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Comença ara de franc MHFR1121 - 6. Sociolinguistique.pdf
Summary
# Introduction à la sociolinguistique et aux concepts clés
Ce sujet aborde la définition de la sociolinguistique, l'importance de la variation linguistique et les distinctions entre dialectes, sociolectes et idiolectes.
### 1.1 Définition et objet de la sociolinguistique
La sociolinguistique est le domaine qui étudie l'ensemble des liens entre la langue et la société. Elle met en évidence l'importance fondamentale de la variation linguistique. Cette variation peut être régionale, sociale, situationnelle, ou encore dépendre de l'âge [2](#page=2).
Au-delà des différences entre les langues distinctes, la sociolinguistique reconnaît l'existence de différences systématiques au sein de chaque langue. On parle de variation interne, par opposition à une hypothétique homogénéité des langues. Ces variations donnent lieu à différentes variétés d'une même langue. L'objectif de la sociolinguistique est d'expliquer cette variation, qui n'est pas aléatoire mais structurée [2](#page=2).
> **Tip:** Comprendre que la variation linguistique est systématique est essentiel. Elle n'est pas le signe d'une "mauvaise" utilisation de la langue, mais plutôt la manifestation de dynamiques sociales.
### 1.2 La variation linguistique : dialectes, sociolectes et idiolectes
#### 1.2.1 Dialectes
Les dialectes sont définis comme des variantes géographiques d'une langue. Ils reflètent l'usage d'une langue dans des régions spécifiques [3](#page=3).
> **Example:** Le français parlé en Belgique ou au Québec peut être considéré comme des dialectes du français, tout comme les variantes régionales du français parlées à Paris ou à Toulouse illustrent des dialectes [3](#page=3).
#### 1.2.2 Sociolectes
Les sociolectes, quant à eux, caractérisent le type de langage utilisé par un groupe défini selon une variable sociale particulière. Ces variables sociales peuvent inclure l'âge, le genre, ou le niveau socioéconomique [3](#page=3).
> **Example:** Des différences peuvent être observées entre le langage utilisé par les hommes et celui utilisé par les femmes, ou encore dans le langage des jeunes [3](#page=3).
#### 1.2.3 Relation entre dialectes et sociolectes
Il est important de noter que les dialectes et les sociolectes sont souvent partiellement reliés. Le phénomène est multifactoriel, ce qui signifie que l'usage linguistique est influencé par de nombreux facteurs simultanément [3](#page=3).
> **Example:** Le français parlé par les jeunes dans les quartiers nord de Marseille peut être influencé à la fois par des facteurs régionaux (son origine géographique) et par des facteurs sociaux liés à leur groupe d'âge et à leur environnement [3](#page=3).
#### 1.2.4 Idiolecte
Enfin, l'idiolecte désigne la manière de parler qui est singulière à chaque individu. C'est l'ensemble des caractéristiques linguistiques propres à une personne donnée [3](#page=3).
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# La variation linguistique, le prestige et les jugements de valeur
Voici un résumé détaillé sur le thème "La variation linguistique, le prestige et les jugements de valeur", rédigé dans le cadre d'un guide d'étude.
## 2. La variation linguistique, le prestige et les jugements de valeur
Ce chapitre explore la perception des différentes variétés linguistiques par les locuteurs, le concept de variété standard, et l'absence de fondement linguistique aux jugements de "correct" ou "incorrect".
### 2.1 La perception sociale des variétés linguistiques
Les locuteurs tendent à placer les différentes variétés linguistiques sur une échelle de valeur, considérant souvent une variété de référence comme "meilleure" ou "plus correcte" que celles qui s'en éloignent. Par exemple, le français de Paris peut être perçu comme supérieur à celui de Marseille, Liège ou Montréal. Cependant, ces jugements ne sont pas fondés sur des critères linguistiques intrinsèques, mais découlent plutôt de stéréotypes et de biais sociaux. Pour le linguiste, toutes les variétés d'une langue sont linguistiquement équivalentes et constituent des systèmes de communication efficaces, régis par un ensemble de règles. Il est important de noter que tout le monde a un accent [4](#page=4).
### 2.2 La variété standard
La variété standard correspond souvent à celle parlée par les politiciens, les médias, les classes sociales élevées, et est celle enseignée à l'école. Elle est associée au prestige et/ou au pouvoir. Sa valeur découle de son statut social, et non de ses caractéristiques linguistiques propres. Les jugements en termes de "correct/incorrect" ou "beau/laid" appliqués aux variétés linguistiques sont donc linguistiquement infondés. Il existe un transfert bilatéral entre les jugements associés à une variété et les locuteurs de cette variété: le "bon français" (ou toute autre langue) est perçu comme étant le français parlé par les "bonnes personnes", et vice-versa. Un exemple classique est l'anglais britannique standard, parfois appelé "The Queen's English" ou "BBC English" [5](#page=5).
> **Tip:** Il est crucial de distinguer la valeur sociale d'une variété linguistique de sa valeur linguistique intrinsèque. La linguistique se concentre sur la description objective des systèmes, indépendamment des jugements de valeur des locuteurs.
### 2.3 Les niveaux de variation linguistique
La variation linguistique se manifeste à tous les niveaux du système linguistique :
#### 2.3.1 Variation phonétique et phonologique
Cette variation concerne la prononciation. Elle peut se traduire par la prononciation du /r/ roulé chez les personnes âgées dans certaines régions, ou par l'allongement vocalique dans d'autres régions (ex. /pyʁe:/). Le maintien ou non de l'opposition phonologique entre les voyelles nasales [ɛ̃] et [œ̃] (distinction entre "brin" et "brun") est aussi un exemple de variation phonologique [7](#page=7).
#### 2.3.2 Variation morphologique
La morphologie, qui concerne la structure des mots, présente également des variations. Le verlan en est un exemple notable avec des formes comme "cimer" (merci), "c’est pas oim" (c'est pas moi), "chelou" (louche), "relou" (lourd), "chanmé" (méchant), ou encore l'expression "j’ai pas 2h par jour pour mes veuch’" (cheveux). D'autres variations morphologiques incluent l'utilisation de déterminants genre spécifiques comme "un/une chips", "un/une prout", ou encore "le/la wifi" [7](#page=7).
#### 2.3.3 Variation syntaxique
La syntaxe, qui régit l'ordre des mots et la construction des phrases, est aussi sujette à variation. Des exemples incluent l'emploi de "aller à la toilette" versus "aller aux toilettes", ou encore "en rue" versus "dans la rue" [7](#page=7).
#### 2.3.4 Variation lexicale
La variation lexicale, qui concerne le vocabulaire, est très répandue et se manifeste par de nombreux régionalismes. Des projets comme "Le français de nos régions" (Avanzi et al. 2016) documentent ces différences. Les pages 8 à 11 présentent des cartes illustrant la variation lexicale selon les régions, notamment pour des expressions signifiant "C'est... bien.". Un exemple célèbre de variation lexicale est la distinction entre "pain au chocolat" et "chocolatine" [10](#page=10) [11](#page=11) [12](#page=12) [7](#page=7) [8](#page=8) [9](#page=9).
> **Example:** La variation lexicale pour désigner un "sandwich" peut être très marquée selon les régions francophones. Au Québec, on pourrait parler de "sandwich", tandis qu'en France, on pourrait entendre des termes comme "croque-monsieur" (pour un sandwich chaud), ou d'autres expressions régionales.
> **Tip:** Pour mieux comprendre la variation linguistique, essayez de noter les différences de vocabulaire ou de prononciation entre les personnes de différentes régions que vous rencontrez. Cela vous aidera à réaliser que la "norme" est une construction sociale et que la richesse d'une langue réside aussi dans sa diversité.
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# Facteurs influençant la variation linguistique
La manière dont une personne parle est influencée par une multitude de facteurs interdépendants, incluant des éléments régionaux, sociaux et situationnels. Ces facteurs façonnent les choix linguistiques des locuteurs, menant à une diversité d'expressions au sein d'une même langue [14](#page=14).
### 3.1 Variation régionale
La variation linguistique régionale se manifeste à deux niveaux: entre différents pays partageant une même langue, et au sein d'un même pays. Cette dernière est de plus en plus étudiée grâce à l'émergence des sciences participatives, notamment via les réseaux sociaux [15](#page=15).
#### 3.1.1 Dialectes et accents
Les spécificités dialectales affectent l'ensemble des aspects d'une langue, tels que la prononciation, le vocabulaire, les tournures grammaticales et les fonctions pragmatiques. L'accent, quant à lui, se concentre plus spécifiquement sur la prononciation, incluant le rythme, la prononciation des phonèmes, l'accentuation et la mélodie de la parole (prosodie) [16](#page=16).
#### 3.1.2 Sources des variations régionales
Les variations régionales trouvent leurs origines dans plusieurs facteurs :
* **Traces d'anciennes normes du français:** Le français s'est implanté à différents moments historiques dans diverses régions, et les zones périphériques tendent à être plus conservatrices dans leur usage linguistique. Un exemple notable est l'usage de "septante" et "nonante" pour soixante-dix et quatre-vingt-dix, ainsi que des expressions comme "il fait cru" pour indiquer un temps froid et humide [15](#page=15) [17](#page=17) [18](#page=18).
* **Emprunts aux langues de contact:** Les interactions avec d'autres langues entraînent des emprunts lexicaux et structuraux. Par exemple, l'influence du néerlandais peut se traduire par des constructions comme "Je ne sais pas marcher" pour signifier "Je ne peux pas marcher". On observe également la prononciation de consonnes sourdes en fin de mot, typique des langues wallonne et picarde, comme dans "les Belches" ou "fromach'" [17](#page=17).
* **Innovations locales:** De nouvelles formes linguistiques émergent également en lien avec des réalités politiques, administratives ou culturelles propres à une région. Des termes comme "le syndic" ou "le bourgmestre" pour désigner un maire, ou des expressions liées aux coutumes locales comme "la macrale", illustrent ces innovations [17](#page=17) [28](#page=28).
#### 3.1.3 Distinction entre langue et dialecte
La distinction entre deux variétés comme étant des dialectes d'une même langue ou des langues distinctes est complexe et repose sur plusieurs critères :
* **Critère de l'intelligibilité mutuelle:** Si les locuteurs des deux variétés se comprennent mutuellement, elles peuvent être considérées comme des dialectes [21](#page=21).
* **Critères culturels, politiques et historiques:** Souvent, des facteurs sociaux, politiques et historiques jouent un rôle prépondérant, comme l'illustre la célèbre citation: "Une langue est un dialecte avec une armée et une marine". Des exemples comme le chinois (mandarin et cantonais), le serbo-croate (divisé en quatre langues officielles), ou encore l'hindi et l'ourdou, démontrent la prédominance de ces facteurs sur la seule intelligibilité mutuelle [21](#page=21).
### 3.2 Facteurs sociaux
Les facteurs sociaux englobent l'âge, le genre, le niveau socioéconomique et l'ethnicité, chacun contribuant à la variation linguistique [14](#page=14) [22](#page=22).
#### 3.2.1 Niveau socioéconomique
Le niveau socioéconomique exerce une double influence sur la parole :
1. **Influence par l'éducation:** Un statut socioéconomique particulier peut être associé à des niveaux ou des types d'éducation spécifiques, qui à leur tour façonnent la manière de parler [23](#page=23).
2. **Influence par l'identification de groupe:** Les locuteurs utilisent la langue pour s'identifier à certains groupes sociaux et se distancier d'autres [23](#page=23).
**Exemple : La prononciation du /r/ dans les grands magasins new-yorkais**
William Labov, pionnier de la linguistique variationniste, a étudié la prononciation du /r/ en fin de mot (rhotique vs non-rhotique) dans trois grands magasins de New York, représentant différents niveaux socioéconomiques: Saks (élevé), Macy's (moyen) et Klein (bas). Ses recherches ont montré que la variante rhotique était plus fréquente dans les magasins de statut élevé, tandis que la variante non-rhotique était associée aux classes socioéconomiques plus basses. Labov a observé une augmentation de la prononciation rhotique lorsque les employés étaient sollicités une seconde fois pour répéter l'information, suggérant une adaptation à un contexte perçu comme plus formel et prestigieux [24](#page=24) [25](#page=25).
| Magasin | % de /r/ dans "floor" (prononciation décontractée) | % de /r/ dans "floor" (prononciation attentive) |
| :------ | :------------------------------------------------- | :----------------------------------------------- |
| Saks | 63 | 64 |
| Macy’s | 44 | 61 |
| Klein | 8 | 18 |
#### 3.2.2 Âge
Les locuteurs plus jeunes et plus âgés ne s'expriment pas de la même manière, une différence qui peut être attribuée à des changements linguistiques en cours ou à des usages propres à un groupe d'âge. Il est crucial de distinguer un changement linguistique (une évolution constante dans le temps) d'un phénomène linguistique lié à l'âge (qui apparaît à un moment donné de la vie d'un individu puis diminue ou disparaît). Cette distinction n'est pas toujours aisée en pratique [26](#page=26).
**Exemples de variation selon l'âge :**
* Usage de formes standard selon l'âge [27](#page=27).
* Usage du marqueur "like" selon l'âge [27](#page=27).
#### 3.2.3 Genre
Les différences linguistiques liées au genre sont généralement moins le reflet de différences biologiques que des rôles sociaux attribués aux hommes et aux femmes. Dans les sociétés occidentales, on observe souvent que les femmes tendent à utiliser davantage de formes linguistiques standard que les hommes, et ce, dès l'enfance. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène, notamment le fait que les femmes, historiquement considérées comme socialement "inférieures", peuvent faire des efforts inconscients pour s'aligner sur des groupes perçus comme plus prestigieux, ou encore qu'elles sont perçues comme les "gardiennes de la société" et cherchent à transmettre les formes linguistiques associées aux groupes élites à leurs enfants. Inversement, des formes non-standard peuvent être associées à la masculinité [29](#page=29).
#### 3.2.4 Facteurs ethniques et identitaires
L'appartenance ethnique peut influencer la manière de parler, souvent en lien avec les langues ou dialectes associés à un groupe ethnique particulier. Le facteur identitaire joue également un rôle crucial, reflétant la volonté de s'identifier ou de se distancier d'un groupe ethnique à travers l'usage linguistique [30](#page=30).
**Exemples :**
* **African-American English:** Caractérisé par l'absence du "-s" à la troisième personne du singulier ("He need to get a book"), l'absence de l'auxiliaire "be" ("John going to the store"), et la double négation ("I haven’t done nothing") [30](#page=30).
* **Chicano English:** Inclut la topicalisation ("To talk about myself, it’s easy for me"), des emprunts lexicaux ("abuela"), et l'utilisation du participe passé au lieu du passé simple ("I seen Ramon in front of Sally’s house") [30](#page=30).
### 3.3 La fonction des sociolectes : appartenance et distinction
Les sociolectes, c'est-à-dire les variétés linguistiques associées à des groupes sociaux spécifiques, jouent un rôle fondamental dans la manière dont les locuteurs marquent leur appartenance à un groupe et se distinguent des autres. L'adoption d'innovations linguistiques issues d'un groupe peut renforcer la solidarité interne. Cependant, l'usage d'un sociolecte peut aussi être un facteur d'exclusion, particulièrement lorsqu'il est utilisé dans des contextes formels comme le milieu scolaire ou professionnel [31](#page=31).
> **Tip:** La variation linguistique est un outil puissant de distinction sociale, permettant à un groupe de locuteurs de définir et d'affirmer son identité collective [31](#page=31).
William Labov a souligné que "Tout groupe de locuteurs d’une langue X qui se considère comme une unité sociale formée tend à exprimer sa solidarité interne en favorisant les innovations linguistiques qui le distinguent de tous ceux qui n’appartiennent pas au groupe" [31](#page=31).
### 3.4 Facteurs situationnels
Les facteurs situationnels, tels que le registre de langue utilisé, influencent également la manière dont une personne parle. Le registre varie en fonction du contexte de communication, de l'interlocuteur et du but de l'interaction, entraînant des adaptations dans le vocabulaire, la grammaire et la prononciation [14](#page=14).
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# Dialectologie perceptive et stéréotypes associés aux accents
La dialectologie perceptive étudie comment les locuteurs perçoivent et jugent les différentes variétés de leur langue, en examinant les représentations sociales et les stéréotypes liés aux accents régionaux [33](#page=33).
### 4.1 Principes de la dialectologie perceptive
Cette branche de la dialectologie s'intéresse à la manière dont les locuteurs évaluent les différentes variétés linguistiques de leur communauté. Les enquêtes en dialectologie perceptive impliquent souvent de demander aux participants de réaliser plusieurs tâches [33](#page=33):
* **Cartographie des variétés:** Associer des régions géographiques spécifiques à des manières de parler particulières [33](#page=33).
* **Jugement de proximité:** Évaluer le degré de ressemblance entre une variété régionale et leur propre variété linguistique [33](#page=33).
* **Jugement de qualité:** Évaluer les variétés selon plusieurs critères, tels que leur degré de correction linguistique, leurs qualités esthétiques et les caractéristiques personnelles supposées des locuteurs [33](#page=33).
> **Tip:** La dialectologie perceptive révèle souvent un décalage entre les jugements intuitifs des locuteurs et leur capacité réelle à différencier des accents sur la base d'enregistrements audio. Cela met en évidence le rôle des représentations sociales préexistantes [34](#page=34).
### 4.2 L'exemple du français : une étude de cas
Une étude menée par Kuiper en 1999 illustre les principes de la dialectologie perceptive en se concentrant sur le français parlé dans diverses régions francophones. L'enquête a interrogé 74 locuteurs parisiens sur le français parlé dans 24 régions de France, de Belgique et de Suisse [34](#page=34).
Les résultats ont montré des hiérarchies de jugement variables selon les critères :
* **Correction linguistique:** Le français considéré comme le plus correct provenait de l'Île-de-France et de Tours, suivi par d'autres régions de France, puis par la Bretagne, la Lorraine, la Provence et l'Alsace, et enfin par la Belgique et la Suisse [34](#page=34).
* **Critère de beauté:** La Provence a été jugée la plus belle variété, souvent associée à un cadre de vacances positif [34](#page=34).
Cette étude a également souligné le caractère subjectif des réponses. Les informateurs pouvaient avoir une opinion négative intuitive sur les locuteurs d'une région, même s'ils n'étaient pas capables de distinguer objectivement leurs accents à partir d'enregistrements [34](#page=34).
> **Tip:** L'opinion négative envers les locuteurs des variétés périphériques, par rapport aux locuteurs de la variété considérée comme "standard", peut engendrer de l'insécurité linguistique chez ces derniers [34](#page=34).
### 4.3 Accents et stéréotypes
Les accents régionaux sont souvent associés à des stéréotypes qui influencent la perception de leurs locuteurs. Ces stéréotypes peuvent concerner des traits de personnalité, l'intelligence, le niveau socio-économique ou même des caractéristiques physiques, indépendamment de la réalité linguistique de la variété parlée. L'étude mentionnée a mis en évidence comment des connotations culturelles (comme l'association de la Provence aux vacances) peuvent influencer positivement la perception esthétique d'un accent. Inversement, des jugements négatifs sur la correction ou la beauté d'un accent peuvent être le reflet de représentations sociales stéréotypées plutôt que d'une évaluation objective de la langue [33](#page=33) [34](#page=34) [35](#page=35).
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
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| Sociolinguistique | Domaine d'étude qui analyse les liens entre la langue et la société, en mettant l'accent sur la variation linguistique interne aux langues. |
| Variation linguistique | L'existence de différences systématiques au sein d'une même langue, qui peuvent être régionales, sociales, situationnelles, ou liées à l'âge ou au genre. |
| Dialecte | Une variante géographique d'une langue, souvent associée à une région spécifique (ex. le français de Belgique). |
| Sociolecte | Une variété de langage caractérisée par un groupe social défini par une variable telle que l'âge, le genre ou le niveau socioéconomique. |
| Idiolecte | La manière de parler singulière et propre à chaque individu. |
| Variété standard | Une variété linguistique souvent associée au prestige, au pouvoir, aux médias et à l'enseignement, souvent perçue comme 'correcte'. |
| Phonétique | Étude des sons du langage humain et de leur production, transmission et perception. |
| Phonologie | L'étude des systèmes de sons dans une langue donnée, c'est-à-dire la manière dont les sons sont organisés et utilisés pour distinguer les mots. |
| Morphologie | La branche de la linguistique qui étudie la structure interne des mots et comment ils sont formés. |
| Syntaxe | L'étude des règles qui régissent la combinaison des mots pour former des phrases dans une langue. |
| Lexical | Relatif au vocabulaire d'une langue, incluant les mots et leurs significations. |
| Accent | Spécificités de la prononciation d'une langue, incluant le rythme, la prononciation des phonèmes, l'accentuation et la mélodie de la parole (prosodie). |
| Rhotique | Désigne les langues ou variétés où le son /r/ est prononcé, notamment en fin de mot ou devant une consonne. |
| Non-rhotique | Désigne les langues ou variétés où le son /r/ n'est généralement pas prononcé en fin de mot ou devant une consonne. |
| Linguistique variationniste | Branche de la sociolinguistique qui étudie la variation linguistique dans le but de comprendre et d'expliquer les modèles de changement linguistique. |
| Dialectologie perceptive | Domaine d'étude qui examine comment les locuteurs perçoivent, jugent et catégorisent les différentes variétés de leur langue et les stéréotypes qui leur sont associés. |