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Summary
# Les origines et l'invention de la photographie
Voici une synthèse sur les origines et l'invention de la photographie, prête pour un examen.
## 1\. Les origines et l'invention de la photographie
L'invention de la photographie au XIXe siècle a marqué un tournant décisif dans la représentation du monde, passant de l'art pictural à une technique d'enregistrement visuel d'une précision inédite, donnant naissance à de nouveaux procédés et à des débats esthétiques [1](#page=1) [2](#page=2).
### 1.1 Les prémices de la photographie
#### 1.1.1 Premières expérimentations et l'héliographie de Niépce
Avant que la photographie ne devienne publique en 1839, des inventeurs exploraient déjà les moyens d'enregistrer des images lumineuses. Joseph Nicéphore Niépce est reconnu pour avoir réalisé la plus ancienne photographie conservée au monde en 1827, une héliographie intitulée "Point de vue de Gras à Saint-Loup-de-Varennes". Son objectif initial était de reproduire des gravures, mais ses travaux ont ouvert la voie à la photographie [1](#page=1).
#### 1.1.2 Louis Daguerre et le développement du daguerréotype
Louis Daguerre, homme de spectacle et intéressé par les phénomènes lumineux, s'est associé à Niépce dans le but de faire progresser l'héliographie. Après la mort de Niépce en 1833, Daguerre s'est approprié les avancées et a perfectionné son propre procédé, le daguerréotype [1](#page=1).
Le daguerréotype, annoncé au public en janvier 1839, consistait en une plaque de métal recouverte d'une couche d'argent sensible à la lumière, utilisée dans une "camera obscura". Ce procédé permettait d'obtenir une image en quelques minutes (environ 10 à 15 minutes). Les premières photographies obtenues étaient d'une exactitude et d'une définition remarquables, amenant les contemporains à les observer à la loupe pour apprécier les détails. Le daguerréotype produisait un négatif direct, une image miroitante et très détaillée [1](#page=1).
##### 1.1.2.1 La reconnaissance officielle et la diffusion du daguerréotype
La chambre des députés a accordé une rente à Daguerre pour la transmission de son procédé au monde, à l'exception de l'Angleterre, marquant ainsi le début d'une nouvelle profession. La mise en vente de la chambre photographique a eu lieu durant l'été 1839, engendrant un commerce autour de cette nouvelle technologie. Arago a joué un rôle dans la description et la diffusion du procédé [1](#page=1) [3](#page=3).
##### 1.1.2.2 L'esthétique et la perception du daguerréotype
Initialement, les daguerréotypes étaient comparés à des tableaux, des écrans miroitants. L'idée était que les objets naturels se reproduiraient parfaitement sur l'image, suscitant le concept d'images "Acheiropoietes" (images non faites de main d'homme). Des scientifiques comme Léon Foucault ont utilisé le procédé pour photographier des objets, comme une grappe de raisin [3](#page=3).
Les portraits réalisés en daguerréotype étaient particulièrement appréciés pour leur exactitude, leur précision et la finesse des détails, notamment le regard intense des sujets. Cependant, malgré cette qualité technique, peu de critiques d'art se sont penchés sur les qualités artistiques, les rendus ou la maîtrise de la composition [3](#page=3).
#### 1.1.3 Les autres inventeurs et procédés émergents
D'autres inventeurs travaillaient simultanément sur des procédés photographiques, témoignant de l'émergence simultanée de l'idée photographique [1](#page=1).
* **William Henry Fox Talbot**: En 1833, lors d'un voyage de noces, Talbot fut frustré de ne pas pouvoir dessiner avec la "camera lucida" et souhaita que l'image projetée puisse être enregistrée. Il expérimenta sur papier pour créer un négatif, une tentative d'enregistrer une image de l'intérieur de sa maison. Son procédé, le calotype, fut breveté le 8 février 1841, nécessitant un paiement pour son utilisation [2](#page=2) [5](#page=5).
* **Hippolyte Bayard**: En 1839, Bayard mit au point un procédé de "positif direct" sur papier, permettant d'obtenir une image positive sans passer par un négatif. Inspiré par des mises en scène macabres de la morgue de Paris, il accompagnait ses photographies de textes explicatifs. Les images qu'il présenta à l'Académie des Beaux-arts furent jugées intéressantes d'un point de vue esthétique [2](#page=2) [4](#page=4).
* **Hercule Florence**: Au Brésil, Florence envisageait la photographie pour la reproduction d'images et l'étiquetage de produits pharmaceutiques [2](#page=2).
> **Tip:** Il est important de noter qu'il y avait une véritable "guerre entre plusieurs inventeurs" à cette époque, chacun cherchant à développer et à faire reconnaître son propre procédé photographique [1](#page=1).
### 1.2 Les procédés en concurrence et leurs caractéristiques
Entre 1827 et 1890, la photographie a considérablement évolué. L'idée fondamentale de la photographie comme trace et comme témoignage de l'existence a émergé [2](#page=2).
#### 1.2.1 Le daguerréotype : avantages et inconvénients
Le daguerréotype présentait des avantages indéniables en termes de précision et de détail. Cependant, il souffrait de plusieurs défauts majeurs [1](#page=1) [3](#page=3):
* **Caractère inversé droite/gauche**: Les images étaient inversées, ce qui pouvait être corrigé par l'ajout d'un miroir à 45 degrés face à l'objectif, réfléchissant l'image une première fois et donc deux fois au total [4](#page=4).
* **Non reproductibilité**: Chaque daguerréotype était une pièce unique, ce qui limitait sa diffusion [4](#page=4).
* **Manque de couleur**: Les images étaient en noir et blanc, bien que certains aient tenté de les coloriser avec des pigments [4](#page=4).
* **Critiques esthétiques**: L'exactitude jugée parfois "laide" en a fait un contre modèle pour certains peintres [3](#page=3) [4](#page=4).
Malgré ces défauts, le procédé est devenu commercial et a connu une période de succès avant d'être parfois méprisé par la critique dans les années 1840 [3](#page=3).
#### 1.2.2 Le calotype et la photographie sur papier
Les photographies sur papier, comme le calotype, offraient des caractéristiques différentes, perçues comme plus artistiques par certains :
* **Qualités esthétiques**: Elles possédaient des qualités de teintes, des relations entre l'avant-plan et l'arrière-plan, et une douceur plus grande que le daguerréotype. L'usage du papier donnait un aspect un peu flou, rappelant les estampes mais sans être fait de main d'homme [4](#page=4) [5](#page=5).
* **Reproductibilité**: L'avantage majeur du calotype était sa reproductibilité, permettant de produire de multiples exemplaires à partir d'un seul négatif. C'est ce principe qui s'imposera à long terme [5](#page=5).
* **Fixation des négatifs**: Un défi rencontré par les premiers photographes était de bien fixer les négatifs pour éviter leur altération sous l'effet de la lumière [5](#page=5).
Les appareils photo de cette période étaient généralement construits sur le même modèle: un boîtier en bois avec une lentille, et une partie mobile pour ajuster la mise au point. La chambre noire était essentielle pour installer la plaque sensible [5](#page=5).
> **Tip:** La photographie sur papier est devenue le lieu de l'art photographique, attirant davantage les photographes aspirant au statut d'artistes. Des photographes comme David Octavius Hill et Robert Adamson sont connus pour leurs séries de portraits sur papier [5](#page=5).
#### 1.2.3 Le débat sur la nature de l'image photographique
La perception initiale du daguerréotype comme une reproduction parfaite de la nature a suscité le concept d'images "Acheiropoietes", des images non faites par la main de l'homme. Cette idée a alimenté le débat sur le statut de la photographie, entre art et science, et son rapport à la réalité [3](#page=3).
> **Example:** La "Nature morte" réalisée par Daguerre, conservée par la Société Française de Photographie, a suscité un débat quant à savoir si elle avait été réalisée en intérieur ou en extérieur, illustrant la complexité de l'interprétation des premières photographies [3](#page=3).
### 1.3 L'impact et l'évolution de la photographie
L'invention de la photographie a bouleversé la manière d'immortaliser le monde, offrant une alternative au dessin. Elle a posé les bases d'une nouvelle profession et a influencé l'art visuel, devenant un témoignage de l'existence et un outil d'exploration de l'histoire urbaine et de la société. L'évolution des procédés, notamment la reproductibilité du calotype, a assuré son avenir face aux limitations du daguerréotype [2](#page=2) [5](#page=5).
* * *
# L'esthétique et la reconnaissance de la photographie comme art
La reconnaissance de la photographie comme forme d'art a été un processus long et débattu, marqué par des comparaisons avec la peinture, le développement de différentes techniques esthétiques et la lutte pour sa légitimation au sein des institutions artistiques [11](#page=11) [12](#page=12) [13](#page=13) [14](#page=14) [15](#page=15) [17](#page=17) [4](#page=4) [5](#page=5) [7](#page=7).
### 2.1 Les débats esthétiques entourant le daguerréotype et le calotype
Dès leurs débuts, le daguerréotype et le calotype ont suscité des jugements esthétiques divergents [4](#page=4).
#### 2.1.1 Le daguerréotype : exactitude et limitations
Le daguerréotype, procédé de photographie sur plaque d'argent, était souvent critiqué pour son "laid exactitude" et son caractère inversé droite/gauche. Son absence de couleurs était également un point faible, bien que des tentatives de coloration avec des pigments aient été réalisées. Il a pu servir de contre-modèle pour les peintres en raison de sa précision parfois jugée excessive ou "nue" . L'utilisation d'une chambre photographique avec miroir a permis de résoudre le problème de l'inversion de l'image dans certains cas [4](#page=4).
#### 2.1.2 Le calotype : douceur, reproductibilité et "autre monde"
La photographie sur papier, notamment le calotype développé par William Henry Fox Talbot, a rapidement été perçue comme offrant des qualités esthétiques supérieures au daguerréotype. Elle se distinguait par des teintes plus douces, une meilleure gestion des relations entre avant-plan et arrière-plan, et une douceur générale qui la rendait "beaucoup plus artiste" et utilisable de manière plus fine. L'avantage majeur du calotype était sa reproductibilité: la possibilité d'obtenir de multiples exemplaires à partir d'un négatif unique. Cette capacité de diffusion a finalement assuré sa prédominance à long terme, malgré les difficultés techniques initiales de fixation des négatifs. Le calotype a été associé à un imaginaire plus flou, rappelant l'estampe, et a permis l'émergence de l'art photographique, étant davantage mobilisé par les photographes aspirant au statut d'artistes [4](#page=4) [5](#page=5).
> **Tip:** La différence fondamentale entre le daguerréotype et le calotype réside dans leur nature: le daguerréotype produit une image unique et positive directe, tandis que le calotype génère un négatif papier à partir duquel plusieurs positifs peuvent être tirés, ouvrant la voie à la diffusion et à la reproductibilité [5](#page=5).
### 2.2 Les efforts pour légitimer la photographie en tant que forme d'art
La légitimation de la photographie comme art a impliqué des réflexions théoriques, des comparaisons avec la peinture et une intégration progressive dans les institutions artistiques.
#### 2.2.1 L'influence de la peinture et la théorie du sacrifice
De nombreux photographes désireux d'affirmer le caractère artistique de leur travail étaient initialement peintres ou formés à la peinture. Ils connaissaient les règles de composition picturale et s'inspiraient des genres et des techniques de la peinture [11](#page=11) [14](#page=14) [7](#page=7).
La "théorie du sacrifice", enseignée aux Beaux-Arts, a joué un rôle crucial. Cette théorie prônait de ne pas tout reproduire littéralement, mais de sacrifier les détails moins importants pour privilégier l'instant, le mouvement et la position des corps. Les photographes ont appliqué ce principe à leur art, estimant que la photographie devait privilégier l'importance structurelle de l'image pour le spectateur, plutôt qu'une précision absolue [7](#page=7) [9](#page=9).
#### 2.2.2 Les théoriciens et les critiques d'art
Dès le début des années 1850, les premiers journaux dédiés à la photographie ont accueilli des critiques d'art tels qu'Ernest Lacan et Francis Wey, qui ont contribué à théoriser la photographie et à défendre son statut artistique. Leur analyse était souvent influencée par la manière dont on regardait la peinture [11](#page=11) [12](#page=12) [7](#page=7).
> **Tip:** L'analyse de la photographie par les critiques d'art de l'époque était fortement imprégnée de leurs habitudes d'analyse de la peinture, ce qui a modelé les premiers discours sur l'esthétique photographique [12](#page=12).
#### 2.2.3 L'institutionnalisation de la photographie artistique
La création de sociétés photographiques, comme la Société française de photographie fondée en 1854, a joué un rôle dans la promotion de la photographie en tant qu'art. Ces sociétés rassemblaient amateurs et professionnels, défendant les ambitions artistiques et scientifiques de la discipline [12](#page=12).
Les expositions photographiques, notamment lors des Expositions Universelles à partir de 1851, ont été des lieux de présentation importants, bien que la photographie ait d'abord été souvent exposée aux côtés de produits industriels plutôt qu'à ceux des Beaux-Arts. La Société française de photographie a organisé des expositions photographiques artistiques tous les deux ans pour promouvoir cette idée [12](#page=12).
#### 2.2.4 Le refus et la reconnaissance progressive dans les Salons
Malgré ces efforts, les photographes ont rencontré une forte résistance pour être exposés dans les Salons des Beaux-Arts, un refus qui a duré une dizaine d'années pour des figures comme Gustave Le Gray et Nadar. En 1859, Baudelaire, dans son texte "Le public moderne et la photographie", a placé la photographie dans une salle marginale, soulignant sa position encore précaire [12](#page=12) [18](#page=18).
#### 2.2.5 Le rôle des photographes-artistes et leurs techniques
Des photographes comme Gustave Le Gray ont défendu l'idée que le photographe pouvait devenir un artiste par l'expression d'un "goût des sentiments" dans le choix du sujet. Ils considéraient l'appareil photographique comme un instrument au maniement du quel l'artiste se trouvait, sans différence majeure avec l'instrument du peintre [13](#page=13).
Certains photographes ont utilisé des techniques innovantes pour atteindre une qualité artistique :
* **Photomontage et retouche:** Gustave Le Gray est connu pour ses photomontages combinant différents négatifs pour créer des images parfaites, comme la superposition de ciels et de mers. La retouche des négatifs était également pratiquée [14](#page=14).
* **Reprise des genres picturaux:** La photographie s'est approprié les genres picturaux, comme les scènes de genre pour représenter la vie des familles, les émotions et l'intimité du foyer. Charles Nègre, par exemple, a photographié les petits métiers de Paris et produit des scènes de genre [14](#page=14) [15](#page=15).
* **Tableaux vivants:** L'inspiration des tableaux vivants, issus du théâtre et consistant à reproduire des tableaux, a également influencé certains photographes, comme Oscar Rejlander [16](#page=16).
* **La "vérité du rendu":** Face aux accusations de trahison de l'essence de la photographie par la manipulation, certains photographes ont défendu la "vérité du rendu" plutôt que la "vérité de la réalité" \] [17](#page=17).
> **Example:** L'œuvre de Gustave Le Gray, notamment ses photographies de marine, illustre la capacité de combiner des négatifs pour créer des images d'une qualité impossible à obtenir autrement à l'époque, remettant en question la notion de pureté photographique [14](#page=14).
### 2.3 La photographie comme modèle pour les peintres et l'influence mutuelle
L'arrivée de la photographie a non seulement cherché sa place dans le monde de l'art, mais a également profondément modifié la manière dont la peinture était perçue et pratiquée [17](#page=17).
#### 2.3.1 La photographie libérant la peinture
La photographie a pu libérer les peintres de la contrainte de la reproduction fidèle de la réalité. Elle a offert un gain de temps significatif, notamment par le marché de la photo de modèles nus développé dès les années 1850. Des peintres célèbres, tels que Delacroix, ont demandé à des photographes de réaliser des poses de modèles pour leurs œuvres [17](#page=17) [18](#page=18).
#### 2.3.2 La peinture comme précurseur et source d'inspiration
Avant même l'apparition de la photographie, la peinture avait développé une précision et une exactitude de détail qui peuvent être considérées comme pré-photographiques. Des peintres comme Meissonnier recherchaient une exactitude méticuleuse, et certaines œuvres, reproduites en noir et blanc, pouvaient donner une "impression photographique troublante" \] [18](#page=18).
La relation entre la peinture et la photographie a été une source d'inspiration mutuelle. Les peintres ne se contentaient pas de copier les photographies; ils s'en inspiraient et certains devenaient eux-mêmes photographes [17](#page=17) [18](#page=18).
#### 2.3.3 Les réactions critiques face à l'influence photographique
Malgré cette influence réciproque, des figures comme Charles Baudelaire ont exprimé une profonde inquiétude quant au rôle de la photographie vis-à-vis de la peinture. Baudelaire craignait que la photographie, en se faisant passer pour de l'art, n'écrase la peinture et l'imagination, la considérant comme une industrie qui devait rester "la servante des arts" et être cantonnée à la documentation. Il voyait dans l'exactitude matérielle et l'entrée de l'industrie dans le domaine de l'art un danger [18](#page=18).
> **Example:** Le texte de Baudelaire lors du Salon de 1859 reflète une tension entre l'appréciation du réalisme par le public moderne et l'idéal artistique de la peinture, percevant la photographie comme une menace délétère pour la créativité [18](#page=18).
* * *
# La photographie comme témoignage historique et outil de reportage
Voici un résumé du sujet "La photographie comme témoignage historique et outil de reportage" basé sur les pages fournies.
## 3\. La photographie comme témoignage historique et outil de reportage
L'utilisation de la photographie a révolutionné la manière dont l'histoire est documentée et rapportée, offrant une trace visuelle directe des événements, des catastrophes, des guerres et de la vie sociale, posant ainsi les fondations du photojournalisme [18](#page=18) [19](#page=19) [20](#page=20) [21](#page=21) [22](#page=22) [23](#page=23) [27](#page=27) [28](#page=28) [2](#page=2).
### 3.1 Des origines à la reconnaissance comme témoignage
Les premières explorations de la photographie, menées par des pionniers comme Talbot, Hercule Florence et Bayard, visaient à enregistrer l'image projetée, transformant le dessin en un médium plus direct. L'invention de la photographie a offert une alternative au dessin pour immortaliser des moments et des lieux, se positionnant comme une trace indéniable de l'existence. L'idée que la photographie soit un témoignage est apparue clairement, attestant de la réalité d'un événement ou d'une situation. Les contemporains du XIXe siècle ont dû apprendre à lire ces nouvelles images, y décelant des indices sur l'histoire urbaine et la vie de la ville, comme le démontre la photographie du Boulevard du Temple par Louis Daguerre [19](#page=19) [2](#page=2).
> **Tip:** La notion de "trace" est fondamentale pour comprendre la photographie comme témoignage. L'image photographique, par sa nature même, enregistre ce qui était présent devant l'objectif à un instant T.
### 3.2 La photographie face à la peinture : Rivalité et fécondation croisée
À l'origine, la précision de la peinture, comme celle de Meissonnier, était déjà une forme de "pré-photographie" dans sa recherche de détails. La photographie et la peinture se sont mutuellement nourries; Delacroix, par exemple, a fait appel à Eugène Durieu pour réaliser des poses de modèles. Cependant, cette proximité a suscité des inquiétudes, notamment chez Baudelaire, qui craignait que la photographie, perçue comme une industrie, n'envahisse le domaine de l'art et n'étouffe l'imagination. Il plaidait pour que la photographie se limite à la documentation, une vision exprimée dans son texte du Salon de 1859 [18](#page=18).
### 3.3 La photographie au service de l'histoire et de la presse
La photographie a progressivement été reconnue comme un outil précieux pour l'histoire, bien que les historiens n'aient pas toujours immédiatement adopté ce nouveau médium. Des événements majeurs, comme les attentats, ont vu circuler rapidement des photographies prises par des amateurs, suivies le lendemain par celles de la presse. La photographie a acquis un usage mémoriel, servant à laisser une trace et à commémorer ce qui est voué à disparaître [18](#page=18) [19](#page=19).
Michel Frizot avance que "toute photographie est de l'histoire". Il la décrit comme "un miroir qui se souvient" un médium capable d'enregistrer la réalité visible et de conserver des traces du passé. Bien qu'ancrée dans le réel, la photographie s'est parfois inspirée des genres picturaux du passé, notamment pour les images de ruines [19](#page=19).
> **Tip:** La formule "un miroir qui se souvient" encapsule bien la fonction mémorielle de la photographie. Elle ne se contente pas de refléter le présent, mais conserve une empreinte du passé.
#### 3.3.1 La naissance du photo reportage
La première révolution de 1848 et les événements qui s'ensuivirent furent photographiés par des amateurs, comme Eugène Thibault, documentant les barricades. Ces daguerréotypes, reproduits par la presse illustrée sous forme de gravures "d'après photographie", ont acquis une réputation de véracité. L'essor de la presse illustrée, facilité par des techniques comme la similigravure (utilisée dès 1890), a permis une diffusion plus large des images [20](#page=20).
#### 3.3.2 La naissance du reportage de guerre
Les guerres sont devenues un terrain privilégié pour le développement de la photographie historique. La guerre de Crimée (1854-1855) a vu des photographes comme Roger Fenton contacter par des marchands pour documenter le conflit. Bien que Fenton n'ait pas réussi à fixer les batailles, il a produit des portraits d'officiers et des scènes évocatrices, comme "La Vallée de l'ombre de la mort". L'importance du titre et de la légende pour informer sur la photo s'est révélée cruciale. D'autres photographes comme James Robertson ont également couvert la guerre de Crimée, documentant la vie dans les camps plutôt que les combats directs. La photographie de guerre a également été utilisée lors des conquêtes coloniales, capturant la violence, mais souvent avec une volonté d'esthétisation, menant à une banalisation de la violence [20](#page=20) [21](#page=21).
#### 3.3.3 La Commune photographiée
La Commune de Paris (mars 1871) a laissé un corpus photographique notable. De nombreuses photographies de barricades ont été prises, certaines montrant des communards posant devant l'objectif. Bruno Braquehais s'est distingué comme l'un des rares photographes du côté des communards, documentant la chute de la Colonne Vendôme. Les ruines de Paris, conséquences de la Semaine Sanglante, ont été photographiées, souvent vues sous un angle esthétique, rappelant les peintures de ruines antiques, et attirant les "touristes de ruine". Des portraits de communards condamnés, exilés, tués ou prisonniers ont également été réalisés [21](#page=21) [22](#page=22) [23](#page=23).
> **Tip:** Le "montage photographique" a émergé durant cette période, souvent utilisé pour créer des témoignages partisans, cherchant à faire illusion de la réalité tout en racontant une histoire spécifique, comme dans l'"album des crimes de la commune" [23](#page=23).
### 3.4 Photographie documentaire et enquête sociale
Entre 1890 et 1910, la photographie documentaire a pris une importance capitale dans l'enquête sociale. Des quartiers de New York ont été explorés, révélant les conditions de logement, l'entassement, les épidémies et les problèmes d'hygiène, dans le but de mener des réformes sociales. Ces images rares des conditions de vie des immigrants au XIXe siècle ont eu un impact convaincant, influençant la politique. Lewis Hine, par exemple, a accompagné ses photographies de textes pour dénoncer le travail des enfants, luttant contre l'exploitation [27](#page=27) [28](#page=28).
### 3.5 Regards sur le monde et archives
La photographie a servi à rapporter des images du monde, s'inscrivant dans le cadre de l'impérialisme européen et du développement des sciences de l'homme, notamment l'anthropologie. Des photographes ont voyagé dans des régions reculées comme le Sénégal, le Pérou, l'Océanie ou Terre-Neuve, documentant les populations locales et leurs modes de vie, souvent à des fins scientifiques et commerciales. L'exposition des archives de la planète (1909-1931) témoigne de cette ambition de documenter le monde [23](#page=23) [27](#page=27).
### 3.6 Les femmes photographes
Le XIXe siècle, bien que marqué par l'ascension progressive de la photographie, présentait des obstacles pour les femmes photographes. L'accès à la formation artistique était limité, et les femmes étaient souvent cantonnées à des genres photographiques comme le domestique ou le portrait, n'ayant pas le même accès aux modèles nus, par exemple. Cependant, des femmes comme Alexine Tinne ont voyagé et documenté le monde, et de nombreuses autres ont réussi à devenir des photographes reconnues malgré les contraintes institutionnelles et sociales. La redécouverte récente de ces archives révèle une histoire moins centrée sur les figures masculines dominantes [28](#page=28).
* * *
# La diffusion mondiale et les photographies hors d'Europe
Cette section explore l'expansion globale de la photographie au-delà de l'Europe, examinant son adoption et son adaptation dans diverses cultures comme l'Égypte, le Japon et l'Afrique.
### 4.1 L'expansion de la photographie au-delà des frontières européennes
La diffusion de la photographie au XIXe siècle et au début du XXe siècle a marqué un tournant, passant d'une histoire centrée sur l'Europe à une reconnaissance de son imprégnation mondiale. Ce phénomène est intrinsèquement lié à l'impérialisme européen, qui a facilité la transmission des pratiques photographiques vers l'Afrique, l'Asie et d'autres continents [23](#page=23) [25](#page=25) [28](#page=28).
#### 4.1.1 La photographie comme outil de voyage et de connaissance
Grâce à la photographie, il est devenu possible de voyager et de découvrir le monde depuis chez soi. De nombreux photographes européens et américains ont entrepris des voyages pour rapporter des images de pays lointains, reprenant souvent les routes des voyageurs romantiques [24](#page=24) [26](#page=26).
* **Pionniers et destinations:**
* En Égypte, Goupil et Fesquet ont réalisé les premières photographies en 1839 avec le daguerréotype, bien que ces images aient disparu, laissant place à des gravures [24](#page=24) [26](#page=26).
* Girault de Prangey a documenté ses voyages au Maghreb et en Grèce [24](#page=24) [26](#page=26).
* DeForest Fredericks a exploré l'Amérique du Sud dans les années 1840-1850, photographiant notamment les immigrants allemands au Brésil [24](#page=24) [26](#page=26).
* Jules Itier, travaillant pour les douanes, a voyagé au Sénégal et en Chine, ramenant les premières photographies de ce dernier pays en 1844. Il a également visité Singapour, l'Asie de l'Est, Macao et les Philippines entre 1844 et 1846 [24](#page=24) [26](#page=26).
* Le Japon a vu ses premières photographies apparaître vers 1854 [24](#page=24) [26](#page=26).
#### 4.1.2 Missions et voyages officiels
Les missions officielles, souvent initiées par des ministères comme celui des Beaux-Arts, ont joué un rôle crucial dans la diffusion de la photographie à l'étranger. Ces missions visaient la réalisation de cartes, l'exploration scientifique et diplomatique, et les voyageurs emportaient souvent des appareils photographiques [24](#page=24) [26](#page=26).
* **Officiers de marine photographes:** Des officiers de marine, tels que Paul-Émile Miot (1827-1900), ont réalisé des travaux photographiques remarquables aux Antilles, au Sénégal, au Pérou et en Océanie, notamment en Polynésie [24](#page=24) [25](#page=25) [26](#page=26) [27](#page=27).
* Les photographies de Miot, comme celles des habitants de Terre-Neuve en 1857 ou des Mic-Mac en 1859, ont circulé et ont été redécouvertes plus tard, les rapprochant notamment d'expositions sur Gauguin [25](#page=25) [27](#page=27).
* Ses photographies, souvent réalisées à l'objectif collodion, comprenaient des portraits, des paysages et des scènes de vie. Elles étaient diffusées sous forme de cartes de visite, et des albums de voyage témoignent de leur circulation [25](#page=25) [27](#page=27).
* Le Musée de l'Homme a envisagé la création de photothèques par continent pour assister les chercheurs, intégrant des clichés comme celui du jeune roi de Vanouatu par Miot [25](#page=25) [27](#page=27).
* Ces photographies, bien que diffusées à des fins scientifiques et commerciales, ont été longtemps oubliées avant un regain d'intérêt dans les années 1980 [25](#page=25) [27](#page=27).
* **Femmes photographes voyageuses:** Bien que le monde de la photographie de voyage fût majoritairement masculin, la redécouverte récente de femmes photographes a révélé leur participation, souvent aux côtés de leurs maris. Le cas d'Alexine Tinne, une aristocrate hollandaise explorant le Nil avec sa mère, en est un exemple [25](#page=25) [27](#page=27).
#### 4.1.3 La photographie dans les sciences de l'homme et la documentation sociale
Dès 1845, l'anthropologie a reconnu le potentiel de la photographie pour étudier et documenter les individus et le monde [23](#page=23) [26](#page=26).
* **Archives de la Planète (1909-1931):** Ce projet visait à documenter le monde à travers la photographie [25](#page=25) [27](#page=27).
* **La photographie documentaire et l'enquête sociale (1890-1910):** Cette période a vu l'émergence d'une photographie axée sur l'étude des conditions sociales, notamment dans les quartiers de New York.
* Les photographies ont documenté les problèmes de logement, l'entassement, les épidémies et l'hygiène, dans le but de susciter des réformes sociales et une surveillance accrue [27](#page=27).
* Ces images, souvent prises avec un éclairage puissant (flash, poudre de magnésium), avaient un fort pouvoir de conviction et ont influencé les politiques publiques [28](#page=28).
* Des figures comme Lewis Hine ont accompagné leurs photographies de textes pour dénoncer le travail des enfants et combattre l'exploitation [28](#page=28).
#### 4.1.4 L'essor de la photographie au Japon
Le Japon, l'une des dernières grandes civilisations à adopter le daguerréotype, a introduit la chambre noire en 1848, mais le développement de la chimie locale a ralenti son utilisation [29](#page=29).
* **L'ouverture forcée et les premiers photographes:** La mission Perry (1853-1858) a contraint le Japon à s'ouvrir aux Occidentaux. Eliphalet Brown a réalisé des portraits de Japonais lors de cette mission [29](#page=29).
* **L'appropriation locale:**
* En 1857, les Japonais ont réalisé leurs premiers daguerréotypes, appelant la photographie "shashin", signifiant "reflet/copie" et évoquant la pureté et l'exactitude [29](#page=29).
* Les traités signés après 1854 ont ouvert des ports comme Yokohama, attirant de nombreux Américains et Français qui se sont implantés pour le commerce [29](#page=29).
* Des photographes français se sont installés au Japon et leur présence est documentée sur des estampes japonaises [29](#page=29).
* Les missionnaires ont joué un rôle dans l'apprentissage de la photographie aux Japonais, favorisant un échange culturel [29](#page=29).
* **Adaptations stylistiques:**
* Les photographes japonais, comme Renjo qui a ouvert un studio, n'ont pas repris les poses occidentales, privilégiant la simplicité des images avec des fonds de rideaux [29](#page=29).
* Les cadres photographiques étaient souvent simples, en bois, et rangés dans des boîtes en bois [29](#page=29).
* Des photographies montrant des diplomates japonais portant des armes occidentales et des jeunes femmes japonaises dans des meubles occidentaux témoignent des influences culturelles [29](#page=29).
* Le développement de la photographie au Japon a été intense, fascinant les photographes occidentaux par sa vision [29](#page=29).
#### 4.1.5 L'imaginaire occidental du Japon et ses conséquences
La production photographique au Japon a souvent reflété un regard occidental, créant un imaginaire exotique et pittoresque du pays [29](#page=29) [30](#page=30).
* **Exotisation et stéréotypes:**
* Les photographies de rue et de villes étaient moins courantes, privilégiant un imaginaire du Japon tel qu'imaginé par les Occidentaux, souvent teinté de clichés exotiques [29](#page=29).
* L'angle du pittoresque a conduit à une exotisation et une fascination pour certaines représentations [29](#page=29).
* Certaines représentations, comme celles de tatouages japonais (pratique interdite pendant la période Meiji pour des raisons de contrôle social), utilisaient de faux tatouages pour des séances photographiques [30](#page=30).
* La consommation de photographies a mis en avant le sort des femmes japonaises, avec des images érotiques qui auraient été moins courantes en Occident [30](#page=30).
* Des Japonais posant dans des costumes européens, parfois trop grands, ont été utilisés pour ridiculiser la transition du Japon vers l'européanisation [30](#page=30).
#### 4.1.6 Les sources africaines de la photographie
Les sources relatives à la photographie en Afrique sont particulièrement difficiles à retrouver, mais des éléments existent, notamment dans l'Est de l'Afrique et dans les ports où la photo a été utilisée dès la fin du commerce triangulaire [30](#page=30).
* **Les acteurs de la diffusion:**
* Augustus Washington, un Afro-Américain, a photographié en Sierra Leone, bien que peu de traces subsistent de son travail, contrairement aux nombreux photographes blancs [30](#page=30).
* Daniel West, un daguerréotypiste, a vu tout son travail se perdre, à l'exception d'une gravure sur bois [30](#page=30).
* Dès la fin des années 1850, les missionnaires religieux et les explorateurs ont facilité l'entrée de la photographie sur le continent par les côtes, entraînant des échanges et la transmission du savoir-faire [30](#page=30).
* Les affranchis, descendants d'esclaves, ont été des acteurs importants de la diffusion de la photographie en Afrique, notamment des Brésiliens revenus sur la côte Est de l'Afrique (Bénin) [30](#page=30).
* Ces individus cosmopolites, parlant plusieurs langues, ont activement diffusé la photographie [30](#page=30).
* Des photographes comme John P. Decker et Joaque ont été mis en avant lors d'expositions, remettant en question l'idée préconçue que les photographes africains portaient des prénoms blancs [30](#page=30).
> **Tip:** La recherche sur la diffusion mondiale de la photographie révèle comment les pratiques photographiques ont été influencées par les contextes politiques, économiques et culturels, et comment ces pratiques ont été adaptées et transformées par les cultures locales. L'étude des "hors d'Europe" permet de décentrer le récit historique et de comprendre la diversité de l'usage photographique.
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## Erreurs courantes à éviter
* Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
* Portez attention aux formules et définitions clés
* Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
* Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Daguerréotype | Premier procédé photographique commercialisé, utilisant une plaque métallique argentée qui réagit à la lumière pour former une image positive directe. Il était réputé pour sa haute définition mais manquait de reproductibilité. |
| Héliographie | Procédé photographique pionnier développé par Joseph Nicéphore Niépce, considéré comme la plus ancienne photographie conservée au monde. Il s'agissait d'une méthode d'enregistrement de l'image par la lumière sur une plaque. |
| Calotype | Procédé photographique sur papier inventé par William Henry Fox Talbot, créant un négatif à partir duquel plusieurs images positives pouvaient être tirées. Il offrait une plus grande douceur et des teintes plus riches que le daguerréotype. |
| Chambre claire | Instrument optique utilisé pour dessiner, projetant une image sur une feuille de papier, ce qui facilitait la reproduction des formes. Il a inspiré les premiers inventeurs de la photographie. |
| Chambre obscure | Dispositif optique, souvent une pièce ou une boîte, avec une petite ouverture permettant à la lumière de projeter une image inversée sur la surface opposée. C'est le principe de base de la caméra photographique. |
| Photographie positive directe | Un procédé photographique qui produit directement une image positive, sans passer par une étape intermédiaire de négatif. Hippolyte Bayard a développé un tel procédé sur papier. |
| Images Acheiropoïètes | Terme désignant des images qui ne sont pas faites de la main de l'homme, souvent vues comme des manifestations divines ou naturelles. L'idée que la photographie pouvait créer de telles images a fasciné à ses débuts. |
| Spectrre lumineux | L'ensemble des couleurs que la lumière blanche décompose lorsqu'elle passe à travers un prisme. Les scientifiques ont cherché à photographier ce spectre pour comprendre la lumière. |
| Procédé collodion | Un procédé photographique du XIXe siècle utilisant une plaque de verre recouverte de collodion humide, qui permettait d'obtenir des négatifs très fins et d'en tirer de nombreux tirages. Il a marqué une "seconde révolution photographique". |
| Photo-sculpture | Un procédé photographique visant à créer des images en relief, souvent en combinant plusieurs photographies ou en utilisant des techniques spécifiques pour simuler la tridimensionnalité. |
| Stéréoscopie | Technique permettant de créer l'illusion de la profondeur et du relief en présentant deux images légèrement différentes à chaque œil, simulant la vision binoculaire humaine. |
| Tableau vivant | Une scène figée, souvent inspirée de peintures ou d'événements historiques, où des personnes prennent la pose pour recréer une composition artistique. Cette pratique a été reprise en photographie. |
| Montages photographiques | Techniques consistant à combiner plusieurs photographies ou parties de photographies pour créer une image finale qui n'existe pas dans la réalité. Cette pratique a suscité des débats sur l'authenticité. |
| Reportage photographique | La pratique de documenter des événements d'actualité ou des aspects de la société à travers la photographie, souvent publiée dans la presse pour informer le public. |
| Photojournalisme de guerre | L'utilisation de la photographie pour documenter les conflits armés, montrant les conséquences des batailles, la vie des soldats et les paysages ravagés. |
| Commune de Paris | Période insurrectionnelle à Paris en 1871, documentée par de nombreuses photographies montrant les barricades, les destructions et les protagonistes de cet événement. |
| Archives de la planète | Un projet lancé au début du XXe siècle visant à documenter systématiquement le monde par la photographie, capturant des paysages, des populations et des aspects culturels diversifiés. |
| Anthropologie photographique | L'utilisation de la photographie comme outil dans les sciences humaines, notamment l'anthropologie, pour documenter et étudier les individus, leurs coutumes et leurs environnements. |
| Photo-docmentation | L'utilisation de la photographie pour enregistrer et présenter des informations factuelles sur un sujet, un lieu ou une situation, souvent dans un but informatif ou de sensibilisation. |
| Théorie du sacrifice | Concept de l'école des beaux-arts suggérant qu'un artiste doit privilégier les éléments importants d'une scène et omettre les détails moins significatifs pour créer une composition plus impactante. Cette théorie a influencé la photographie artistique. |