image :
* **Fréquence d'échantillonnage:** Elle détermine la précision avec laquelle le signal analogique des rayons X est converti en signal numérique. Une fréquence d'échantillonnage élevée permet d'obtenir un signal numérique plus fidèle au signal d'origine.
* **La matrice:** La matrice est la structure bidimensionnelle composée de pixels qui représente l'image numérique. Sa dimension indique le nombre total de pixels dans l'image.
* **La résolution spatiale:** Elle quantifie la capacité d'un système d'imagerie à distinguer de petits détails. Elle peut être exprimée en nombre de pixels par unité de longueur ou, plus couramment en radiologie numérique, en fréquence spatiale (paires de lignes par millimètre, pl/mm).
* **Rapport signal/bruit ($SNR$):** Ce rapport indique la proportion du signal d'intérêt (information utile) par rapport au bruit (artefacts ou informations non désirées). Un $SNR$ élevé signifie que l'image est de meilleure qualité et plus fidèle à la réalité, ce qui contribue à améliorer la résolution spatiale.
* **Résolution en contraste:** Ce paramètre mesure la plus petite différence de niveau de gris (ou d'intensité) qu'un détecteur numérique peut restituer, permettant ainsi de distinguer des structures aux densités légèrement différentes. Plusieurs facteurs influencent la résolution en contraste, tels que la sensibilité du détecteur, la quantité de rayonnement diffusé, et l'utilisation de filtres. Un $SNR$ élevé améliore la résolution en contraste.
### 1.6 Le système EOS
Le système EOS est une technologie d'imagerie innovante qui utilise une dose de rayonnement réduite. Il combine un détecteur à particules avec une technique d'acquisition par balayage linéaire. Ce système permet d'obtenir des radiographies du squelette entier, de face et de profil simultanément, en position debout ou assise, en un temps d'acquisition court (environ 20 secondes). Le fonctionnement du système EOS repose sur plusieurs principes physiques :
* Balayage linéaire du corps par un faisceau de rayons X.
* Utilisation de détecteurs au xénon.
* Association de deux ensembles tube/détecteur pour acquérir les vues de face et de profil.
* Reconstruction d'une image 3D à partir des deux vues planes, en analysant l'enveloppe osseuse grâce à des algorithmes spécifiques.
### 1.7 L'amplificateur de luminance
L'amplificateur de luminance est un dispositif qui augmente l'intensité lumineuse des images produites lors d'une acquisition par scopie, rendant ainsi l'image plus visible sur un écran.
### 1.8 Appareillages spécifiques
Le texte mentionne également d'autres appareillages et spécialités au sein de la radiologie :
* **Les mobiles:** Appareils de radiologie portables, souvent utilisés pour les examens au lit du patient.
* **La mammographie:** Technique d'imagerie spécialisée pour l'examen du sein.
* **Le panoramique dentaire:** Radiographie qui couvre l'ensemble de la mâchoire supérieure et inférieure.
* **Le scanner à rayons X (Tomodensitométrie):** Technique d'imagerie qui produit des images en coupes transversales du corps.
* **L'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique):** Technique d'imagerie utilisant des champs magnétiques et des ondes radio, ne produisant pas de rayonnement ionisant.
> **Tip:** La radioprotection est un aspect fondamental de l'utilisation des appareils de radiologie. Il est impératif de toujours utiliser les équipements de protection appropriés, comme le tablier plombé lors des examens au lit avec un appareil mobile.
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# Évolution des supports d'imagerie et paramètres numériques
Ce sujet détaille la transition historique des supports d'imagerie radiologique traditionnels vers les technologies numériques actuelles, ainsi que les paramètres fondamentaux qui définissent la qualité des images numériques.
### 2.1 De la plaque radiologique traditionnelle aux capteurs plans numériques
L'histoire de l'imagerie médicale révèle une évolution significative des supports d'enregistrement des images radiologiques.
#### 2.1.1 Les appareils de radiologie conventionnelle
Historiquement, les appareils de radiologie (dès les années 1920) étaient constitués d'un tube à rayons X, d'un pupitre de commande et d'un système d'enregistrement basé sur des plaques radiologiques introduites dans un tiroir, souvent équipé d'un Potter-Bucky.
* **Tube à rayons X:** Générateur des rayons X.
* **Pupitre:** Permettait le réglage des paramètres d'exposition comme le mAs (produit de l'intensité du courant du filament et du temps d'exposition) et le kV (tension appliquée au tube, déterminant l'énergie des photons X). D'autres réglages incluaient la distance focale et la position du tube.
* **Potter-Bucky:** Tiroir mobile conçu pour recevoir la plaque radiologique. Sa particularité était de vibrer pendant l'exposition pour réduire les artefacts causés par les rayons X diffusés par le patient, améliorant ainsi la qualité de l'image.
* **Grille anti-diffusante:** Placée entre le patient et la plaque, elle est constituée de fines lames de plomb alignées pour absorber les rayons X diffusés tout en laissant passer les rayons X primaires. L'orientation des lames était cruciale, conçue pour converger vers la source ponctuelle du tube à rayons X.
#### 2.1.2 La radioscopie et les supports dynamiques
La radioscopie, ou scopie, permettait l'acquisition d'images dynamiques en temps réel, utile pour des examens comme l'hystérosalpintographie, les lavements barytés, les urétrocystographies ou les arthrographies.
#### 2.1.3 L'évolution vers le numérique
L'innovation majeure dans les supports d'imagerie a été le passage des plaques traditionnelles aux systèmes numériques.
* **Écrans Radio-Luminiscents à Mémoire (ERLM):** Apparus dans les années 1990, ils ont marqué une première étape vers la numérisation en permettant le stockage et la visualisation différée des images.
* **Capteurs Plans (DR - Direct Radiography):** Introduits dans les années 2000, les capteurs plans grand champ ont révolutionné l'imagerie numérique, offrant une acquisition directe de l'image sans écran intermédiaire. L'évolution s'est poursuivie avec des capteurs plans Wi-Fi pour les appareils mobiles vers 2011.
### 2.2 Paramètres fondamentaux de l'imagerie numérique
La qualité d'une image numérique est régie par plusieurs paramètres essentiels.
#### 2.2.1 Fréquence d'échantillonnage
La fréquence d'échantillonnage détermine la précision avec laquelle le signal analogique (provenant de la détection des rayons X) est converti en signal numérique.
$$ \text{Fréquence d'échantillonnage élevée} \implies \text{Signal numérique plus fidèle au signal d'origine} $$
#### 2.2.2 La matrice
La matrice représente la structure de l'image numérique, composée d'un certain nombre de pixels. Sa dimension correspond au nombre total de pixels constituant l'image.
$$ \text{Matrice} = (\text{Nombre de pixels en ligne}) \times (\text{Nombre de pixels en colonne}) $$
Une matrice de grande taille (plus de pixels) permet de capturer plus de détails.
#### 2.2.3 Résolution spatiale
La résolution spatiale quantifie la capacité du système à distinguer des détails fins dans l'image. Elle peut s'exprimer de deux manières principales :
* **Pixels par unité de longueur:** Par exemple, le nombre de pixels par millimètre.
* **Fréquence spatiale:** Plus couramment utilisée en imagerie numérique, elle se mesure en paires de lignes par millimètre (lp/mm). Une fréquence spatiale plus élevée indique une meilleure capacité à visualiser des détails fins.
$$ \text{Plus la résolution spatiale est élevée, plus les détails fins sont discernables.} $$
> **Tip:** La résolution spatiale est directement liée à la taille des pixels et au nombre de pixels dans la matrice. Des pixels plus petits et une matrice plus grande améliorent généralement la résolution spatiale.
#### 2.2.4 Rapport signal/bruit (RSB)
Le rapport signal/bruit est un indicateur crucial de la fidélité de l'image par rapport à la réalité physique de la structure examinée. Il mesure l'amplitude du signal utile (signal) par rapport à l'amplitude du bruit (artefacts et fluctuations aléatoires).
$$ \text{RSB} = \frac{\text{Amplitude du signal utile}}{\text{Amplitude du bruit}} $$
Un RSB élevé est souhaitable pour obtenir une image de haute qualité. Pour l'améliorer, il faut soit maximiser le signal (en augmentant la dose de rayons X, par exemple, dans les limites radioprotectrices), soit réduire le bruit (par une meilleure conception des détecteurs, un traitement d'image adéquat, etc.).
$$ \text{RSB élevé} \implies \text{Fidélité accrue de l'image et potentielle amélioration de la résolution spatiale.} $$
#### 2.2.5 Résolution en contraste
La résolution en contraste représente la plus petite variation de densité ou d'atténuation des rayons X qu'un détecteur numérique peut restituer, et que l'œil humain peut distinguer. Plusieurs facteurs influencent cette résolution :
* La sensibilité du détecteur aux rayons X.
* Le niveau de rayonnement diffusé dans l'image.
* L'utilisation de filtres.
$$ \text{RSB élevé} \implies \text{Meilleure résolution en contraste, facilitant la distinction entre des éléments d'intensités proches.} $$
### 2.3 Le système EOS
Le système EOS est une technologie d'imagerie spécifique qui utilise des techniques de balayage linéaire et des détecteurs à xénon pour acquérir des radiographies du corps entier à faible dose. Il permet d'obtenir simultanément des vues de face et de profil du squelette, créant une image 3D à partir de deux vues planes à l'aide d'algorithmes de reconstruction. Ses principes physiques incluent le balayage, les détecteurs au xénon, l'association de deux tubes/détecteurs, et la reconstruction d'images 3D.
> **Example:** Une image avec un bon rapport signal/bruit permettra de mieux distinguer les structures osseuses fines ou les zones d'atténuation légère dans des tissus mous comparativement à une image bruyante où ces détails seraient masqués.
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# Systèmes d'imagerie avancés et radioprotection
Voici le résumé de l'étude sur les systèmes d'imagerie avancés et la radioprotection.
## 3. Systèmes d'imagerie avancés et radioprotection
Ce chapitre explore les technologies d'imagerie médicale modernes, incluant des systèmes spécifiques comme l'EOS, l'amplificateur de luminance, les appareils mobiles, la mammographie, le panoramique dentaire, le scanner et l'IRM, tout en mettant en évidence les principes fondamentaux de la radioprotection associés à leur utilisation.
### 3.1 Historique et évolution des appareillages de radiologie
L'histoire de l'imagerie médicale débute avec la découverte des rayons X par Roentgen en 1885. Les premiers appareils de radiologie, tels que la table conventionnelle de 1920, comprenaient un tube à rayons X, un Potter mural et un pupitre de commande.
#### 3.1.1 Composants d'un appareil de radiologie conventionnel
* **Tube à rayons X** : Source des rayonnements ionisants.
* **Potter** : Tiroir recevant la plaque radiographique. Le Potter-Bucky est un type de Potter qui vibre pour éviter la superposition des images dues aux rayons diffusés, améliorant ainsi la qualité de l'image.
* **Grille anti-diffusante** : Constituée de fines lames de plomb, elle a pour fonction de sélectionner les rayons X utiles et de supprimer ceux issus de la diffusion Compton avant qu'ils n'atteignent le détecteur. Les lames sont orientées vers la source ponctuelle de rayons X pour optimiser la capture des photons directs.
* **Pupitre de commande** : Permet le réglage des paramètres d'exposition tels que les milliampère-secondes ($mAs$), les kilovolts ($kV$), la distance focale, la position du tube, le choix de la grille anti-diffusante et la taille du foyer.
#### 3.1.2 Appareils de radiologie télécommandés et scopie
Les tables radio télécommandées permettent la scopie, ou fluoroscopie, qui est une modalité d'imagerie dynamique acquise en temps réel. Elle est utilisée pour des examens tels que les hystérosalpingographies, les lavements barytés, les urétrocystographies et les arthrographies.
### 3.2 Évolution des supports d'imagerie et imagerie numérique
L'évolution des supports a marqué un tournant majeur dans la radiologie :
* **Plaques ERML (Écran Radio Luminescent à Mémoire)** : Apparues dans les années 1990, elles ont marqué le passage de l'argentique au numérique.
* **Capteurs plans** : Introduits dans les années 2000, les capteurs plans grand champ ont offert une meilleure qualité d'image et des débits plus importants. L'intégration de la technologie Wi-Fi pour les appareils mobiles a été réalisée en 2011.
#### 3.2.1 Paramètres de l'imagerie numérique
Plusieurs paramètres sont cruciaux pour la qualité des images numériques :
* **Fréquence d'échantillonnage** : Une fréquence d'échantillonnage élevée permet d'obtenir un signal plus proche du signal d'origine.
* **Matrice** : Représente le nombre total de pixels dans une image, résultant de l'échantillonnage bidimensionnel.
* **Résolution spatiale** : Mesure la finesse des détails observables dans une image. Elle peut être exprimée en pixels par unité de longueur ou, plus couramment en radiologie numérique, en fréquence spatiale (paires de lignes par millimètre).
* **Rapport signal/bruit (SNR)** : Indicateur de la fidélité de l'image à la réalité. Un SNR élevé maximise le signal et/ou réduit le bruit, améliorant ainsi la fidélité de l'image et la résolution spatiale.
* **Résolution en contraste** : Représente la plus petite variation de contraste discernable par le détecteur numérique et l'œil humain. Elle est influencée par la sensibilité du détecteur, la diffusion des rayonnements et l'utilisation de filtres. Un SNR élevé contribue à une meilleure résolution en contraste.
### 3.3 Systèmes d'imagerie avancés
#### 3.3.1 Système EOS
Le système EOS est une technologie d'imagerie à faible dose utilisant un détecteur à particules et une technique d'acquisition par balayage linéaire.
* **Principes physiques du système EOS** :
* Balayage linéaire du corps par un faisceau de rayons X.
* Utilisation de détecteurs au xénon.
* Association de deux tubes et de deux détecteurs pour acquérir simultanément des vues de face et de profil.
* Reconstruction d'une image 3D de l'enveloppe osseuse à partir des deux vues planes via des algorithmes spécifiques.
* **Avantages** : Permet d'obtenir une radiographie corps entier du squelette, en position debout ou assise, en environ 20 secondes, avec une dose de rayonnement réduite.
#### 3.3.2 L'amplificateur de luminance
L'amplificateur de luminance est un dispositif qui augmente la luminosité d'une image, souvent utilisé en scopie pour améliorer la visibilité des structures sous faible illumination.
#### 3.3.3 Appareils mobiles
Les appareils de radiologie mobiles, souvent utilisés au chevet des patients, requièrent une attention particulière en matière de radioprotection.
> **Tip:** Lors de l'utilisation d'un appareil mobile, il est impératif de toujours vérifier la présence et l'intégrité du tablier plombé pour protéger le personnel et les patients. Ne jamais effectuer de radiographie au lit sans celui-ci.
#### 3.3.4 Mammographie
La mammographie est une technique spécialisée pour l'imagerie du sein, utilisant des doses de rayons X optimisées pour la détection des anomalies mammaires.
#### 3.3.5 Panoramique dentaire
Le panoramique dentaire est une radiographie qui offre une vue d'ensemble des dents et des structures de la mâchoire.
#### 3.3.6 Scanner à rayons X
Le scanner, ou tomodensitométrie, utilise des rayons X pour créer des images transversales détaillées du corps.
#### 3.3.7 Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
L'IRM utilise des champs magnétiques et des ondes radio pour produire des images des organes et des tissus mous. Contrairement aux technologies basées sur les rayons X, elle n'implique pas de rayonnement ionisant.
### 3.4 Principes de radioprotection en imagerie médicale
La radioprotection est une composante essentielle de toutes les procédures d'imagerie utilisant des rayonnements ionisants. Les principes fondamentaux incluent la justification, l'optimisation (ALARA - As Low As Reasonably Achievable) et la limitation des doses. L'utilisation de ces technologies avancées doit toujours être guidée par la minimisation de l'exposition du patient et du personnel aux rayonnements.
> **Tip:** Comprendre les spécificités de chaque appareil (type de rayonnement, sensibilité, protocoles d'exposition) est fondamental pour appliquer correctement les principes de radioprotection.
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Rayons X | Ondes électromagnétiques de haute énergie utilisées en imagerie médicale pour visualiser les structures internes du corps en traversant les tissus avec une absorption variable selon leur densité. |
| Tube à rayons X | Dispositif qui génère des rayons X par le bombardement d'un filament chauffé (cathode) sur une cible métallique (anode), produisant ainsi le faisceau de radiation nécessaire à la radiographie. |
| Potter-Bucky | Tiroir situé sous le patient et au-dessus du détecteur (plaque radiographique ou capteur), qui contient une grille anti-diffusante et vibre pour réduire le flou causé par les rayons diffusés, améliorant ainsi la qualité de l'image. |
| Grille anti-diffusante | Ensemble de fines lames de plomb disposées de manière à absorber les rayons X diffusés horizontalement tout en laissant passer les rayons X incidents, ce qui améliore le contraste de l'image radiographique. |
| Pupitre | Console de commande utilisée par le technicien pour régler les paramètres d'exposition (comme les mAs et le KV), la distance focale, la position du tube et sélectionner la grille anti-diffusante lors d'un examen radiologique. |
| mAs | Unité combinant l'intensité du courant du tube (mA) et le temps d'exposition (secondes), déterminant la quantité totale de rayons X produite pour une image. Plus le mAs est élevé, plus l'image sera dense. |
| KV | Kilovolts, unité mesurant la tension appliquée entre la cathode et l'anode du tube à rayons X. Un KV plus élevé augmente l'énergie des photons X, influençant la pénétration et le contraste de l'image. |
| Scopée (ou Fluoroscopie) | Modalité d'imagerie radiologique permettant d'acquérir des images dynamiques et en temps réel de l'intérieur du corps, souvent utilisée pour guider des procédures médicales. |
| Capteur plan | Dispositif numérique moderne utilisé en radiologie pour détecter les rayons X et convertir leur énergie en un signal électrique qui forme l'image, remplaçant les anciennes plaques photographiques. |
| Fréquence d'échantillonnage | Taux auquel un signal analogique est converti en signal numérique. Dans le contexte de l'imagerie, une fréquence d'échantillonnage plus élevée signifie une capture plus fidèle du signal d'origine. |
| Matrice | Structure rectangulaire composée de pixels représentant une image numérique. Sa dimension (par exemple, 1024x1024) indique le nombre total de pixels et influence la résolution de l'image. |
| Résolution spatiale | Capacité d'un système d'imagerie à distinguer deux points distincts et rapprochés. Elle est généralement exprimée en paires de lignes par millimètre (lp/mm) ou en pixels par unité de longueur. |
| Rapport signal/bruit (RSB) | Indicateur de la qualité d'une image numérique, mesurant la proportion du signal d'intérêt par rapport au bruit aléatoire présent dans l'image. Un RSB élevé signifie une image plus fidèle et de meilleure qualité. |
| Résolution en contraste | Capacité d'un système d'imagerie à distinguer des variations subtiles d'intensité (gris) dans l'image. Elle est essentielle pour visualiser des tissus de densités similaires. |
| Système EOS | Système d'imagerie médicale innovant qui utilise un faisceau de rayons X en balayage linéaire et des détecteurs au xénon pour produire des radiographies du corps entier à faible dose, souvent en 3D. |
| Radioprotection | Ensemble des mesures visant à limiter l'exposition aux rayonnements ionisants pour le personnel et les patients, afin de minimiser les risques pour la santé. |
| Mammographie | Technique radiographique spécialisée utilisée pour l'examen des seins, conçue pour détecter précocement le cancer du sein. |
| Scanner (Tomodensitométrie) | Technique d'imagerie qui utilise des rayons X et des traitements informatiques pour créer des images transversales détaillées du corps (coupes). |
| IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) | Technique d'imagerie qui utilise des champs magnétiques puissants et des ondes radio pour produire des images très détaillées des organes et des tissus mous sans utiliser de rayons X. |