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Summary
# L'offre globale et la demande globale
Voici le résumé détaillé sur l'offre globale et la demande globale, conçu pour un examen :
## 1. L'offre globale et la demande globale
Ce sujet aborde la construction et les propriétés des courbes d'offre globale (AS) et de demande globale (AD), ainsi que leur interaction pour déterminer l'équilibre macroéconomique à court et moyen termes.
### 1.1 L'offre globale (AS)
L'offre globale décrit la relation entre le niveau de production et le niveau des prix. Elle est dérivée de l'équilibre sur le marché du travail [7](#page=7).
#### 1.1.1 Détermination des prix et des salaires
La détermination des salaires et des prix se fait en plusieurs étapes. Initialement, le niveau des prix (P) dépend du niveau anticipé des prix (Pe) et du taux de chômage (u). La relation peut être exprimée comme suit [8](#page=8):
$P = P^e \cdot F(u, z)$ [8](#page=8).
Où :
* $P$ est le niveau des prix.
* $P^e$ est le niveau anticipé des prix.
* $F(u, z)$ est une fonction qui représente la détermination des prix par les salaires, où $u$ est le taux de chômage et $z$ représente d'autres facteurs influençant les salaires.
Le niveau des salaires ($W$) dépend du niveau anticipé des prix et du taux de chômage :
$W = P^e \cdot F(u, z)$ [8](#page=8).
En combinant ces équations, on obtient une relation reliant le niveau des prix au niveau anticipé des prix et au taux de chômage :
$P = P^e F(u, z)$ [8](#page=8).
#### 1.1.2 L'offre globale en fonction de la production
Pour exprimer la relation d'offre globale en fonction du produit ($Y$) plutôt qu'en fonction du taux de chômage, on suppose que la production est égale à l'emploi ($Y = N$). Le taux de chômage peut alors être exprimé comme [9](#page=9):
$u = \frac{U}{L} = \frac{L-N}{L} = 1 - \frac{N}{L}$ [9](#page=9).
Si $Y = N$, alors $u = 1 - \frac{Y}{L}$. En substituant cette expression dans la relation de prix, on obtient la relation d'offre globale :
$P = P^e F\left(1 - \frac{Y}{L}, z\right)$ [9](#page=9).
Cette relation, souvent simplifiée et notée :
$P = P^e \left(1 + \mu\right) \cdot G(Y, z, L)$ (#page=8, 9) [8](#page=8) [9](#page=9).
ou plus simplement dans ce contexte pour comprendre les effets :
$P = P^e \cdot f(Y)$ [10](#page=10).
#### 1.1.3 Propriétés de la courbe d'offre globale
La relation d'offre globale présente deux propriétés fondamentales (#page=10, 11) [10](#page=10) [11](#page=11):
1. **Une hausse de la production entraîne une hausse du niveau des prix.** Ceci résulte de plusieurs mécanismes :
* Une augmentation de la production ($Y \uparrow$) implique une augmentation de l'emploi ($N \uparrow$) [10](#page=10).
* Une augmentation de l'emploi signifie une baisse du taux de chômage ($u \downarrow$) [10](#page=10).
* Une baisse du taux de chômage entraîne une hausse des salaires ($W \uparrow$) [10](#page=10).
* Une hausse des salaires se répercute sur une hausse du niveau des prix ($P \uparrow$) [10](#page=10).
2. **Une hausse du niveau anticipé des prix entraîne une hausse équivalente du niveau des prix.** Cet effet est médiatisé par les salaires :
* Une augmentation des prix anticipés ($P^e \uparrow$) conduit à une hausse des salaires nominaux ($W \uparrow$) [11](#page=11).
* Une hausse des salaires nominaux se traduit par une hausse du niveau des prix des biens et services ($P \uparrow$) [11](#page=11).
#### 1.1.4 La courbe d'offre globale
La courbe d'offre globale (AS) est représentée graphiquement (#page=12, 13) [12](#page=12) [13](#page=13):
* **Elle est croissante**: pour un niveau anticipé des prix $P^e$ donné, une augmentation de la production $Y$ conduit à une augmentation du niveau des prix $P$ [13](#page=13).
* **Elle passe par le point A** où la production est à son niveau naturel ($Y_n$) et le niveau des prix est égal au niveau anticipé des prix ($P = P^e$) (#page=12, 13) [12](#page=12) [13](#page=13).
* Lorsque $Y > Y_n$, on observe que $P > P^e$.
* Lorsque $Y < Y_n$, on observe que $P < P^e$.
* **Déplacements de la courbe** :
* Une augmentation du niveau anticipé des prix ($P^e \uparrow$) déplace la courbe AS vers le haut (#page=13, 14) [13](#page=13) [14](#page=14).
* Une baisse du niveau anticipé des prix ($P^e \downarrow$) déplace la courbe AS vers le bas [13](#page=13).
### 1.2 La demande globale (AD)
La demande globale décrit la relation entre la production et le niveau des prix. Elle découle de l'équilibre simultané sur le marché des biens et sur les marchés financiers, tel que modélisé par le modèle IS/LM [16](#page=16).
#### 1.2.1 Construction de la courbe de demande globale
La relation de demande globale est décroissante entre la production et le niveau des prix. Une hausse du niveau des prix entraîne une baisse de la production globale, via les canaux suivants :
$P \uparrow \implies \frac{M}{P} \downarrow \implies i \uparrow \implies \text{demande de biens} \downarrow \implies Y \downarrow$ [16](#page=16).
En résumé: une augmentation du niveau des prix conduit à une baisse du pouvoir d'achat de la masse monétaire ($M/P$), ce qui fait monter les taux d'intérêt ($i$), réduisant ainsi la demande globale de biens et services, et donc la production ($Y$) [17](#page=17).
La relation peut être schématisée par la fonction de demande globale :
$Y = G\left(\frac{M}{P}, G, T, \dots\right)$ [18](#page=18).
Où :
* $Y$ est la production.
* $M$ est la masse monétaire nominale.
* $P$ est le niveau des prix.
* $G$ sont les dépenses publiques.
* $T$ sont les impôts.
#### 1.2.2 Déplacements de la courbe de demande globale
La courbe de demande globale est déplacée par tout changement de facteurs autres que le niveau des prix ($P$) qui affectent les courbes IS ou LM. Ces facteurs incluent les variations de politique monétaire ou budgétaire (#page=18, 19) [18](#page=18) [19](#page=19).
* **Déplacement vers la droite**: Une augmentation des dépenses publiques ($G \uparrow$) ou une augmentation de la masse monétaire nominale ($M \uparrow$) déplace la courbe AD vers la droite, augmentant la production pour un niveau de prix donné [19](#page=19).
* **Déplacement vers la gauche**: Une baisse des dépenses publiques ($G \downarrow$), une augmentation des impôts ($T \uparrow$) ou une baisse de la masse monétaire nominale ($M \downarrow$) déplace la courbe AD vers la gauche, réduisant la production pour un niveau de prix donné [19](#page=19).
### 1.3 L'équilibre de court et moyen terme
L'équilibre macroéconomique est déterminé par l'intersection des courbes d'offre globale (AS) et de demande globale (AD) (#page=21, 22) [21](#page=21) [22](#page=22).
#### 1.3.1 L'équilibre de court terme
L'équilibre de court terme est atteint au point où la courbe AS et la courbe AD se croisent. À ce point d'intersection, les marchés des biens, du travail et financiers sont simultanément à l'équilibre [21](#page=21) [22](#page=22).
Les relations simultanées sont :
AS: $P = P^e f(Y)$ [21](#page=21).
AD: $Y = G\left(\frac{M}{P}, G, T, \dots\right)$ [21](#page=21).
L'intersection de ces deux courbes détermine le niveau de production d'équilibre ($Y$) et le niveau des prix d'équilibre ($P$) à court terme [22](#page=22).
> **Tip:** L'équilibre de court terme permet de comprendre comment les fluctuations conjoncturelles affectent la production et les prix, en supposant que les anticipations de prix ($P^e$) sont fixes à court terme.
#### 1.3.2 Ajustement vers l'équilibre de moyen terme
À moyen terme, les anticipations de prix ($P^e$) s'ajustent pour refléter le niveau réel des prix. Si à court terme la production est supérieure à son niveau naturel ($Y > Y_n$), cela implique que le niveau des prix réel est supérieur aux prix anticipés ($P > P^e$). Cette situation mène à une révision à la hausse des anticipations de prix ($P^e \uparrow$), ce qui fait remonter la courbe d'offre globale (AS). Ce processus se poursuit jusqu'à ce que la production revienne à son niveau naturel ($Y = Y_n$), moment où $P = P^e$. C'est l'équilibre de moyen terme (#page=12, 22) [12](#page=12) [13](#page=13) [22](#page=22).
> **Tip:** La distinction entre court et moyen terme est cruciale. À court terme, les anticipations sont fixes, ce qui permet des écarts de production par rapport à son niveau naturel. À moyen terme, les ajustements des anticipations ramènent la production à son niveau naturel.
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# Les politiques économiques et leurs effets dynamiques
Cette section analyse les impacts de la politique monétaire, de la politique budgétaire et des chocs sur les prix du pétrole sur l'économie, en distinguant les effets de court et de moyen terme [24](#page=24).
### 2.1 La dynamique de la production globale et des prix
À court terme, la production agrégée peut être supérieure ou inférieure à son niveau d'équilibre. Un changement dans une variable affectant l'offre globale ou la demande globale entraîne une modification du niveau de production et des prix [27](#page=27).
* **Ajustement de la production et des prix :**
* Si la production est supérieure au niveau d'équilibre ($Y > Y_n$), les négociateurs révisent leurs anticipations de prix à la hausse, déplaçant la courbe d'offre globale vers le haut. Une hausse du prix anticipé entraîne une augmentation des salaires nominaux, ce qui accroît le niveau des prix fixés et réduit la production globale [25](#page=25).
* La courbe d'offre globale continue de monter jusqu'à ce que la production, à moyen terme, soit égale à son niveau naturel. Cela se produit lorsque le niveau des prix est égal au niveau qui avait été anticipé [26](#page=26).
* À moyen terme, la production revient à son niveau d'équilibre, l'ajustement s'effectuant par l'évolution du niveau des prix [27](#page=27).
### 2.2 Les effets d'une politique monétaire
Une expansion monétaire entraîne une hausse de la production à court terme, mais n'a pas d'effet à moyen terme [28](#page=28).
#### 2.2.1 Expansion monétaire
* **Court terme:** Une hausse de la masse monétaire nominale ($M$) accroît le stock de monnaie réelle ($M/P$), déplaçant la courbe de demande globale vers la droite. L'équilibre se déplace, entraînant une hausse du niveau des prix et de la production globale ($Y > Y_n$ et $P > P_e$) [28](#page=28).
* **Moyen terme:** Les agents économiques révisent leurs anticipations de prix à la hausse. Les salariés exigent des salaires nominaux plus élevés, ce qui fait monter les prix. La courbe d'offre globale (AS) se déplace vers le haut jusqu'à ce que la production revienne à son niveau naturel ($Y = Y_n$). La production est au même niveau qu'avant, mais les prix ont augmenté proportionnellement à la hausse de $M$ [29](#page=29).
#### 2.2.2 Effets sur la production et le taux d'intérêt (Modèle IS/LM)
* **Court terme:** Une hausse de $M$ déplace la courbe LM vers le bas. Le taux d'intérêt diminue, et le niveau du produit augmente. Si les prix étaient fixes, l'économie se stabiliserait à un point où le taux d'intérêt est plus bas et la production plus élevée [30](#page=30).
* **Ajustement avec prix variables:** Les prix augmentent avec la production, réduisant le stock de monnaie réelle et déplaçant la courbe LM vers le haut. Le choc initial déplace l'économie de A en A' [31](#page=31).
* **Moyen terme:** Les prix continuent d'augmenter, déplaçant la courbe LM davantage vers le haut jusqu'à son niveau initial. L'économie se stabilise à un point où $Y$ revient à son niveau naturel ($Y_n$) et le taux d'intérêt ($i$) revient à son niveau initial. La hausse des prix compense la hausse de $M$, le stock de monnaie réelle ($M/P$) restant inchangé [32](#page=32).
#### 2.2.3 Neutralité de la monnaie
À moyen terme, une variation du stock de monnaie n'a pas d'effet sur le produit ou le taux d'intérêt. C'est le concept de neutralité de la monnaie. Cependant, la politique monétaire reste efficace pour aider l'économie à sortir d'une récession et à rejoindre son niveau d'équilibre [33](#page=33).
### 2.3 Les effets d'une politique budgétaire (Réduction du déficit budgétaire)
#### 2.3.1 Effets à court terme
Une réduction du déficit budgétaire déplace la courbe IS vers la gauche, entraînant une baisse de la production (#page=34, 35). Cette baisse de la production conduit à une baisse des prix, ce qui augmente le stock réel de monnaie et déplace la courbe LM vers la droite. L'économie passe d'un point A à un point A', avec une production et un taux d'intérêt diminués. L'effet sur l'investissement est ambigu à ce stade [34](#page=34) [35](#page=35).
#### 2.3.2 Effets à moyen terme
Au cours du temps, la production revient à son niveau naturel, car la courbe d'offre globale (AS) se déplace vers le bas en raison de la baisse des prix. La courbe LM continue de se déplacer vers le bas, et l'économie atteint un nouvel équilibre (A'') où la production est revenue à son niveau naturel, mais le taux d'intérêt est inférieur au niveau initial [36](#page=36).
#### 2.3.3 Composition du produit et investissement
Bien que le revenu ($Y$) revienne à son niveau naturel, la composition du produit est différente. Si la réduction du déficit budgétaire se fait par une baisse des dépenses publiques ($G$), et que la consommation ($C$) reste inchangée, alors l'investissement ($I$) doit augmenter d'un montant égal à la réduction du déficit budgétaire. L'équation de l'offre globale s'écrit ainsi: $Y_n = C(Y_n - T) + I(Y_n, i) + G$ [37](#page=37).
#### 2.3.4 Synthèse des effets budgétaires
* **Court terme:** Une réduction du déficit budgétaire entraîne une baisse de la production et potentiellement une baisse de l'investissement [38](#page=38).
* **Moyen terme:** La production revient à son niveau naturel, le taux d'intérêt est plus faible, et l'investissement augmente [38](#page=38).
* **Long terme:** Un déficit budgétaire plus faible induit un investissement plus fort, un stock de capital plus élevé, et donc une hausse de la production [38](#page=38).
### 2.4 Les effets des modifications des prix du pétrole
Les prix du pétrole ont connu des hausses brutales dans les années 1970, suivies de baisses dans les années 1980 et 1990, puis d'une remontée dans les années 2000 [39](#page=39).
#### 2.4.1 Impact sur le chômage structurel
Une hausse du prix du pétrole ($ \mu $) entraîne une baisse des salaires réels et une hausse du taux de chômage structurel (#page=40, 41). La relation d'offre globale est affectée, avec une hausse du niveau des prix ($P$) pour un niveau donné de production ($Y$) [40](#page=40) [41](#page=41).
#### 2.4.2 Dynamique d'ajustement
* **Court terme:** La courbe d'offre globale (AS) se déplace vers le haut. Le nouveau point d'équilibre (A') se situe là où la production est égale au nouveau produit naturel ($Y'_n$) et le niveau des prix est égal au niveau anticipé ($P_e = P_{t-1}$) [42](#page=42).
* **Ajustement ultérieur:** En A', la production a baissé, mais son niveau naturel est encore plus bas ($Y' > Y'_n$). La hausse des prix se poursuit, déplaçant la courbe AS vers le haut jusqu'à ce que l'économie atteigne un nouveau point d'équilibre (A'') où la production est égale à son nouveau niveau naturel [43](#page=43).
#### 2.4.3 Stagflation
La combinaison d'une croissance négative et d'une forte inflation, observée lors des chocs pétroliers des années 1970, est appelée stagflation. Par exemple, en France en 1974, la hausse du prix du pétrole a été de 162,3%, le déflateur du PIB de 11,8%, le taux de croissance du PIB de 3,1% et le taux de chômage de 2,8%. En 1975, la croissance du PIB était de -0,3% et le taux de chômage de 4,0% [44](#page=44).
#### 2.4.4 Différences entre les années 1970 et 2000
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la hausse du prix du pétrole a eu des effets moins marqués dans les années 2000 qu'en 1970 :
* D'autres chocs sur les matières premières étaient présents dans les années 1970 [45](#page=45).
* Le pouvoir de négociation des travailleurs a diminué, rendant les travailleurs plus enclins à accepter des baisses de salaires, limitant ainsi le déplacement de la courbe d'offre globale [45](#page=45).
* La politique monétaire a évolué: les agents n'anticipent plus une forte inflation suite à une hausse des prix du pétrole, limitant le déplacement de la courbe d'offre globale [45](#page=45).
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# Concepts macroéconomiques clés et horizons temporels
Ce sujet examine les fondements théoriques de l'équilibre macroéconomique, la distinction entre les horizons de court, moyen et long terme, et les mécanismes de propagation des chocs.
### 3.1 Le cadre d'analyse macroéconomique
Le modèle d'offre globale (OG) et de demande globale (DG) est utilisé pour analyser les fluctuations macroéconomiques à moyen terme. Ce modèle repose sur plusieurs hypothèses clés: une économie fermée, la prise en compte du marché du travail pour expliquer l'offre de biens, et l'endogénéité du salaire nominal et du prix du bien grâce au modèle WS-PS [4](#page=4) [5](#page=5).
#### 3.1.1 L'ajustement des prix et des quantités selon l'horizon temporel
À court et moyen terme, le prix du bien est flexible, ce qui assure l'absence de déséquilibre sur le marché des biens et services via un ajustement par les prix [5](#page=5).
* **À court terme:** Le salaire nominal est considéré comme fixe ($W = \bar{W}$), entraînant des déséquilibres sur le marché du travail qui s'ajustent par les quantités [5](#page=5).
* **À moyen terme:** Le salaire nominal devient flexible, permettant au marché du travail d'atteindre l'équilibre [5](#page=5).
#### 3.1.2 L'importance des horizons temporels dans les désaccords économiques
La distinction entre les effets de court et de moyen terme est une source majeure de divergence entre les économistes [47](#page=47).
* Certains économistes estiment que l'économie s'ajuste rapidement à son équilibre de moyen terme, minimisant l'importance des effets de court terme des politiques économiques [47](#page=47).
* D'autres soutiennent que les mécanismes d'ajustement à moyen terme sont lents. Ils préconisent des politiques monétaires expansionnistes ou des hausses de déficit budgétaire pour sortir d'une récession, même si la monnaie est neutre à moyen terme et que le déficit peut avoir des effets pervers à long terme [47](#page=47).
### 3.2 Chocs et mécanismes de propagation
L'économie est continuellement affectée par des chocs, qu'ils proviennent de la demande globale, de l'offre globale, ou des deux. Chaque choc induit des effets dynamiques sur la production et ses composantes, appelés mécanismes de propagation. Les fluctuations de la production, ou cycles économiques, résultent de l'apparition constante de nouveaux chocs, chacun ayant son propre schéma de propagation [48](#page=48).
### 3.3 Effets des politiques et des chocs à long terme
Les effets à long terme des politiques monétaires ou budgétaires, ainsi que des variations des prix du pétrole, dépendent de leur impact sur l'investissement [49](#page=49).
#### 3.3.1 Effets de la politique monétaire à long terme
Une politique monétaire expansionniste augmente l'investissement à court terme. Cependant, à moyen terme, le taux d'intérêt et le niveau de production reviennent à leurs niveaux structurels, entraînant le retour de l'investissement à son niveau structurel. Par conséquent, la politique monétaire n'a qu'un effet transitoire sur l'investissement et n'affecte pas la croissance ou le niveau de production à long terme [50](#page=50).
#### 3.3.2 Effets de la politique budgétaire à long terme
Une baisse permanente du déficit budgétaire entraîne une hausse permanente de l'investissement, ce qui a pour effet d'accroître la production à long terme. Néanmoins, un effet négatif peut survenir si la diminution du déficit budgétaire se fait au détriment de l'investissement public dans des infrastructures favorables à la croissance [50](#page=50).
#### 3.3.3 Effets des variations des prix du pétrole à long terme
Une hausse des prix du pétrole réduit la production à moyen terme et la masse monétaire réelle (en raison de l'augmentation des prix). Ces deux effets combinés entraînent une diminution de l'investissement, ce qui a un impact négatif sur le niveau de production à long terme [51](#page=51).
### 3.4 Étude de cas : la faible croissance du Japon dans les années 1990
La faible croissance du Japon au cours des années 1990 (environ 1% de taux moyen) est attribuée à deux causes principales [52](#page=52):
1. L'effondrement du marché des titres japonais au début des années 1990 [52](#page=52).
2. L'impact de cet effondrement sur les banques japonaises, dont les créances sont devenues douteuses, les amenant à réduire drastiquement le crédit aux entreprises [52](#page=52).
Ces événements ont entraîné une baisse de la demande globale :
* La baisse du prix des actifs a réduit la richesse des ménages, les incitant à diminuer leur consommation [52](#page=52).
* La diminution des crédits aux entreprises a réduit l'investissement [52](#page=52).
La solution envisagée était une relance monétaire et budgétaire [52](#page=52).
#### 3.4.1 La politique monétaire face à la "trappe à liquidité"
En réponse à la baisse de la demande globale, la Banque du Japon a fortement réduit son taux d'intérêt, le maintenant en dessous de 1% depuis le milieu des années 1990. Cette situation, où le taux d'intérêt nominal ne peut plus être diminué car il ne peut être négatif, est qualifiée de "trappe à liquidité" [53](#page=53).
#### 3.4.2 Le recours à la politique budgétaire
Face aux limites de la politique monétaire (trappe à liquidité), le gouvernement japonais a utilisé la politique budgétaire pour soutenir la demande. Cela s'est traduit par une augmentation des dépenses publiques [54](#page=54).
#### 3.4.3 Interprétations de la stagnation japonaise
Malgré un faible taux d'intérêt et un déficit budgétaire important, la croissance japonaise est restée atone pendant une longue période. L'expérience japonaise a servi d'avertissement sur la lenteur potentielle de la reprise [55](#page=55).
Certains économistes ont interprété les problèmes du système bancaire japonais comme un choc négatif sur l'offre globale. Un système bancaire défaillant augmenterait le coût de l'activité et de la production, réduisant ainsi le niveau de production d'équilibre. Selon cette perspective, la rénovation du système bancaire était nécessaire pour relancer la croissance [55](#page=55).
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## Erreurs courantes à éviter
- Révisez tous les sujets en profondeur avant les examens
- Portez attention aux formules et définitions clés
- Pratiquez avec les exemples fournis dans chaque section
- Ne mémorisez pas sans comprendre les concepts sous-jacents
Glossary
| Term | Definition |
|------|------------|
| Offre globale (OG) | L'offre globale décrit la relation entre le niveau de production agrégée et le niveau général des prix. Elle est dérivée de l'équilibre sur le marché du travail et est généralement représentée par une courbe croissante. |
| Demande globale (DG) | La demande globale représente la relation entre le niveau de production agrégée et le niveau général des prix. Elle est déduite de l'équilibre sur les marchés des biens et financiers, et est généralement représentée par une courbe décroissante. |
| Équilibre macroéconomique à court-terme | Situation où la production agrégée est déterminée par l'intersection de la courbe d'offre globale et de la courbe de demande globale, sans que la production ne soit nécessairement égale à son niveau naturel. |
| Équilibre macroéconomique à moyen-terme | Situation où la production agrégée est égale à son niveau naturel, et où les anticipations de prix sont correctement formées. Le marché du travail est à l'équilibre. |
| Niveau naturel de production ($Y_n$) | Le niveau de production de long terme que l'économie peut soutenir sans pression inflationniste ou déflationniste, déterminé par les facteurs d'offre comme le capital et la technologie. |
| Salaire nominal | Le montant d'argent versé à un travailleur pour son travail, sans ajustement pour le niveau des prix. |
| Prix anticipé ($P^e$) | Le niveau des prix que les agents économiques s'attendent à observer dans le futur. Ces anticipations jouent un rôle crucial dans la détermination des salaires et donc de l'offre globale. |
| Politique monétaire | Ensemble des actions entreprises par la banque centrale pour gérer la masse monétaire et les conditions de crédit, visant généralement à stabiliser l'inflation et à soutenir la croissance économique. |
| Politique budgétaire | Utilisation par le gouvernement de ses dépenses et de sa fiscalité pour influencer l'économie. Elle affecte directement la demande globale et peut avoir des effets sur l'offre à long terme. |
| Trappe à liquidité | Situation dans laquelle les taux d'intérêt nominaux sont si bas qu'une politique monétaire expansionniste devient inefficace, car les agents préfèrent détenir de la monnaie plutôt que d'investir ou d'emprunter. |
| Stagflation | Combinaison d'une faible croissance économique (stagnation) et d'une forte inflation. |
| Neutralité de la monnaie | Principe selon lequel, à moyen terme, une variation de la masse monétaire n'affecte pas les variables réelles de l'économie comme la production ou le taux d'intérêt. |