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Summary
# Contexte géographique et climatique de l'Équateur
L'Équateur, pays d'Amérique du Sud, présente une diversité géographique et climatique remarquable due à sa position équatoriale et à son relief marqué, particulièrement les Andes, ce qui influence sa biodiversité et ses ressources naturelles [1](#page=1) [2](#page=2).
### 1.1 Repères généraux sur l'Équateur
L'Équateur compte environ 18 millions d'habitants, avec Quito comme capitale et deuxième ville la plus peuplée après Guayaquil. Son PIB par habitant s'élève à environ 6 600 dollars américains, ce qui est inférieur à la moyenne sud-américaine d'environ 11 500 dollars américains. L'Indice de Développement Humain (IDH) est de 0,765, proche de la moyenne sud-américaine de 0,762. L'IDH prend en compte le PIB par habitant, la scolarisation et l'espérance de vie. L'Équateur est un pays à revenu intermédiaire, dépendant de ses ressources naturelles [1](#page=1).
> **Tip:** Comprendre la dépendance de l'Équateur aux ressources naturelles est crucial pour analyser les conflits socio-environnementaux, comme celui lié à la mine Mirador [1](#page=1).
### 1.2 Les climats en Amérique du Sud et en Équateur
L'Amérique du Sud se caractérise par une grande diversité climatique, incluant les climats équatorial, tropical, montagnard, de savane, désertique, froid, ainsi que des zones d'étagement dans les Andes. L'Équateur, en raison de sa position dans la zone intertropicale et de son relief andin élevé, possède plusieurs climats distincts [1](#page=1) [2](#page=2).
#### 1.2.1 Climat équatorial
Ce climat se retrouve dans la partie orientale de l'Équateur, en Amazonie. Il est caractérisé par des températures chaudes toute l'année, des pluies abondantes et très régulières, ainsi qu'une forte humidité. Cette combinaison favorise une forêt dense et une biodiversité exceptionnelle. Les sols y sont fragiles et sensibles à la déforestation, un aspect important dans le contexte des conflits miniers [1](#page=1).
> **Idée clé:** La mine Mirador est située dans une zone de transition entre les Andes et l'Amazonie, fortement influencée par le climat équatorial [1](#page=1).
#### 1.2.2 Climat tropical
Présent dans les zones de piémont et certaines régions basses, le climat tropical est également chaud toute l'année mais se distingue par deux saisons marquées: une saison humide et une saison sèche. Les pluies y sont moins continues que sous climat équatorial, et cette alternance nette a un impact sur l'agriculture et les cultures saisonnières. Ces zones abritent des biomes comme le Cerrado brésilien, une savane tropicale qui a subi d'importantes transformations pour l'agriculture et les pâturages [1](#page=1).
> **Idée clé:** Le climat tropical, avec son alternance saisonnière, façonne les paysages et les activités humaines dans certaines régions équatoriennes [1](#page=1) [2](#page=2).
#### 1.2.3 Climat montagnard et étagement
Le climat montagnard, particulièrement important dans l'Équateur en raison de la présence des Andes, se caractérise par un changement climatique progressif avec l'altitude, appelé étagement. À mesure que l'on monte en altitude, la température diminue, entraînant des variations dans la végétation, les sols et les activités humaines. Les Andes créent ainsi des étages de végétation distincts, permettant à un même pays de présenter des forêts tropicales chaudes, des forêts de montagne, des zones froides et des sommets enneigés. Des exemples comme les "Andes vertes" vénézuéliennes, les villes d'altitude comme La Paz en Bolivie (3 600 mètres), ou l'Altiplano (3 600 à 4 000 mètres) illustrent cette diversité [2](#page=2).
> **Idée clé:** L'Équateur possède une diversité climatique exceptionnelle pour sa taille, principalement due aux Andes, où le climat et la végétation varient considérablement avec l'altitude [2](#page=2).
> **Résumé pour carte mentale des climats:**
> * Climat équatorial: pluie toute l'année → Amazonie [1](#page=1).
> * Climat tropical: saison sèche / saison humide [1](#page=1).
> * Climat montagnard: étagement (changement du climat, végétation, sols, activités humaines avec l'altitude) → Andes [2](#page=2).
> * Cette diversité conduit à une biodiversité extrême, des ressources variées, une vulnérabilité environnementale et des tensions autour des ressources minières [2](#page=2) [3](#page=3).
### 1.3 Reliefs de l'Équateur
Le relief de l'Équateur est dominé par la Cordillère des Andes, une chaîne de montagnes de 7 000 km de long et environ 200 km de large. Cette région est très instable, sujette au volcanisme, aux glissements de terrain et aux séismes. Ces conditions imposent aux activités humaines et aux infrastructures, y compris minières, de s'adapter aux pentes et aux risques naturels. Des plateaux d'altitude, comme l'Altiplano (jusqu'à 4 000 mètres) où se trouve le lac Titicaca, et des villes d'altitude telles que La Paz (3 600 mètres), témoignent de la présence de hauts plateaux andins [3](#page=3).
> **Idée clé:** Le relief andin, malgré ses défis, n'empêche pas une forte présence humaine, ce qui est pertinent pour comprendre les populations autochtones des Andes et de l'Amazonie [3](#page=3).
L'Équateur et l'Amérique du Sud présentent également d'autres paysages remarquables tels que le Salar d'Uyuni en Bolivie (plus grand désert de sel, réserve de lithium) le désert d'Atacama au Chili (zone hyper-aride riche en cuivre) et le Cerrado brésilien (savane tropicale menacée). Cette concentration de ressources minières est étroitement liée à la géologie et aux types de paysages de la région [3](#page=3).
### 1.4 L'Amazonie et le bassin versant de l'Amazone
L'Amazonie est la plus vaste forêt équatoriale du monde et un réservoir mondial de biodiversité et d'eau douce. Son climat équatorial (pluie et chaleur) rend ses sols fragiles, sensibles à l'érosion et à la pollution rapide. Le bassin versant de l'Amazone, le plus grand du monde, inclut le fleuve Amazone (plus long du monde, avec plus de 7 000 km) et ses affluents, ainsi que tous les versants qui y dirigent l'eau. Le fleuve Amazone a un débit exceptionnel d'environ 200 000 mètres cubes par seconde, le plus puissant au monde [3](#page=3) [4](#page=4).
> **Essentiel pour le cours:** La mine Mirador se situe sur le flanc andin, dans une zone d'où l'eau s'écoule vers l'Amazone. Toute pollution minière risque donc d'être transportée dans l'ensemble du bassin amazonien [4](#page=4).
Certaines zones minières se développent dans des "bassins d'effondrement", des zones où la croûte terrestre s'est affaissée, créant de vastes cuvettes propices aux dépôts sédimentaires, à l'accumulation de ressources (pétrole, minerais) et à la formation de fleuves. Ces bassins sont souvent riches en métaux, y compris autour de Mirador [4](#page=4).
### 1.5 Un espace naturellement riche et convoité
L'Équateur est l'un des pays les plus biodives de la planète, abritant une biodiversité exceptionnelle dans ses Andes, son Amazonie, ses zones tropicales et côtières. Un hectare de biodiversité équatorienne peut équivaloir à toute la biodiversité de l'Europe. Cette richesse naturelle se traduit par une grande variété de ressources, suscitant une forte convoitise internationale, notamment de la part de la Chine et des États-Unis. Cette richesse est à la fois un atout majeur et une source de conflits, en particulier dans le secteur minier [4](#page=4).
> **Résumé final de la Partie I pour carte mentale:**
> * Climats: équatorial, tropical, montagnard [1](#page=1) [2](#page=2).
> * Reliefs: Andes, plateaux, zones sèches, salars [3](#page=3).
> * Amazonie: biodiversité, eau, fragilité [3](#page=3) [4](#page=4).
> * Bassin versant: Amazone, pollution, risques [4](#page=4).
> * Ressources naturelles: cuivre, argent, or, lithium [3](#page=3) [4](#page=4).
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# L'économie équatorienne : extractivisme et rôle de la Chine
L'économie équatorienne est fortement structurée par un modèle extractiviste axé sur les matières premières, avec une influence croissante de la Chine en tant que partenaire économique clé [5](#page=5).
### 2.1 Structure générale de l'économie équatorienne
L'économie de l'Équateur se caractérise par une forte dépendance à l'égard des matières premières. Le pays exporte principalement des ressources naturelles telles que le cuivre, l'or, l'argent et le pétrole, ainsi que des produits agricoles comme la banane, le cacao et le café. En contrepartie, l'Équateur importe des produits manufacturés, des machines, des technologies et des biens industriels [5](#page=5).
#### 2.1.1 Le modèle extractiviste
L'extractivisme constitue le modèle économique fondamental de l'Équateur, impliquant l'extraction et l'exportation de ressources naturelles sans une transformation locale significative, ce qui engendre une dépendance économique. Ce modèle est répandu dans toute l'Amérique du Sud, remontant historiquement à la période coloniale. Il met l'accent sur l'extraction et l'exportation de minerais, de pétrole et de produits agricoles, et est souvent associé à des conflits sociaux et environnementaux [5](#page=5).
> **Exemple:** Des exemples régionaux de ce modèle incluent l'exploitation du cuivre au Chili, de l'or au Pérou, du lithium en Bolivie et l'exploitation agricole et minière au Brésil. Les mines Mirador et Yanacocha sont citées comme faisant partie de ce même modèle [5](#page=5).
### 2.2 Les ressources minières en Équateur
L'Équateur possède une richesse géologique considérable, particulièrement dans la zone andine-amazonienne, grâce à la chaîne des Andes. Le pays dispose de gisements importants de cuivre, d'or et d'argent, ainsi que de dépôts plus modestes de molybdène, de zinc et d'antimoine [5](#page=5) [6](#page=6).
#### 2.2.1 Production minière nationale
Bien que l'Équateur compte moins de mines par rapport à des pays comme le Pérou ou le Chili, ses gisements sont particulièrement riches, attirant ainsi les entreprises étrangères. La mine Mirador représente la plus grande exploitation minière du pays. Elle est responsable d'environ 40 % de la production nationale d'argent et de 45 % de la production nationale de cuivre [6](#page=6).
### 2.3 L'importance économique de la mine Mirador
La mine Mirador, une exploitation de 3 000 hectares, a débuté sa production en 2019. Elle génère environ 400 emplois directs et se distingue par sa production à grande échelle de cuivre, d'argent et d'or. Il s'agit de la première mine de cuivre industrielle du pays et elle est considérée comme un projet stratégique pour le gouvernement équatorien [6](#page=6).
> **Paradoxe:** Un paradoxe notable est que la mine Mirador rapporte davantage à la Chine qu'à l'Équateur, avec un faible nombre d'emplois locaux et une présence significative d'expatriés chinois [6](#page=6).
### 2.4 Le rôle de la Chine dans l'économie équatorienne
La Chine est devenue le partenaire économique numéro un de l'Équateur, remplaçant progressivement les États-Unis qui occupaient cette position il y a vingt ans. On observe une augmentation considérable des investissements chinois dans le secteur extractiviste équatorien [6](#page=6).
#### 2.4.1 Motivations de l'intérêt chinois
L'intérêt de la Chine pour l'Équateur est motivé par plusieurs facteurs: un besoin massif de cuivre pour son industrie, la demande d'argent pour l'électronique et d'or, la recherche de sécurité d'approvisionnement en matières premières, et une stratégie globale d'expansion en Amérique du Sud [6](#page=6).
#### 2.4.2 Contrôle chinois sur l'extraction
Les entreprises chinoises exercent un contrôle significatif sur l'extraction des ressources en Équateur. Elles contrôlent environ la moitié de la production de cuivre et un tiers de la production d'argent du pays. La mine Mirador, par exemple, est la propriété de l'entreprise chinoise Ecuacorriente S.A. Bien que la Chine verse un loyer pour l'exploitation, la quasi-totalité des bénéfices repart en Chine, avec peu de retombées locales [7](#page=7).
> **Idée clé:** Le modèle économique actuel voit le pays extraire des ressources, la Chine en profiter, tandis que les populations locales subissent les conséquences [7](#page=7).
### 2.5 Emplois et retombées économiques locales
Le problème central de l'extractivisme en Équateur réside dans le faible nombre d'emplois locaux qualifiés générés par les projets miniers. Ces projets emploient de nombreux expatriés chinois, et les bénéfices environnementaux sont souvent surpassés par la création d'emplois limitée [7](#page=7).
#### 2.5.1 Conséquences sur le développement local
Cette situation entraîne peu de développement local, génère de la frustration au sein des populations habitant les zones d'exploitation, et contribue au renforcement des conflits socio-environnementaux [7](#page=7).
> **Synthèse "Économie":** L'économie équatorienne est caractérisée par un modèle extractiviste, avec des exportations de matières premières et des importations de produits manufacturés. La mine Mirador est le principal gisement du pays. La Chine est un acteur majeur par ses investissements et son contrôle. Le manque d'emplois locaux et les tensions qui en découlent font de ce modèle économique une source de conflits socio-environnementaux [7](#page=7).
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# La mine de cuivre Mirador : caractéristiques et acteurs
Ce résumé détaille la mine de cuivre Mirador, en abordant sa localisation, ses dimensions, les métaux extraits, les acteurs impliqués ainsi que les raisons de sa sensibilité environnementale et sociale.
### 3.1 Localisation et contexte géographique
La mine Mirador est située dans le sud-est de l'Équateur, dans la province de Zamora-Chinchipe. Elle se trouve à proximité de la frontière avec le Pérou. Sa localisation est stratégique car elle se situe dans une zone de transition entre les Andes et l'Amazonie, une région écologique fragile. Cette zone est caractérisée par une richesse minérale importante, la présence de nombreux cours d'eau susceptibles de transporter des polluants, et une biodiversité élevée qui rend les impacts environnementaux potentiels graves [8](#page=8).
### 3.2 Caractéristiques du projet
Le projet Mirador est relativement récent mais de grande ampleur. L'exploitation a débuté en 2019, faisant de Mirador la plus grande mine du pays et la première mine industrielle de cuivre d'Équateur. Elle est principalement exploitée en mine à ciel ouvert, une méthode plus destructrice pour les sols [8](#page=8).
Les métaux extraits sont le cuivre, qui constitue la ressource principale, l'argent, représentant environ 40 % de la production nationale, et l'or, présent en moindre quantité mais important en valeur [8](#page=8).
### 3.3 Dimensions et effectifs
Le site minier s'étend sur une superficie d'environ 3 000 hectares. Il déclare environ 400 emplois. Cependant, la proportion d'emplois locaux est faible, avec une forte présence de travailleurs chinois. Ce manque d'emplois locaux est identifié comme un moteur du conflit social associé au projet [8](#page=8).
### 3.4 Acteurs impliqués
Plusieurs acteurs sont impliqués dans le projet Mirador, chacun avec des intérêts souvent opposés, ce qui constitue la base du conflit socio-environnemental [9](#page=9).
#### 3.4.1 Acteur principal
L'acteur principal est Ecuacorriente S.A. (ECSA), une entreprise chinoise qui détient la concession minière et perçoit les bénéfices principaux du projet [8](#page=8).
#### 3.4.2 Acteur étatique
Le gouvernement équatorien est un acteur étatique important. Ses objectifs incluent la croissance économique, l'entrée de devises et le remboursement de la dette. Le gouvernement est souvent accusé de privilégier l'investissement étranger au détriment des populations locales [8](#page=8).
#### 3.4.3 Acteurs locaux et autochtones
Les peuples autochtones, notamment les Shuar (ou Jivaros), sont historiquement présents dans ou autour de la zone minière. Ces populations constituent les principaux opposants à l'exploitation minière [9](#page=9).
### 3.5 Sensibilité du projet
La mine Mirador est un projet particulièrement sensible pour plusieurs raisons :
* Elle est située dans une zone de biodiversité extrême [9](#page=9).
* Elle se trouve dans un bassin versant, ce qui signifie que la pollution peut être transportée sur de longues distances [9](#page=9).
* La région est habitée par des peuples autochtones [9](#page=9).
* L'espace est sujet à des risques naturels tels que les glissements de terrain, les fortes pluies et un relief instable [9](#page=9).
Le risque majeur identifié est la pollution de l'eau, couplée aux risques d'effondrements et à la perte de terres agricoles [9](#page=9).
### 3.6 Fonctionnement d'une mine à ciel ouvert
Le fonctionnement d'une mine comme Mirador suit plusieurs étapes principales [9](#page=9):
1. Extraction du minerai en surface par un décapage massif du sol [9](#page=9).
2. Traitement du minerai pour séparer les métaux des roches [9](#page=9).
3. Utilisation de produits chimiques tels que le cyanure et les métaux lourds [9](#page=9).
4. Stockage des résidus dans des digues à résidus [9](#page=9).
Un risque permanent associé à ces digues est leur rupture, qui pourrait entraîner une catastrophe écologique [9](#page=9).
> **Example:** La rupture du barrage de Bento Rodrigues au Brésil en 2015, qui a entraîné la destruction d'un village et la pollution d'un fleuve, sert d'illustration de ce qui pourrait arriver à Mirador [9](#page=9).
### 3.7 Raisons de l'acceptation du projet par l'Équateur
L'Équateur a accepté le projet Mirador en raison de plusieurs facteurs [9](#page=9):
* Le besoin urgent d'investissements étrangers [9](#page=9).
* La recherche d'un modèle de croissance rapide [9](#page=9).
* La perception que les revenus miniers dépassent ceux de l'agriculture traditionnelle à court terme [9](#page=9).
* Les propositions de la Chine, incluant des infrastructures, des financements, des prêts et de la main-d'œuvre [9](#page=9).
L'idée clé est que le pays échange ses ressources naturelles contre un financement, mais cela se fait au prix d'un niveau de risque élevé [9](#page=9).
**Mots clés:** Mine à ciel ouvert, cuivre, argent, or, 2019, ECSA, gouvernement équatorien, Shuar, biodiversité, bassin versant, risques naturels, pollution de l'eau, digues à résidus [8](#page=8) [9](#page=9).
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# Impacts environnementaux et sociaux de la mine Mirador
L'exploitation minière de Mirador engendre des conséquences environnementales et sociales considérables, affectant les écosystèmes sensibles de l'Amazonie équatorienne et les populations locales, notamment autochtones.
### 4.1 Impacts environnementaux de la mine Mirador
La mine Mirador est l'une des plus polluantes d'Équateur en raison de son mode d'extraction à ciel ouvert, de l'usage de produits chimiques, de sa localisation en zone amazonienne sensible et de la proximité de cours d'eau dans une région de fortes pluies, favorisant la dispersion de la pollution [10](#page=10).
#### 4.1.1 Déforestation et destruction des sols
L'extraction à ciel ouvert entraîne le décapage de milliers d'hectares de forêt tropicale, entraînant la disparition des sols, la perte d'humus, l'érosion et des glissements de terrain. Les sols tropicaux, peu fertiles sans la couverture forestière, subissent une dégradation irréversible, s'effondrant rapidement en savane dégradée plutôt que de repousser comme une forêt tempérée [10](#page=10).
#### 4.1.2 Consommation massive d'eau
Les opérations minières sont de grandes consommatrices d'eau, nécessaire au lavage, à la dissolution et à la séparation des métaux. Cette consommation crée une concurrence directe avec l'agriculture, l'irrigation, les besoins vitaux des populations et les écosystèmes aquatiques. Il existe un risque de raréfaction et de captation de l'eau au profit de l'entreprise minière [10](#page=10).
#### 4.1.3 Pollution chimique
Les produits utilisés et rejetés lors de l'extraction incluent des métaux lourds, du cyanure, des boues toxiques et des déchets miniers concentrés en arsenic, plomb et mercure. Le mécanisme de contamination implique l'extraction produisant des boues stockées dans des digues; une rupture potentielle de ces digues entraînerait une pollution brutale. Le risque majeur est la contamination du bassin versant amazonien [10](#page=10) [11](#page=11).
#### 4.1.4 Risque de rupture des barrages miniers
Le risque de rupture des barrages de boues toxiques est une préoccupation majeure. L'exemple de Bento Rodrigues au Brésil en 2015 illustre la gravité de ces catastrophes: la rupture d'un barrage a provoqué une coulée toxique qui a détruit un village et pollué un fleuve sur plus de 500 kilomètres, causant une catastrophe écologique majeure. La situation à Mirador présente un risque similaire [11](#page=11).
#### 4.1.5 Impacts sur la biodiversité
L'Amazonie, un des hotspots mondiaux de biodiversité, est particulièrement affectée. La pollution entraîne la mortalité aquatique et la disparition d'espèces. La destruction des habitats naturels et la fragmentation des corridors écologiques conduisent à une perte de biodiversité irréversible [11](#page=11).
#### 4.1.6 Impacts sur les terres agricoles
Les sols pollués par l'exploitation minière voient leur fertilité baisser, rendant des zones autrefois agricoles stériles. Cela prive les populations de leurs moyens de subsistance et l'exploitation minière entre en concurrence directe avec l'agriculture, devenant un moteur de conflits sociaux [11](#page=11).
> **Tip:** La relation entre la déforestation, l'érosion irréversible, la consommation et la pollution de l'eau, ainsi que les rejets de polluants comme le cyanure et les métaux lourds, sont des points clés à retenir pour comprendre l'impact environnemental global. Le risque de rupture de barrage, illustré par le cas de Bento Rodrigues, est un exemple concret de catastrophe potentielle [11](#page=11).
### 4.2 Impacts sociaux de la mine Mirador
L'exploitation de Mirador entraîne des déplacements de populations, des conflits avec les peuples autochtones, des mobilisations sociales, de la répression et des questions d'injustice sociale et de rôle de l'État [12](#page=12) [13](#page=13).
#### 4.2.1 Déplacements forcés et perte de villages
Plusieurs communautés ont été expulsées pour faire place à la mine, entraînant la démolition ou le déplacement de villages, d'écoles et d'infrastructures. Le village de San Marcos est un exemple marquant, son déplacement impliquant la suppression de son église, ce qui revêt une forte symbolique. La mine prend la place de l'habitat humain, modifiant le sens du territoire [12](#page=12).
#### 4.2.2 Les populations autochtones Shuar
Le peuple Shuar, peuple autochtone amazonien habitant la zone depuis avant l'arrivée des mineurs, possède une culture et une territorialité ancestrales et a une longue histoire de résistance. Leurs territoires ancestraux étant la zone d'exploitation minière, ils subissent une perte de terres, entraînant une perte de culture, d'économie et d'identité. Le conflit est à la fois territorial, symbolique et écologique, faisant de Mirador un conflit culturel autant qu'économique [12](#page=12).
#### 4.2.3 Mobilisations sociales
Des manifestations répétées, incluant des blocus routiers, des marches et des grèves régionales, témoignent de la forte contestation contre les projets miniers, particulièrement dans les zones autochtones. Le soulèvement indigène de 1990 est une référence essentielle, constituant la plus grande mobilisation de l'histoire équatorienne et alimentant la résistance actuelle contre Mirador [12](#page=12) [13](#page=13).
#### 4.2.4 Répression et assassinats d’opposants
Les acteurs anti-mine sont victimes de pressions, de répression et parfois de violences physiques. L'assassinat de José Tendetza, un leader Shuar opposé à la mine, retrouvé mort en 2014, est un exemple et un symbole clé de la violence qui accompagne ce conflit [13](#page=13).
#### 4.2.5 Questions d'inégalités et d'injustice sociale
Les populations locales ne bénéficient pas des richesses minières, avec peu d'emplois créés pour les habitants, et les profits sont majoritairement transférés vers la Chine. Les bénéfices économiques sont très centralisés, sans redistribution significative, ce qui engendre un conflit basé sur le déséquilibre entre les bénéfices et les impacts [13](#page=13).
#### 4.2.6 Le rôle de l'État dans le conflit
L'État équatorien autorise les concessions minières, soutient les entreprises et expulse les populations si nécessaire, mais protège peu les communautés locales et privilégie l'économie au détriment de l'écologie. L'État agit ainsi à la fois comme arbitre et comme acteur du problème [13](#page=13).
> **Example:** Le déplacement du village de San Marcos, entraînant la perte de son église, illustre la destruction du tissu social et des symboles culturels des communautés locales sous l'effet de l'expansion minière. De même, l'assassinat d'un leader Shuar comme José Tendetza met en lumière la répression violente subie par les opposants au projet [12](#page=12) [13](#page=13).
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# Le conflit socio-environnemental lié à l'extractivisme en Amérique du Sud
Le conflit socio-environnemental lié à l'extractivisme en Amérique du Sud incarne la tension entre les intérêts économiques de l'exploitation des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes et des droits des populations locales [14](#page=14).
### 5.1 La mine Mirador : une étude de cas de conflit socio-environnemental
Le conflit entourant la mine Mirador en Équateur est un exemple complexe d'opposition entre des intérêts économiques d'extraction et des préoccupations sociales et environnementales [14](#page=14).
#### 5.1.1 Nature du conflit socio-environnemental
Un conflit socio-environnemental est défini comme un désaccord lié à l'extraction d'une ressource naturelle dans un espace habité, entraînant des effets irréversibles sur l'écosystème. Il englobe des dimensions territoriales, écologiques, identitaires et économiques [14](#page=14).
#### 5.1.2 Acteurs impliqués dans le conflit de Mirador
Plusieurs acteurs aux intérêts divergents sont présents dans le conflit de Mirador :
* **L'État équatorien**: Il accorde les concessions minières, soutient le projet Mirador et vise le développement économique, l'acquisition de devises et l'attraction d'investissements étrangers. L'idée clé est que pour l'État, la mine représente la croissance économique [14](#page=14).
* **L'entreprise minière chinoise (ECSA)**: Elle détient la concession de Mirador et bénéficie principalement de l'extraction du cuivre et de l'argent. Elle emploie peu de main-d'œuvre locale, privilégiant ses propres travailleurs. Pour la Chine, la mine représente une ressource stratégique [14](#page=14).
* **Les populations locales / paysannes**: Elles subissent la perte de terres agricoles, la pollution de l'eau et une baisse du rendement agricole, tout en bénéficiant peu de la mine, ce qui génère une frustration sociale. Pour eux, la mine constitue une menace quotidienne [14](#page=14).
* **Les peuples autochtones (Shuar)**: Ils sont parmi les plus affectés, défendant leur territoire ancestral et se mobilisant depuis longtemps contre les projets miniers. Pour eux, la mine symbolise une destruction culturelle [15](#page=15).
* **Les ONG, défenseurs des droits et éco-activistes**: Ils soutiennent les communautés locales, dénoncent la pollution et les violations territoriales, et jouent un rôle crucial pour rendre le conflit visible aux niveaux national et international [15](#page=15).
#### 5.1.3 Raisons de la persistance du conflit
Le conflit à Mirador perdure en raison de plusieurs causes profondes :
* **Conflit d'intérêts irréconciliable**: L'État et l'entreprise minière visent les profits et la croissance, tandis que les peuples autochtones et les ONG défendent le territoire, l'eau, la culture et l'agriculture [15](#page=15).
* **Asymétrie de pouvoir**: L'État et l'entreprise minière disposent de moyens considérables (armée, lois, capital), face aux populations autochtones qui s'appuient sur le territoire et la légitimité historique [15](#page=15).
* **Impacts irréversibles**: La pollution, la déforestation et la destruction culturelle rendent le conflit non négociable pour les habitants. Il n'existe pas de compromis satisfaisant, ce qui alimente la continuité du conflit [15](#page=15).
#### 5.1.4 Formes concrètes du conflit
Le conflit se manifeste par des manifestations, des blocages, des grèves régionales, des affrontements avec les forces de l'ordre, des assassinats ciblés (comme celui de José Tendetza), et la criminalisation des opposants par des poursuites et des menaces. Le conflit devient ainsi violent, au-delà de la sphère administrative [15](#page=15).
#### 5.1.5 Logique du conflit à Mirador
La logique du conflit peut être simplifiée comme suit: Ressources minières → convoitise économique → exploitation à grande échelle → pollution et déplacement de populations → résistances et luttes autochtones → répression et tensions → conflit durable [15](#page=15).
### 5.2 Étude de cas comparée : la mine Yanacocha au Pérou
La mine Yanacocha au Pérou, l'une des plus grandes mines d'or d'Amérique latine, présente de nombreux parallèles avec le conflit de Mirador [16](#page=16).
#### 5.2.1 Présentation générale de Yanacocha
Située dans le nord du Pérou, près de Cajamarca, Yanacocha est exploitée par une multinationale (Newmont Mining et partenaires) et produit jusqu'à environ 100 tonnes d'or par an. Contrairement à Mirador qui extrait principalement du cuivre et de l'argent, Yanacocha se concentre sur l'or. Le métal différent n'empêche pas des impacts similaires [16](#page=16).
#### 5.2.2 Importance économique pour le Pérou
Yanacocha est une source majeure de devises et d'exportations, intégrée au modèle extractiviste péruvien. Quinze pour cent du territoire péruvien est sous concession minière, exerçant une pression territoriale énorme. Le Pérou est l'un des pays les plus miniers au monde et, par conséquent, l'un des plus conflictuels [16](#page=16).
#### 5.2.3 Impacts environnementaux à Yanacocha
Les impacts environnementaux sont similaires à ceux de Mirador: pollution des eaux de montagne, présence de métaux lourds et de cyanure dans les sols, risques de rupture de digues à résidus, déforestation en altitude et dégradation de l'agriculture due à la contamination de l'eau. La nature fragile et les mines agressives posent les mêmes problèmes [16](#page=16).
#### 5.2.4 Impacts sociaux et conflits à Yanacocha
Les populations locales ne bénéficient pas des richesses extraites, avec une faible redistribution, une dégradation des terres agricoles et une pollution de l'eau source de misère rurale. Les conflits sociaux sont majeurs, incluant protestations, marches, blocages, interventions policières violentes et criminalisation des leaders locaux. Le conflit minier au Pérou est l'un des plus violents d'Amérique du Sud [17](#page=17).
#### 5.2.5 Le projet Conga et le massacre de Bagua
Le projet Conga, une extension de Yanacocha, a déclenché une contestation massive, des manifestations régionales, des grèves longues et des blocages, menant à des tensions extrêmes avec l'intervention de l'État. Le projet a été gelé mais pas abandonné, maintenant une pression sur les populations [17](#page=17).
Le massacre de Bagua en 2009, où 33 manifestants autochtones ont été tués lors d'une intervention policière contre des concessions minières, représente un tournant violent dans la question minière au Pérou et est un symbole de la brutalité de la répression minière [17](#page=17).
### 5.3 Comparaison entre Mirador et Yanacocha
Bien que Mirador et Yanacocha soient situés dans des pays différents et extraient des métaux distincts (cuivre à Mirador, or à Yanacocha), elles partagent un même modèle économique extractiviste et des types de conflits similaires [18](#page=18).
#### 5.3.1 Points communs entre Mirador et Yanacocha
* **Ressources et exploitation**: Exploitation à grande échelle, utilisation de produits toxiques (cyanure, métaux lourds), forte consommation d'eau entraînant une concurrence avec l'agriculture [18](#page=18).
* **Impacts environnementaux**: Pollution des eaux et des sols, déforestation, destruction des habitats, risques de rupture de digues [18](#page=18).
* **Acteurs et conflits**: Opposition entre l'État et les multinationales d'une part, et les populations locales, autochtones et les ONG d'autre part. Déplacements forcés, tensions et criminalisation [18](#page=18).
* **Bénéfices économiques inégalement répartis**: Les profits vont aux entreprises étrangères, peu d'emplois locaux sont créés, et la redistribution aux habitants est très faible. Les logiques sont identiques: ressources extraites, populations expulsées, environnement détruit [18](#page=18).
#### 5.3.2 Points distincts entre Mirador et Yanacocha
| Critère | Mirador | Yanacocha |
| :------------------- | :---------------------------------------- | :------------------------------------------- |
| Métal principal | Cuivre, Argent | Or |
| Acteur dominant | Chine (ECSA) | Multinationale (US) |
| Début d'exploitation | 2019 | Années 90 |
| Territoire minier | Moins vaste mais stratégique | 15% du territoire péruvien en concession |
| Conflit symbolique | Terres Shuar, déplacement San Marcos | Bagua (33 morts), Projet Conga gelé |
| Situation | Projet en plein développement | Projet Conga arrêté, mines actives |
#### 5.3.3 Conclusion partielle sur les mines
Ces mines sont le reflet d'un modèle extractiviste continental où l'Amérique du Sud fonctionne comme un réservoir de matières premières pour les acteurs internationaux. Les conflits sont durables en raison des impacts culturels, territoriaux et écologiques [18](#page=18) [19](#page=19).
### 5.4 L'extractivisme en Amérique du Sud et ses liens
Le modèle extractiviste en Amérique du Sud (ADS) s'appuie sur l'exploitation de ressources stratégiques comme les mines (cuivre, or, lithium, argent) et l'agriculture d'exportation (soja, élevage). L'économie est basée sur l'extraction et l'exportation, avec peu de transformations locales, créant une dépendance économique continue [19](#page=19).
#### 5.4.1 Qui profite de ce modèle ?
Les bénéfices de ce modèle sont inégalement répartis: l'ADS bénéficie de la croissance et de la réduction des dettes, tandis que les entreprises étrangères réalisent d'énormes profits sur les ressources. Les populations locales, quant à elles, subissent la majorité des pertes. Les gagnants ne sont pas ceux qui subissent les impacts, d'où la récurrence des conflits [19](#page=19).
#### 5.4.2 Exemples d'autres sites extractivistes
D'autres sites en Amérique du Sud suivent la même logique extractiviste, générant des tensions sociales et écologiques :
* Mine Mirador (Équateur) : Cuivre, Argent
* Mine Yanacocha (Pérou) : Or
* Mine d'Atacama (Chili) : Cuivre
* Salar d'Uyuni (Bolivie): Lithium [20](#page=20).
#### 5.4.3 Origines et héritages historiques
Ces modèles extractivistes ont des racines historiques profondes, marquées par l'héritage de la colonisation et l'extraction des richesses dès le XVIe siècle. Le modèle économique actuel est un prolongement de cette logique coloniale, passant de "l'extraction et la colonisation" hier à "l'extractivisme et la mondialisation" aujourd'hui [20](#page=20).
#### 5.4.4 Pourquoi ces conflits vont continuer ?
Les conflits socio-environnementaux liés à l'extractivisme sont appelés à perdurer en raison de plusieurs facteurs :
* **Ressources limitées**: Les ressources naturelles ne sont pas infinies [20](#page=20).
* **Demande mondiale croissante**: La demande technologique (batteries, industrie) ne cesse d'augmenter [21](#page=21).
* **Dépendance des États**: Les États dépendent des revenus de l'extraction, ce qui pousse à des exploitations multipliées [21](#page=21).
* **Résistances grandissantes**: Les populations et les ONG intensifient leurs actions de résistance [21](#page=21).
L'Amérique du Sud est donc destinée à être un terrain majeur de conflits miniers à l'avenir [21](#page=21).
### 5.5 Synthèse globale
La mine Mirador incarne l'extractivisme actuel en Équateur, tandis que Yanacocha au Pérou illustre les conflits anciens et persistants liés à l'or. Ces exemples, mis en perspective avec l'héritage colonial, révèlent les tensions sous-jacentes du continent sud-américain entre ses ressources, son histoire et les luttes contemporaines [21](#page=21).
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Extractivisme | Modèle économique basé sur l'extraction et l'exportation de ressources naturelles, souvent au détriment de la transformation locale et entraînant des impacts socio-environnementaux importants. |
| Bassin versant | Ensemble du territoire drainé par un fleuve et ses affluents, où toute pollution peut être transportée sur une grande distance. |
| Biodiversité | Ensemble des différentes formes de vie (plantes, animaux, micro-organismes) présentes dans un écosystème donné, d'une richesse exceptionnelle en Équateur. |
| Métaux lourds | Éléments chimiques (comme le plomb, le mercure, l'arsenic) toxiques pour l'environnement et la santé humaine, souvent rejetés par les activités minières. |
| Cyanure | Composé chimique très toxique utilisé dans certaines industries, notamment minières, pour l'extraction de métaux précieux comme l'or. |
| Mine à ciel ouvert | Méthode d'exploitation minière qui consiste à retirer la roche en surface, entraînant une destruction significative des sols et des paysages. |
| Digue à résidus | Structure construite pour contenir les déchets solides et liquides issus du traitement des minerais, présentant un risque de rupture et de pollution. |
| Peuples autochtones | Communautés indigènes qui habitent un territoire depuis des générations, possédant une culture, une identité et des liens ancestraux avec leur environnement. |
| IDH (Indice de Développement Humain) | Indicateur composite qui combine le PIB par habitant, l'espérance de vie et le niveau de scolarisation pour mesurer le développement d'un pays. |
| Écosystème | Ensemble formé par une communauté d'organismes vivants et leur environnement physique, avec lequel ils interagissent. |
| Fragmentation des corridors écologiques | Interruption des liaisons entre différentes zones naturelles, empêchant la migration des espèces et réduisant leur viabilité. |
| Criminalisation des opposants | Processus par lequel les personnes qui s'opposent à des projets (souvent industriels ou miniers) sont poursuivies en justice ou réprimées par les autorités. |
| Concession minière | Autorisation accordée par un État à une entreprise pour explorer et exploiter des ressources minières sur un territoire donné. |
| Colonisation | Période historique d'occupation et d'exploitation de territoires par une puissance étrangère, dont les impacts économiques et sociaux perdurent. |
| Ressources stratégiques | Matières premières essentielles pour le développement industriel et technologique d'un pays ou d'une économie mondiale. |
| Assymétrie de pouvoir | Déséquilibre dans les capacités d'influence et de négociation entre différents acteurs, où l'État et les grandes entreprises disposent de plus de moyens que les populations locales. |
| Vulnérabilité environnementale | Susceptibilité d'un écosystème ou d'un territoire à subir des dommages à la suite d'impacts naturels ou anthropiques. |
| Étagement | Changement progressif des conditions climatiques, de la végétation et des sols en fonction de l'altitude, particulièrement marqué dans les Andes. |
| Lithu m | Métal alcalin léger, essentiel pour les batteries modernes, dont d'importants gisements se trouvent dans les salars d'Amérique du Sud. |
| Colonisation | Période historique d'occupation et d'exploitation de territoires par une puissance étrangère, dont les impacts économiques et sociaux perdurent. |