Cover
Jetzt kostenlos starten 8. DIABETE.pdf
Summary
# Fondements théoriques et réalité clinique du diabète pédiatrique
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un taux élevé de glucose dans le sang, résultant d'une production insuffisante ou d'une utilisation inefficace de l'insuline par le corps, et sa prise en charge pédiatrique repose sur une approche multidisciplinaire [23](#page=23) [4](#page=4).
### 1.1 Qu'est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique définie par une concentration excessive de glucose (sucre) dans le sang. Le glucose est le principal carburant énergétique du corps. Cette condition survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline, ou lorsque le corps ne peut pas utiliser efficacement l'insuline qu'il produit [4](#page=4).
#### 1.1.1 Le rôle de l'insuline
L'insuline est une hormone sécrétée par les cellules bêta des îlots de Langerhans dans le pancréas. Son rôle principal est de réguler la concentration de glucose dans le sang. L'insuline agit comme une "clef" permettant au glucose circulant dans le sang de pénétrer dans les cellules pour y être utilisé comme source d'énergie. La sécrétion d'insuline augmente naturellement pendant la digestion [5](#page=5).
### 1.2 Les différents types de diabète
Il existe principalement deux types de diabète: le diabète de type 1 (insulinodépendant) et le diabète de type 2 (insulinorésistant) [6](#page=6).
#### 1.2.1 Diabète de type 1
Le diabète de type 1 (DT1), également connu sous le nom de diabète juvénile ou insulinodépendant, est une maladie auto-immune chronique. Il est causé par la destruction des cellules bêta des îlots de Langerhans dans le pancréas par le système immunitaire de l'organisme. Cette destruction entraîne une absence totale de sécrétion d'insuline. Le DT1 apparaît généralement de manière soudaine, le plus souvent chez les enfants et les jeunes adultes, et représente environ 10 % de tous les cas de diabète [7](#page=7).
**Causes et déclencheurs du DT1:**
La cause principale est la destruction des cellules bêta du pancréas par un processus auto-immunitaire. Une prédisposition génétique existe, mais elle ne prédit pas systématiquement le développement de la maladie. Bien qu'un choc psychologique ne soit pas une cause directe, il peut révéler un diabète latent [15](#page=15).
#### 1.2.2 Diabète de type 2
Le diabète de type 2, aussi appelé diabète de la maturité ou insulinorésistant, se caractérise par une diminution de la sensibilité des cellules à l'action de l'insuline. Il est souvent associé à la surcharge pondérale et à la sédentarité. Traditionnellement observé chez les personnes de plus de 40 ans, il est de plus en plus fréquemment diagnostiqué chez les enfants et adolescents en surpoids ou obèses. Le DT2 représente la majorité des cas, soit 80 à 90 % [8](#page=8).
### 1.3 Épidémiologie
À l'échelle mondiale, environ 537 millions de personnes sont atteintes de diabète. En Belgique, le taux de prévalence est de 6,6 % de la population. L'incidence annuelle du diabète de type 1 est d'environ 15 nouveaux cas pour 100 000 habitants, ce qui correspond à environ 3500 enfants. Le pic d'incidence du DT1 est observé à la puberté, mais une augmentation de l'incidence est également constatée chez les enfants plus jeunes, âgés de 3 à 5 ans [9](#page=9).
### 1.4 Symptômes diagnostiques du diabète de type 1
Les signes cliniques du diabète de type 1 sont souvent marqués et évoluent rapidement. Ils incluent [10](#page=10):
* **Polyurie:** augmentation du volume des urines [10](#page=10).
* **Polydipsie:** augmentation de la soif [10](#page=10).
* **Asthénie:** fatigue intense [10](#page=10).
* **Amaigrissement:** perte de poids involontaire [10](#page=10).
L'analyse d'urine peut révéler une glycosurie (présence de glucose dans les urines), et l'analyse sanguine montre une glycémie élevée. En l'absence de traitement, une évolution rapide vers l'insulinodépendance et un risque de coma sont possibles [10](#page=10).
#### 1.4.1 La glycémie
La glycémie représente la concentration de glucose dans le sang [11](#page=11).
* Une glycémie **normale à jeun** est inférieure à 110 milligrammes par décilitre (mg/dl) [11](#page=11).
* Le diagnostic de **diabète** est posé si la glycémie à jeun est supérieure à 126 mg/dl [11](#page=11).
* Une glycémie supérieure à 200 mg/dl, mesurée à n'importe quel moment de la journée, peut également indiquer un diabète [11](#page=11).
* Une **hypoglycémie** est définie par une glycémie inférieure à 60 mg/dl [11](#page=11).
* Une **hyperglycémie** se situe au-dessus de 150 mg/dl [11](#page=11).
La glycémie est une mesure sensible et variable, sujette à des fluctuations [11](#page=11).
##### 1.4.1.1 Symptômes de l'hypoglycémie
Les symptômes d'une hypoglycémie peuvent inclure :
* Maux de tête [12](#page=12).
* Tremblements [12](#page=12).
* Fatigue [12](#page=12).
* Vertiges [12](#page=12).
* Changements d'humeur [12](#page=12).
* Troubles de la vue [12](#page=12).
* Pâleur [12](#page=12).
* Transpiration [12](#page=12).
* Faim [12](#page=12).
##### 1.4.1.2 Symptômes de l'hyperglycémie
Les symptômes d'une hyperglycémie peuvent inclure :
* Soif [13](#page=13).
* Urines fréquentes [13](#page=13).
* Fatigue [13](#page=13).
* Somnolence [13](#page=13).
* Langue sèche [13](#page=13).
#### 1.4.2 L'hémoglobine glycosylée (HbA1c)
L'hémoglobine glycosylée, ou HbA1c, est un indicateur clé pour évaluer le contrôle à long terme du diabète. Ce taux est exprimé en pourcentage (%) et reflète la moyenne des glycémies sur les deux à trois mois précédant la mesure. L'objectif est de maintenir une HbA1c inférieure à 6,5 %. Un taux d'HbA1c élevé indique que les glycémies ont été élevées sur la période considérée. L'HbA1c est un index validé pour la surveillance glycémique et l'évaluation de l'efficacité du traitement [14](#page=14).
### 1.5 Les complications
Le document mentionne les complications du diabète sans les détailler spécifiquement dans les pages fournies [16](#page=16).
### 1.6 Traitements médicaux
Le traitement du diabète repose sur un "trépied" fondamental: l'insulinothérapie, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. En pratique, la prise en charge inclut [17](#page=17):
* L'auto-surveillance glycémique [17](#page=17).
* Le calcul des glucides consommés [17](#page=17).
* Le calcul et l'administration artificielle d'insuline par voie sous-cutanée, soit par schéma multi-injections (seringues, stylos) soit par pompe à insuline [17](#page=17) [20](#page=20) [21](#page=21) [22](#page=22).
#### 1.6.1 Méthodes de mesure de la glycémie
Deux principales méthodes de mesure de la glycémie sont mentionnées :
* **Glycémie interstitielle:** Mesure du glucose dans le liquide interstitiel, souvent réalisée par des capteurs de glucose en continu [18](#page=18).
* **Glycémie capillaire:** Mesure du glucose dans une goutte de sang prélevée au bout du doigt, généralement à l'aide d'un glucomètre [19](#page=19).
#### 1.6.2 Appareils d'administration d'insuline
* **Seringue:** Méthode traditionnelle d'injection d'insuline [20](#page=20).
* **Stylo injecteur:** Dispositif prérempli ou rechargeable pour une administration plus aisée de l'insuline [21](#page=21).
* **Pompe à insuline:** Dispositif portable qui délivre de l'insuline de manière continue tout au long de la journée, avec la possibilité d'administrer des bolus supplémentaires lors des repas [22](#page=22).
### 1.7 Prise en charge pédiatrique
La prise en charge du diabète chez l'enfant est fondamentalement multidisciplinaire et s'inscrit dans le cadre de la convention diabétique pédiatrique. Cette approche coordonnée implique plusieurs professionnels [23](#page=23):
* **Équipe médicale:** Endocrinologue-diabétologue [23](#page=23).
* **Équipe éducative:** Infirmière d'éducation spécialisée dans le diabète [23](#page=23).
* **Équipe diététique:** Diététicien(ne) pour l'accompagnement nutritionnel [23](#page=23).
* **Soutien psychologique:** Psychologue pour l'accompagnement émotionnel [23](#page=23).
La prise en charge est intensive au moment du diagnostic, nécessitant souvent une hospitalisation, et se poursuit par des suivis réguliers [23](#page=23).
---
# Annonce du diagnostic et ses répercussions psychologiques
L'annonce du diagnostic de diabète chez l'enfant, l'adolescent et leurs parents représente un moment de rupture et de deuil, entraînant des bouleversements intra et interpersonnels significatifs au sein de la famille [26](#page=26).
### 2.1 L'annonce du diagnostic : un moment de rupture
L'annonce du diagnostic marque un avant et un après dans la vie de l'enfant et de sa famille. Il s'agit d'une épreuve de deuil face à la perte de la santé idéale. L'expérience est unique à chaque individu, contredisant le mythe d'une "personnalité diabétique" [26](#page=26).
#### 2.1.1 Répercussions développementales chez l'enfant
Les réactions à l'annonce varient selon l'âge de l'enfant :
* **Enfant de moins de 6-7 ans:** L'annonce peut susciter un effet de soulagement physique immédiat. La compréhension est limitée à l'ici et maintenant, et le ressenti est fortement lié à celui de l'entourage [27](#page=27).
* **Enfant de 8-12 ans:** Une meilleure compréhension apparaît, avec la possibilité de vivre des émotions plus individualisées. Cette période peut cependant voir une augmentation des difficultés d'acceptation du diabète, se manifestant par des réactions extériorisées [27](#page=27).
* **Adolescent:** L'adolescent vit l'annonce comme une épreuve immédiate, engendrant une lourdeur émotionnelle et un paradoxe de vécu [27](#page=27).
#### 2.1.2 Le rôle du psychologue lors du diagnostic
Le psychologue joue un rôle crucial à ce stade :
* Il participe à l'annonce pour comprendre comment le message est émis et reçu [28](#page=28).
* Il agit comme médiateur entre l'enfant, sa famille et l'équipe soignante [28](#page=28).
* Il offre un espace d'accueil et d'écoute pour permettre la parole [28](#page=28).
* Il prend en compte l'unicité du patient et son anamnèse singulière, ainsi que les variables familiales [28](#page=28).
* Il accompagne le temps de l'élaboration, qui dépend des ressources psychiques de chacun, en faisant preuve de flexibilité et d'adaptation [28](#page=28).
### 2.2 Impacts psychologiques de la maladie sur les membres de la famille
La maladie a des répercussions profondes sur tous les membres de la famille [29](#page=29).
#### 2.2.1 Chez l'enfant
Le diabète peut :
* Amplifier les besoins psychologiques liés au développement affectif, renforçant ainsi le lien de dépendance dans la relation parent-enfant [30](#page=30).
* Provoquer une régression, tant chez les parents que chez l'enfant, vers une relation de soin corporel se rapprochant de celle du nourrisson [30](#page=30).
* Paradoxalement, accélérer la croissance de l'enfant par l'apprentissage des traitements [30](#page=30).
* Nécessiter un temps psychique pour le deuil de la santé optimale et l'acceptation de la maladie [30](#page=30).
#### 2.2.2 Chez l'adolescent
L'impact est souvent traumatique, instaurant un avant/après dans son histoire personnelle [31](#page=31).
* Les nouvelles conditions de vie limitent la spontanéité des processus de découverte et d'expérimentation propres à l'adolescence [31](#page=31).
* Une dépendance accrue envers les parents peut freiner l'autonomisation [31](#page=31).
* L'adolescent est confronté à une antinomie entre les exigences du diabète et les tâches développementales de son âge, créant un paradoxe [31](#page=31).
* L'intégrité corporelle est atteinte, représentant un obstacle à la construction identitaire. L'image corporelle peut être marquée par la maladie, générant un sentiment de différence, même si le diabète est "invisible" [31](#page=31).
* Un continuum entre insouciance (voire déni) et préoccupation excessive (comportement obsessionnel) peut être observé [31](#page=31).
* L'instabilité diabétique peut être favorisée par l'instabilité psychologique inhérente à cette période de développement [31](#page=31).
* Le risque de non-observance augmente, bien que cela puisse être un passage normal pour l'expérimentation et la découverte de soi, permettant à l'adolescent de "garder la main" sur sa vie, tant que l'essentiel des soins est respecté [31](#page=31).
#### 2.2.3 Chez les parents
Les parents vivent un bouleversement durable au sein du groupe familial [32](#page=32).
* Leurs représentations et attentes parentales sont remises en cause [32](#page=32).
* La fonction de protection est mise à mal, entraînant une blessure narcissique et un sentiment de culpabilité [32](#page=32).
* Le maintien d'une surprotection parentale constitue un frein majeur à l'autonomie de l'adolescent [32](#page=32).
* L'imprévisibilité de la maladie place les parents dans une situation d'insécurité profonde, les obligeant à vivre au rythme de la maladie [32](#page=32).
* Le soin des parents et le développement de leurs capacités d'adaptation sont essentiels pour le bien-être de l'enfant [32](#page=32).
#### 2.2.4 Chez la fratrie
La maladie déstabilise la famille dans son ensemble, et la fratrie peut être reléguée au second plan des préoccupations parentales [33](#page=33).
* La notion de maladie étant abstraite, la priorité est donnée à ce qui se passe dans la famille immédiate, ce qui peut mettre à l'épreuve la relation fraternelle [33](#page=33).
* Les frères et sœurs peuvent adopter une position de réparation ou de soignant [33](#page=33).
* Il est essentiel que chacun retrouve sa place au sein de la famille [33](#page=33).
* Rencontrer les frères et sœurs et partager leurs émotions peut aider à libérer la parole et à réduire l'étrangeté de la situation [33](#page=33).
---
# L'autonomie chez l'enfant diabétique
Le développement de l'autonomie chez l'enfant diabétique est un concept crucial pour le maintien à long terme des comportements de santé et la transition vers des soins adultes, mais il peut être complexifié par les exigences de l'autogestion de la maladie et la dynamique familiale [35](#page=35).
### 3.1 Le concept d'autonomie
L'autonomie est un concept théoriquement multiple et parfois flou, pouvant être envisagé comme unitaire ou multidimensionnel [36](#page=36).
#### 3.1.1 Dimensions de l'autonomie
Elle peut être conceptualisée à travers plusieurs aspects [37](#page=37):
* **Être un acteur ("Decision-Maker")**: Cela implique d'avoir le choix, de diriger ses actions, d'exercer un contrôle sur sa situation, de prendre des décisions éclairées et d'être informé pour assumer son rôle [37](#page=37).
* **Être autonome ("Self-ReliantOneself")**: Il s'agit de la conscience de soi visant à favoriser un mode de pensée et d'action intégré et motivé [37](#page=37).
* **Comportementale, Émotionnelle, Cognitive**: L'autonomie recouvre la liberté, la responsabilité, l'individuation et l'indépendance [37](#page=37).
### 3.2 Freins au développement de l'autonomie chez l'enfant diabétique
Plusieurs facteurs peuvent entraver l'acquisition de l'autonomie chez l'enfant atteint de diabète [38](#page=38):
* **Contraintes liées à la maladie**: La maladie elle-même impose des décisions à l'enfant [38](#page=38).
* **Contraintes organisationnelles, techniques et émotionnelles**: Les contraintes liées à la gestion du diabète, comme la prise de rendez-vous, le régime alimentaire spécifique, les injections ou le stress associé, peuvent créer une dépendance envers les adultes ou maintenir un pouvoir de décision plus important chez l'enfant [38](#page=38).
* **Surprotection parentale ou désengagement**: Un équilibre délicat doit être trouvé entre une protection excessive et un manque d'implication [38](#page=38).
* **Motivation extrinsèque**: Une trop grande contrainte peut engendrer une motivation extrinsèque qui nuit au développement de l'autonomie [38](#page=38).
* **Moment de l'intervention**: Le développement précoce de l'autonomie est différent d'une intervention qui s'effectue à l'adolescence [38](#page=38).
* **Implication du soignant**: Le rôle du soignant, en tant que tiers, est également à considérer [38](#page=38).
### 3.3 La surprotection parentale
La surprotection parentale est un facteur potentiellement médiateur entre la maladie et l'autonomie de l'enfant diabétique [39](#page=39).
#### 3.3.1 Définitions
* **Protection parentale**: Il s'agit d'une réponse parentale face à une menace réelle ou perçue, souvent perçue comme rassurante par l'enfant [40](#page=40).
* **Surprotection**: Elle se définit comme "un degré de protection excessif par rapport au niveau développemental de l'enfant" [40](#page=40).
#### 3.3.2 Manifestations de la surprotection
La surprotection parentale peut se manifester de diverses manières [40](#page=40):
* Résolution prématurée des problèmes de l'enfant.
* Prévention des moindres difficultés rencontrées par l'enfant.
* Suivi excessif, notamment médical.
* Comportements parentaux inadaptés, tels que l'intervention dans les relations sociales de l'enfant, une surveillance excessive, l'utilisation de la géolocalisation ou l'interdiction de sorties [40](#page=40).
> **Tip:** La surprotection, bien qu'issue d'une intention de bien faire, peut paradoxalement freiner l'autonomie et le développement de compétences essentielles chez l'enfant [41](#page=41).
#### 3.3.3 Impacts de la surprotection parentale
La surprotection parentale peut avoir des répercussions sur plusieurs sphères du développement de l'enfant, notamment en affectant sa compétence, ses relations et son autonomie. Elle est également associée à des problèmes psychopathologiques, qu'ils soient intériorisés ou extériorisorisés [41](#page=41).
#### 3.3.4 Facteurs influençant la surprotection
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la surprotection parentale [41](#page=41):
* **Facteurs propres au parent**: L'anxiété, le perfectionnisme ou le style d'attachement du parent peuvent jouer un rôle [41](#page=41).
* **Facteurs propres à l'enfant**: La timidité, l'anxiété ou la présence d'une maladie grave chez l'enfant peuvent augmenter la tendance à la surprotection [41](#page=41).
* **Facteurs contextuels**: La coparentalité et le contexte socioculturel peuvent également influencer ce phénomène [41](#page=41).
---
# Pistes d'intervention psychologique
This section outlines psychological intervention strategies and activities employed in a hospital setting to support children, adolescents, and their families in managing diabetes.
### 6.1 Principles of psychological intervention
The approach to psychological intervention in hospital settings for diabetes management is characterized by several key principles designed to empower the child and their family [43](#page=43).
#### 6.1.1 Starting from the child's and family's strengths
A foundational principle is to begin by identifying and leveraging the existing competencies of the child and their family. This collaborative spirit aims to foster autonomy in managing the treatment of diabetes [43](#page=43).
#### 6.1.2 Emotional expression and its impact
A crucial aspect of intervention involves helping the child explore, identify, and express their emotions. The ability to express emotions has been linked to better glycemic control. Emotions can directly influence diabetes through the hormonal release associated with stress, or indirectly by leading to decreased compliance with treatment [43](#page=43).
#### 6.1.3 Developing psychosocial skills
Interventions focus on developing essential psychosocial skills, including:
* **Acceptance of the illness**: Helping the individual come to terms with their diagnosis [43](#page=43).
* **Grief processing**: Acknowledging and working through the loss of the "before" state and idealized future [43](#page=43).
* **Modifying perceptions**: Changing how the illness is viewed and understood [43](#page=43).
* **Self-care**: Promoting independent management of health-related behaviors [43](#page=43).
* **Reinforcing self-esteem and a sense of competence**: Building confidence in one's abilities [43](#page=43).
* **Empowerment**: Fostering agency, a sense of influence, and competence [43](#page=43).
#### 6.1.4 Enhancing the parent-child relationship
Interventions also aim to strengthen the parent-child relationship, focusing on concepts like agency, a sense of influence, and competence within the family dynamic [43](#page=43).
#### 6.1.5 Motivational interviewing
Motivational interviewing is a key technique utilized to encourage and support change [43](#page=43).
#### 6.1.6 Group interventions
Group settings offer significant benefits, including:
* **Sense of belonging**: Creating a feeling of community and shared experience [43](#page=43).
* **Sharing experiences**: Allowing participants to exchange their lived realities [43](#page=43).
* **Social support**: Providing a network of help and understanding [43](#page=43).
* **Identity construction**: Assisting in building a sense of self in relation to the illness [43](#page=43).
* **Creating and maintaining connections**: Counteracting the potential for social exclusion due to the illness [43](#page=43).
### 6.2 Practical applications of interventions
In practice, psychological interventions for diabetes management in a hospital setting can take various forms [44](#page=44).
#### 6.2.1 Individual and family consultations
* Individual consultations for the child or adolescent [44](#page=44).
* Parental and/or family consultations [44](#page=44).
* Consultations for siblings [44](#page=44).
#### 6.2.2 Group activities
* Adolescent groups [44](#page=44).
#### 6.2.3 Collaborative work
* Liaison work with the healthcare team [44](#page=44).
* Projects involving parents as partners [44](#page=44).
* Mentoring programs pairing children or adolescents with peers [44](#page=44).
#### 6.2.4 Meeting activities
* Specific meeting activities such as those organized by Wellin or Dia'Bulles are examples of structured engagement [44](#page=44).
---
# Étude de cas clinique
Cette étude de cas clinique analyse les défis rencontrés par une mère dans la gestion quotidienne du diabète de type 1 de sa fille de 11 ans, Jeanne [45](#page=45).
### 5.1 Présentation du cas de Jeanne
* **Patient:** Jeanne, 11 ans et demi [45](#page=45).
* **Diagnostic:** Diabète de type 1, diagnostiqué il y a environ un an [45](#page=45).
* **Contexte familial:** Jeanne vit avec sa mère, son beau-père et son frère de 3 ans [45](#page=45).
* **Suivi médical:** Visites trimestrielles multidisciplinaires à l'hôpital [45](#page=45).
### 5.2 Difficultés rencontrées dans la gestion quotidienne
#### 5.2.1 Problèmes liés aux injections et au comportement de Jeanne
* **Refus des injections:** Jeanne refuse plusieurs fois par semaine de réaliser ses injections [45](#page=45).
* **Crises de colère:** Ces refus entraînent des colères ingérables, marquées par des objets brisés, des cris, et des violences verbales et physiques [45](#page=45).
* **Stratégie d'apaisement:** L'enfermement dans sa chambre est le seul moyen de calmer Jeanne [45](#page=45).
* **Perception de Jeanne:** Jeanne exprime son incompréhension quant à l'utilité des injections, car elle continue de faire des malaises d'hypoglycémie et d'hyperglycémie [45](#page=45).
* **Rôle de la mère:** La mère décrit ces difficultés lors de la consultation avec l'infirmière [45](#page=45).
#### 5.2.2 Problèmes liés à l'alimentation et à l'implication de Jeanne
* **Manque d'implication:** Jeanne montre un manque d'implication dans le suivi de son alimentation [45](#page=45).
* **Attentes de la mère:** La mère estime qu'à 11 ans, Jeanne devrait être capable de faire ses pesées et de choisir seule ses collations adaptées [45](#page=45).
* **Épuisement maternel:** La mère se dit épuisée par la nécessité de tout surveiller et d'être constamment derrière Jeanne, tout en s'occupant de son jeune frère [45](#page=45).
* **Impact sur la vie familiale:** Le diabète "gâche complètement les moments de famille" [45](#page=45).
* **Alimentation chez le père:** Jeanne mange "n'importe comment" chez son père [45](#page=45).
* **Intervention diététique:** La diététicienne prévoit de revoir en détail les moments de consommation alimentaire pour réexpliquer les quantités et les aliments à privilégier [45](#page=45).
* **Réaction de Jeanne:** Jeanne reste silencieuse durant ces explications, et sa mère commente les conseils donnés [45](#page=45).
#### 5.2.3 Impact sur la relation mère-fille et le bien-être maternel
* **Stress maternel:** La mère exprime le stress considérable engendré par la gestion de la maladie de sa fille [45](#page=45).
* **Impact sur la relation:** Les tensions ont un impact négatif sur leur relation mère-fille [45](#page=45).
### 5.3 Évaluation médicale et recommandations
* **Gestion globale:** Les taux glycémiques de Jeanne sont globalement bons, indiquant une gestion acceptable de la maladie [45](#page=45).
* **Potentiel d'amélioration:** Jeanne pourrait encore améliorer sa gestion de la maladie [45](#page=45).
* **Besoin de soutien:** La mère a toujours besoin du soutien des adultes pour la prise en charge [45](#page=45).
* **Recommandation psychologique:** Il est conseillé à la famille de prendre rendez-vous avec la psychologue du service [45](#page=45).
> **Tip:** L'étude de cas met en lumière la complexité de la gestion du diabète de type 1 chez un enfant, qui ne se limite pas à des aspects purement médicaux mais englobe également des défis comportementaux, familiaux et psychologiques significatifs pour l'enfant et ses proches [45](#page=45).
---
## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Diabète | Maladie chronique caractérisée par un taux de sucre (glucose) anormalement élevé dans le sang, survenant lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline ou que le corps ne l'utilise pas efficacement. |
| Glucose | Sucre présent dans le sang, qui constitue la principale source d'énergie pour les cellules du corps. |
| Insuline | Hormone produite par le pancréas qui régule la glycémie en permettant au glucose d'entrer dans les cellules pour être utilisé comme énergie. |
| Pancréas | Glande située derrière l'estomac, qui produit des hormones comme l'insuline et le glucagon, ainsi que des enzymes digestives. |
| Îlots de Langerhans | Groupes de cellules endocrines dans le pancréas, dont les cellules bêta produisent l'insuline. |
| Diabète de type 1 | Diabète juvénile, auto-immun, où le pancréas détruit les cellules bêta, entraînant une absence totale de production d'insuline. |
| Diabète de type 2 | Diabète de la maturité, caractérisé par une résistance des cellules à l'action de l'insuline, souvent lié à la surcharge pondérale et à la sédentarité. |
| Auto-immune | Se dit d'une maladie où le système immunitaire attaque par erreur les propres tissus de l'organisme. |
| Auto-surveillance glycémique | Mesure régulière du taux de sucre dans le sang à l'aide d'un lecteur de glycémie pour ajuster le traitement. |
| Glycémie | Taux de glucose dans le sang, mesuré en milligrammes par décilitre (mg/dl) ou millimoles par litre (mmol/l). |
| Hypoglycémie | Taux de glucose dans le sang anormalement bas, pouvant entraîner des symptômes tels que tremblements, sueurs, confusion. |
| Hyperglycémie | Taux de glucose dans le sang anormalement élevé, pouvant entraîner une soif excessive, une fatigue et une polyurie. |
| Hémoglobine glycosylée (HbA1c) | Indice mesurant la moyenne de la glycémie sur les 2 à 3 derniers mois, indiquant le contrôle à long terme du diabète. Sa valeur normale est inférieure à 6,5%. |
| Insulinothérapie | Traitement du diabète par administration d'insuline, soit par injections multiples, soit par pompe à insuline. |
| Polyurie | Augmentation significative du volume des urines. |
| Polydipsie | Augmentation anormale de la sensation de soif. |
| Asthénie | Sensation de fatigue intense et persistante. |
| Autonomie | Capacité d'un individu à agir de manière indépendante, à prendre des décisions et à gérer sa propre vie, y compris sa santé. |
| Surprotection parentale | Comportement parental caractérisé par un niveau de protection excessif, allant au-delà des besoins développementaux de l'enfant, pouvant entraver son autonomie. |
| Agentivité | Sentiment d'être l'auteur de ses actions et d'avoir une influence sur son environnement. |
| Entretien motivationnel | Approche d'entretiens qui vise à aider les personnes à explorer et résoudre leurs hésitations concernant un changement de comportement. |